258
463.
Clémentine d’O
RLÉANS
, princesse de SAXE-COBOURG
(1817-1907) fille de Louis-Philippe, épouse (1843)
d’Auguste de Saxe-Cobourg (1818-1881).
M
ANUSCRIT
autographe, [Neuilly 19]-23 [juillet 1836] ; feuillet double de 4 pages in-4 arraché d’un cahier, paginé au
crayon 13 à 16 (fentes).
400/500
F
RAGMENT
DE
JOURNAL
INTIME
TÉMOIGNANT
DE
LA
CRAINTE
D
’
UN
NOUVEL
ATTENTAT
CONTRE
L
OUIS
-P
HILIPPE
, quelques semaines après
celui d’Alibaud (25 juin 1836), et de la décision d’annuler la revue militaire du 29 juillet 1836.
Mercredi 20
. « Il s’agit de savoir si la revue aura lieu
oui
ou
non
, c’est une grave question difficile à résoudre. Mon père a de tristes
pressentiments. Il croit qu’on tirera sur lui, il s’est même laissé aller à faire entendre à mon frère aîné qu’il avait peur de n’avoir pas
le tems d’ici là de lui dire tout ce qu’il voudrait lui dire. […] il n’en ira pas moins à la revue s’exposer au danger avec calme et sang-
froid »… Parmi les motifs d’inquiétude : la Société des Familles est en permanence ; Marrast a été à Ramsgate, voulant passer en
France ; des réfugiés se réunissent à Bruxelles…
Jeudi 21
. Rien n’a été décidé au conseil des ministres d’hier soir…
Vendredi 22
. Il
est « positif qu’il y a un coup monté. Lequel on ne le sait pas. Dans les hôtels garnis seulement, il est entré à Paris depuis quelques
jours 900 personnes suspects »… Rapport du préfet de police Gisquet, chez le président du Conseil Thiers : il se méfie de certains
de ses propres agents et « a même signé un billet ainsi conçu,
je réponds de mon dévouement, de mon zèle et de mon activité ; mais
je ne réponds pas d’autre chose
»… Le Conseil a décidé que la revue n’aurait pas lieu, « mais qu’on ne l’annoncerait pas encore »…
464.
Marie d’O
RLÉANS
, princessse de WURTEMBERG
(1813-1839) fille de Louis-Philippe, remarquable sculpteur,
épouse (1837) d’Alexandre de Wurtemberg (1804-1881), morte à 25 ans.
Lettre autographe signée « Marie », Laeken 13 août 1837, à
SA MÈRE
LA
R
EINE
M
ARIE
-A
MÉLIE
; 2 pages et demie petit
in-4.
300/400
S
UR
LES
TENTATIVES
D
’
ASSASSINAT
CONTRE
L
OUIS
-P
HILIPPE
.
« Nous avons été horrifiées chère Majesté de ces nouveaux complots. Cette rage d’assassinats ne se lassera donc pas c’est une
horrible mode qu’excite l’absence de tous principes et l’odieuse vanité de ces sortes de gens. La défense devant la Cour des
Pairs toute préparée en est bien la preuve. Heureusement que la main de Dieu est toujours sur le Père »… Elle évoque la crise
ministérielle : M
OLÉ
, le « petit T
HIERS
», « ce Monsieur L
ACAVE
L
APLAGNE
qui me paraît l’inévitable de tous les ministères »… Elle
donne des nouvelles des enfants de sa sœur L
OUISE
…
O
N
JOINT
une autre lettre autographe signée à un de ses frères, Laeken 26 juillet 1833, évoquant le premier-né de sa sœur Louise
(1 page et demie in-8).
465.
VICTORIA
(1819-1901) Reine de Grande-Bretagne, Impératrice des Indes.
Pièce signée « Victoria » en tête, Saint James 9 janvier 1838 ; contresignée par R
USSELL
; vélin oblong in fol. en partie
imprimé, 2 sceaux aux armes sous papier ; en anglais.
200/250
Nomination de Joseph T
HACKWELL
comme lieutenant colonel du 3
e
régiment des Dragons légers.
Frédéric Castaing
.
466.
Marie d’O
RLÉANS
, princesse de WURTEMBERG
(1813-1839) fille de Louis-Philippe, remarquable sculpteur,
épouse (1837) d’Alexandre de Wurtemberg (1804-1881), morte à 25 ans.
Lettre autographe signée « Marie », Gotha 24 janvier 1838, à
SA MÈRE
LA
R
EINE
M
ARIE
-A
MÉLIE
; 3 pages et demie in-4
(froissée et salie, fentes réparées).
250/300
L
ETTRE
DE
STRATÉGIE
DIPLOMATIQUE
.
Elle raconte un entretien avec Polydore [de L
A
R
OCHEFOUCAULD
], chargé d’affaires de France dans le Grand-Duché de Saxe-
Weimar : il l’engage vivement à aller à Weimar, « y voyant un avantage politique très grand pour son gouvernement et l’attitude de
ce gouvernement en Allemagne »… Le diplomate s’est assuré qu’on lui rendrait tout ce qui était dû à sa naissance (« la G
de
Duchesse
avait été étonnée qu’il pût avoir un doute à cet égard ») et a aussi fait valoir l’importance politique de séparer la Grande-Duchesse de
W
EIMAR
de la Grande-Duchesse de R
USSIE
. « N
ICOLAS
est insolent », mais la visite que sa sœur lui rendrait un mois après la sienne
à Weimar prouvera « que nous ne craignons pas […] ces impériales humeurs »… Le Grand-Duc y trouverait d’ailleurs un prétexte
« irrésistible » pour faire une visite à Paris, visite à laquelle Alexandre s’est jusqu’à présent opposé ; la remettre les exposerait à
paraître « craindre l’arrogante Russie et laisser passer les premières humeurs causées par mon mariage »… « J’ai dit à Polyd. 2 choses
qui m’ennuiaient les intentions du Roi je ne ferais cette course qu’avec son assentiment et le vôtre et que tant que ce froid durerait
rien ne me ferait voyager. Il a appuyé sur la nécessité de ne pas perdre de temps la G
de
Duchesse devant plus tard aller à Berlin »…
467.
Caroline BONAPARTE
(1782-1839) sœur de Napoléon, épouse (1800) de Joachim Murat, elle fut Reine de Naples.
Lettre autographe signée « C. », Paris 24 juin 1838, [à Charles de F
LAHAUT
] ; 2 pages in-8.
300/400
J
OLIE
LETTRE
. [Caroline Murat quitte Paris, où elle fait son dernier séjour, un an avant sa mort.]
« Tout est fini. Je parts. Je quitte la France, connaissant le dévouement de mes amis, [...] emportant un souvenir bien doux de tout
ce qu’ils ont fait pour me rendre un peu de calme. [...] Je vous laisse au milieu des fêtes, distingué particulièrement de la jeune
Reine, entouré de tous les plaisirs qui sont faits pour vous [...] Adieu, je vais retrouver mon beau ciel »...
Librairie Les Autographes,
2001.