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les collections aristophil

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Boileau remercie d’abord pour l’ouvrage

du Père Jean-François BALTUS [(1667-1743),

probablement

La Défense des Saints Pères

accusés de platonisme

], dont il avait « faict

grand cas du Livre qu’il a composé contre

M

r

de FONTENELLE [

Réponse à l’Histoire

des oracles de M. de Fontenelle

, 1707]. Pour

ce qui est de l’ouvrage de ma facon contre

L’Equivoque », il pourra en lire la suite et la fin

quand il voudra. « Je ne vous cacherai pas

que, bien que Msg

r

le cardinal de Noailles

Archevesque de Paris lui ayt donné apres

lavoir lû plusieurs fois lu ayt donné son

approbation avec des eloges qui me rendent

confus, M

r

le Chancelier neanmoins m’en

a nettement refusé le privilege et ma faict

entendre que c’est qu’il aprehendoit que

cela ne choquast vostre Compagnie [des

Jésuites] bien qu’elle y soit louée comme

504

BOILEAU-DESPRÉAUX Nicolas

(1636-1711) [AF 1684, 1

er

f].

L.A.S. « Despreaux », Paris 19 janvier

[1711], [au R.P. THOULIER, abbé

d’OLIVET] ; 2 pages in-8 (portrait

joint).

7 000 / 8 000 €

Précieuse lettre, la dernière écrite par Boi-

leau, au sujet de sa célèbre

Satire

XII sur

l’Équivoque

, qui ne sera publiée qu’après

sa mort

.

[Elle semble

inédite

 ; c’est la dernière lettre

de Boileau, qui meurt le 13 mars 1711 d’une

pleurésie (sa dernière lettre publiée date du

11 décembre 1710).]

vous verriés avec excez et que mon Ouvrage

n’attaque que des propositions abominables

que le P. RAPIN le P. BOURDALOUE et cent

autres Jesuites de ma connoissance m’ont

tesmoigné vingt fois abhorrer encore plus

que moi. Quoiqu’il en soit M

r

le Chancelier

ma faict en cela un fort grand plaisir puisqu’il

ma liberé de l’embarras de donner au Public

la nouvelle edition que je le lui preparois que

seurement on ne verra qu’apres ma mort.

Cette edition alloit paroistre augmentée de

plus d’un tiers qui auroit peutestre faict plaisir

aux Lecteurs »... Le public en aura du chagrin,

comme il en a eu lui-même, « quoique ce

chagrin soit plutost pour moi une joye qui en

contribuant a mon repos d’esprit contribuera

aussi a ma santé »...

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