Les trois pages de titre portent les empreintes non encrées de gravures, notamment la marque
d’Antoine Vérard posée de manière horizontale. Ces gravures sur bois étaient utilisées par les
imprimeurs pour caler la forme, la partie typographique de ces titres laissant beaucoup d’espace
vide : les bois faisaient ainsi parfois office de cadratins, laissant une impression aveugle sous
forme d’empreinte.
Spectaculaire reliure mosaïquée de Lortic, réalisée dans les années 1870.
Le décor mosaïqué et doré est d’une luxuriance inouïe, supposant un doreur d’exception.
Elle témoigne du degré de perfection auquel les arts décoratifs étaient parvenus à la fin du
XIX
e
siècle, notamment en matière de reliure.
La peinture insérée en tête du tome III a été anciennement pliée en quatre. Certaines manchettes
manuscrites ont été atteintes par le couteau du relieur.
L’exemplaire est cité par Brunet et Tchemerzine, relevant tous deux qu’il fut acheté 18 000 francs
à Techener en 1862.
Provenance :
Techener
(1862 : acquis, selon Brunet, dans une vente aux enchères à Haarlem en avril
1860).-
Ambroise Firmin Didot
(I, 1878, n° 696).-
Robert Hoe
(1912, n° 2344).-
Comte Axel von Kalckreuth
(ex-libris).-
Fritz Kreisler
(1949, n° 117).-
Francis Kettaneh
(1980, n° 66).
Brunet III, 1831-1832 : “Ces deux éditions sont les plus belles qui aient été imprimées en lettres gothiques”.- Tchemerzine, IV, pp. 859-
861.- Macfarlane,
Antoine Vérard
, 1900, n° 176.- GW, M-25216.- Bechtel,
Catalogue des gothiques français
2010, M-469.- Van Praet,
Catalogue des livres imprimés sur vélin
V, n° 121, ne signale qu’un exemplaire complet ; celui de la BnF, provenant des collections La
Vallière et Mac Carthy, ainsi que deux exemplaires incomplets de l’un des tomes.
300 000 / 400 000 €