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ROJAS, Fernando de.
Celestina
. Tragicomedia de Calisto & Melibea novamente tradocta de lingua castigliana in italiano
idioma. […].
Venise, Cesare Arrivabene, 10 décembre 1519
.
Petit in-8 en lettres rondes [149 x 98 mm] de 128 ff. : maroquin vert, dos lisse orné, triple filet doré
encadrant les plats, coupes et bordure intérieure décorées, tranches dorées
(reliure française du XVIII
e
siècle).
Jolie édition italienne, en lettres rondes, illustrée de 17 bois gravés, dont un
sur le titre : c’est la première qui ait paru sous le titre de
Celestina
.
La traduction est due à Alfonso de Ordoñez, un familier du pape Jules II.
L’illustration se compose en réalité de quatre bois différents : celui du titre figurant l’entremetteuse
et trois autres bois répétés dans le texte. Marque de l’imprimeur à la fin.
La
Celestina
du Castillan Fernando de Rojas (vers 1470-1541) est, avec
Don Quixote
, le texte de la
littérature espagnole le plus constamment réédité et traduit. Elle a exercé une influence marquée sur
le théâtre comme sur le roman.
Écrit pour être lu à haute voix, le roman dialogué est la première ébauche du théâtre espagnol.
Il met en scène les intrigues de la Célestine, sinistre entremetteuse qui fera le malheur des amants
Calixte et Mélibée.
Plaisant exemplaire en maroquin décoré parisien de la fin du XVIII
e
siècle, dans le genre
de Derome.
Provenance : armes dorées apposées sur les plats au XIX
e
siècle du
baron Scarlett Abinger
.
L’exemplaire a ensuite figuré dans la prestigieuse bibliothèque hispanique de
R. Foulché-Debosc
(cat. 1936, n° 99 : “Cette édition manquait aux collections de Salvá, de Heredia et du baron Seillière”).
Marques et notes de lecture de l’époque à l’encre. Rousseurs. L’angle supérieur du feuillet 90
manque, sans atteinte au texte.
Rahir,
Bibliothèque de l’amateur,
p. 618.- Essling,
Les Livres à figures vénitiens
, n° 2047.- Sander,
Le Livre à figures italien
I, n° 1906.
- Palau, I, n° 51189.
8 000 / 12 000 €