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les collections aristophil
506
BOILEAU Charles
(1648-1704) abbé de Beaulieu,
prédicateur et moraliste [AF 1694, 19
e
f].
L.A.S. « Boileau », Versailles 31 août 1694, à Jean BARBIER
D’AUCOUR, chez le libraire Lemonnier à Paris ; 2 pages et
demie in-8, adresse avec cachet de cire rouge (brisé).
400 / 500 €
Rare lettre au sujet de l’édition de son discours de réception
.
« Je serois ravi d’eschapper à l’impression. Le temps se passe, on
n’y songera plus, cela me feroit une vraye joye, et me paroist et plus
modeste et plus sûr ». Il n’y consentirait « que sous la promesse de la
critique la plus sevère, je ne vous ay abandonné ce discours que pour
cela. Montrés cette lettre a monsieur Lecomte, et dites luy que je le
croiois plus de mes amis […] Envoiés moy ces observations, et amusés
l’imprimeur »… Il a rendu service aussi à son correspondant : « M
r
de
Montchevreuil me donna hier sa parole pour vous : j’appris le soir
cette nouvelle à M. Bergeret qui dit que sa fortune ne luy etoit pas si
chere. Ce matin M. Bontemps va parler à M
r
de Meaux [BOSSUET] »…
On joint
une P.A.S. : « On a continué la revision du dictionnaire »…
Plus une L.A.S. de Redarès-Boileau à Mocquart (1857).
507
BOISMONT Nicolas THYREL, abbé de
(1715-1786)
prédicateur de Louis XV [AF 1755, 40
e
f].
2 L.A.S. « l’Abbé de Boismont » et 3 L.A., Le Landin et Paris
1766-1783 ; 10 pages in-4, 3 adresses dont une avec cachet
de cire noire.
300 / 400 €
Le Landin 22 juillet 1766
, à l’abbé ALARY. Il le prie de lui prêter sa
maison de Paris, un « azile tout nu », pendant que son confrère séjourne
à Gournay avec des femmes charmantes : « vous me prêteres les
murs, et vous jouires des graces »…
6 mars [1775]
, minute au dos d’une
L.S.. du cardinal de LA ROCHE-AYMON, faisant part de la décision du
Roi de ne pas lui accorder de nouvelles faveurs : « Votre Eminence
auroit pu representer a S.M. qu’il n’étoit pas question de m’enrichir,
mais de m’honorer d’une récompense apparente »…
À Mme de BAUDE.
Lundi 19 août [1782
?]
. Il passe sa vie dans une
contradiction perpétuelle avec ses goûts et ses sentiments : « je suis
l’être le moins libre qui existe, et j’ai tout l’appareil, tout le brillant de
la liberté »… Il s’inquiète de sa santé, car « les gaietés conjugales ont
des suites qui ne se manifestent pas toujours tout d’une pièce »…
Paris 17 décembre [1783]
. Lettre enjouée, évoquant les montgolfières,
Calonne, la comtesse Louise…
2 décembre
. Plaintes sur sa santé,
et ses traitements successifs : « mes docteurs trouvent que je ne
souffre point assé »…
Provenance
: collection Edgar GOURIO DE REFUGE (23-24 décembre
1902, n° 212).
BOISMONT Nicolas THYREL, abbé de
: voir n° 472.
508
BOISROBERT François Le Métel de
(1592-1662) poète,
abbé et aumônier du Roi ; favori de Richelieu, il lui suggéra
l’idée de l’Académie Française qu’il organisa et dont il fut
membre
fondateur
[AF 1634, 6
e
f].
2 L.A.S. « Boisrobert », 1632 et s.d. ; 1 page in-fol. avec
adresse au verso, et 1 page in-4, adresse avec cachets de
cire rouge aux armes sur lacs de soie rouge.
1 000 / 1 200 €
Lyon 7 septembre au soir [1632]
, à M. de RODES. Sur la défaite
d’Henri II de Montmorency devant les troupes royales commandées
par Henri de Schomberg à Castelnaudary (1
er
septembre). Il a reçu
confirmation de la nouvelle de M. de SCHOMBERG : « le malheur
de M
r
de MONTMORENCY est plus grand que nous ne croions, il
a esté pris avec huit coups de mousquet dont lun luy perçe le col
lautre luy entre dans la bouche et luy sort derriere la teste. Le frere
de la comtesse de Moret a esté pris avec luy. Les comtes de Moret,
de Rieux, de La Feuillade, et le s
r
de S
t
Florent tuez et plusieurs autres
de moindre estoffe »… Il lui envoie « des vers dont Monseigneur
[RICHELIEU] a eté fort satisfait, je luy ay des obligations sans nombre
il m’a fait prieur de la Ferté sur Aube »…
Meinières 2 juin
, à Denis CHARPENTIER, conseiller et secrétaire du
Roi et premier secrétaire de Son Éminence [Richelieu]. Il lui renvoie
son laquais pour avoir de ses nouvelles, « et de celles de Mg
r
. Sans
cela je ne scaurois vivre et si Son Em
ce
n’a bientost pitié de moy
vous apprendres que je seray mort »… Il signe : « Boisrobert abbé
de Chatillon ».
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