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MALRAUX, André.
Royaume-Farfelu
. Histoire.
Paris
, [Dijon, Imprimerie Darantière pour les]
Éditions de
la Nouvelle Revue Française, 1928
.
In-4 [234 x 185 mm] de 89 pp., (1) f. d’achevé d’imprimer : maroquin janséniste lavallière,
dos lisse, coupes filetées or,
doublures et gardes de box bleu ciel
, tranches dorées sur témoins, couverture
et dos conservés, étui
(M. de Bellefroid)
.
Édition originale.
Remarquable impression de Darantière, à Dijon ; le texte n’est imprimé qu’en belle page.
Un des 50 exemplaires hors commerce sur Alfa, “destinés à la critique” (n° 481).
Royaume-Farfelu
, le plus abouti des écrits de jeunesse d’André Malraux (1901-1976), recueille ses
contes inspirés par le principe d’une liberté formelle de l’imaginaire, sans omettre la veine du
“farfelu” – mot que l’auteur a “sans le savoir ressuscité”, précise-t-il dans les
Antimémoires
.
Précieux et long envoi autographe signé :
A James Ensor
il y a ici tant d’images qui vous doivent
peut-être d’être nées, Maître, qu’il y aurait
même de l’injustice à ne pas vous les envoyer
en témoignage de mon admiration
André Malraux
Et, sous le faux-titre :
C’est une histoire écrite pour
distraire les chats et les masques
qui s’ennuient devant le feu,
ou le soir.
L’admiration de Malraux pour le peintre James Ensor (1860-1949) fut telle qu’il lui avait rendu
visite à Ostende, en août 1922. Il avait même envisagé la collaboration du graveur flamand pour
illustrer un de ses contes “farfelus”.
Dans les entretiens qu’il a accordés lors des premières dispersions de sa bibliothèque, Pierre Bergé
avait marqué une distance vis-à-vis d’écrivains comme Malraux qu’il estimait comme hommes
mais non comme littérateurs. On s’étonnera donc sans doute d’y trouver cette première édition
de
Royaume-Farfelu
, si n’était la dédicace à l’un des peintres préférés du collectionneur.
Très élégante reliure doublée de Micheline de Bellefroid.
Ex-libris
Robert Moureau
(
Bibliothèque littéraire Robert Moureau & Micheline de Bellefroid
I, 2003, nº 375).
3 000 / 4 000 €