ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 256

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452.
Adélaïde, princesse d’ORLÉANS
(1777-1847) « M
ADAME
A
DÉLAÏDE
», sœur de Louis-Philippe.
Lettre autographe signée « Eugêne A.L. d’Orléans », Neuilly 29 novembre 1829, [à Alexandre baron de T
ALLEYRAND
-
P
ÉRIGORD
] ; 1 page et demie in-8.
150/200
C
HARMANTE
LETTRE
À
UN
COUSIN
DE
T
ALLEYRAND
.
Elle envoie à sa gentille petite Marie un carton « contenant une poupée à robe rose, je sais que c’est la couleur qu’elle aime,
j’espère qu’elle, ainsi que ses deux aimables petits frères, se portent bien, je fais des vœux pour que tous les trois, vous donnent
les consolations, dont votre cœur a un si grand besoin. Je suis bien aise de pouvoir vous dire, que le Prince de T
ALLEYRAND
est
parti hier pour Rochecotte, en très bonne disposition »… Elle envoie des compliments à Mme de Talleyrand, qui l’a accueillie lors
de son passage à Nevers ; « mon frère, et ma sœur, me chargent de mille choses, pour vous, et pour elle »…
Ancienne collection G
AUTHIER
-L
ACHAPELLE
(10 mai 1872, n° 1002).
453.
Stéphanie de BEAUHARNAIS
(1789-1860) Grande-Duchesse de B
ADE
; fille de Claude de Beauharnais, adoptée
par Napoléon et Joséphine, elle est mariée en 1806 à Charles II de Bade (1786-1818) ; mère supposée de Kaspar
Hauser.
Lettre autographe signée « Stéphanie », Bade 21 septembre [1830, à la Reine M
ARIE
-A
MÉLIE
] ; 4 pages in-8. 250/300
B
ELLE
LETTRE
APRÈS
L
AVÈNEMENT
DE
L
OUIS
-P
HILIPPE
.
M. de M
ARMIER
lui rendra compte de son séjour en Allemagne : « il y règne dans ce moment bien des mouvemens dans les esprits,
mais la France et son Roi donnent un si bel exemple de modération et de sagesse, qu’il faut espérer qu’il sera suivi et que nous
sortirons de cette crise momentanée, avec des garanties qui nous assurerons la tranquillité de l’avenir »... Elle conçoit que le calme
de Neuilly leur soit salutaire après de si grands événements. « Combien j’ai compris [...] les sentimens que vous avez dû éprouver
à la revue de la Garde nationale, moi, qui n’en ai lu que la relation, j’ai senti mon cœur de Françoise battre de joie et d’orgueil, en
voyant de quoi mes compatriotes sont capables »...
454.
Adélaïde, princesse d’ORLÉANS
(1777-1847) « M
ADAME
A
DÉLAÏDE
», sœur de Louis-Philippe.
Lettre autographe signée « E. Adélaïde L. d’Orléans », Paris 16 août 1832 ; 2 pages in-8.
200/250
S
UR
L
INSTALLATION
DE
LA
FAMILLE
ROYALE
AUX
T
UILERIES
.
Elle remercie de l’intéressant bulletin : « Vous savez tout le prix que
nous
mettons à votre manière de voir et à votre jugement »…
Elle est encore « campée et tout à fait en l’air dans ce triste Palais, où nous sommes vraiment très mal, les réparations nécessaires
n’étant pas encore achevée dans le logement que je dois occuper, c’est un nouveau sacrifice pour notre bien aimé Roi, d’être venu
aux Tuileries, mais jamais aucun ne lui coutera quand il s’agira du bien général et c’est de bien bon cœur que nous suivons son
noble exemple. Nous sommes dans l’anxiété sur la loi si importante qui se débat dans ce moment, c’est une chose bien grave »…
Ancienne collection du marquis de L
ESCOET
(12-13 mai 1873, n° 217).
455.
Félicité FERNIG
(1770-1841) héroïne des guerres de la Révolution, attachée à l’État-Major de Dumouriez avec sa
sœur Théophile, elle combattit à Valmy et à Jemmapes.
Lettre autographe signée « Félicité », 18 décembre [1832], à Mme C
RÉPY
, au château de Nefleyes ; 3 pages in-8, adresse.
200/250
S
UR
LE
SIÈGE D
’A
NVERS
. Elle la remercie pour ses lettres, pour l’envoi de rosiers qu’elle a plantés elle-même et pour des échantillons
de tissus. Puis elle parle du siège d’Anvers : « Le fameux siège de la citadelle est une fameuse lutte, mais la bravoure francoise
vaincra j’espère dans quelque jours ». Elle a eu des nouvelles de son Arthur qui lui rend compte de son voyage « dans les tranchées,
les boyaux, et les ouvrages les plus avancés [...] il en est toute admiration pour le courage de la brave nation francoise »...
Les Autographes, 1999
.
456.
MARIE-AMÉLIE
(1782-1866) Reine des Français, épouse de Louis-Philippe.
Lettre autographe signée (paraphe), Paris 13 août 1834, à
SON
FILS
François d’Orléans, prince de J
OINVILLE
; 4 pages in-8
à son chiffre couronné.
300/400
B
ELLE
LETTRE
À
SON
FILS
ÉLÈVE
DE
L
’É
COLE
NAVALE
,
SUR
LE
POINT
D
EMBARQUER
SUR
LA
S
YRÈNE
SOUS
LE
COMMANDEMENT
DU
COMTE
D
’O
YSONVILLE
,
POUR
L
ISBONNE
ET
LES
A
ÇORES
.
« Mon bien cher enfant, le télégraphe nous a annoncé hier au soir que tu avois passé un brillant examen à l’admiration d’un
nombreux auditoire, je t’en félicite du fond de mon cœur, le Père est accouru […] pour faire à haute voix la lecture de la dépêche
télégraphique qui a causé une joie générale »… Suivent des nouvelles de la famille : C
HARTRES
est à Compiègne et au camp de Saint-
Ouen ; N
EMOURS
arrivera le 20 ; le projet de voyage du Roi paraît abandonné ; la discussion à la Chambre sur l’Adresse pourrait se
prolonger jusqu’au 22, « après cela je ne sais où nous irons, et si même nous irons du tout à la campagne. […] Quant aux affaires de
D. C
ARLOS
il n’est pas dans une position avantageuse, il ne fait pas de progrès, mais cela pourrait bien traîner en longueur d’après
les informations que j’ai reçu de Londres. J’hazarderai de t’écrire un petit mot à Madère et à Fayal […] mais si tu est déjà sorti
du port, bon voyage mon chérissime enfant que Dieu te bénisse et te préserve de tous les dangers de l’âme et du corps »… Elle
multiplie des conseils de conduite ; le général M
EYNADIER
lui a fait un grand éloge de M. d’O
YSONVILLE
, « je serai bien heureuse
lorsque le Père m’annoncera que la
Sirène
est entrée dans la rade de Brest »…
Étienne Charavay, 1890
.
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