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les collections aristophil
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MONTESQUIEU Charles de Secondat, baron de La Brède
et de
(1689-1755) [AF 1728, 2
e
f].
L.A.S. « Montesquieu », Paris 14 octobre 1739, à l’abbé
NICCOLINI « à Rome ou à Florence » ; 2 pages in-4,
adresse avec cachet de cire rouge aux armes.
5 000 / 7 000 €
Belle lettre à un abbé rencontré à Florence
.
[Montesquieu avait rencontré en 1728, lors de son séjour à Florence,
l’abbé Antonio NICCOLINI (1701-1769), savant érudit, collaborateur de
l’édition du
Museum Fiorentinum
, et qui fera partie de la première
loge maçonnique de Florence.]
« Jespere Monsieur mon illustre abbé que vous ne m’aurez pas oublié
pour moy je me souviendray toutte ma vie des momens enchanteurs
que j’ay passés avec vous qui avés plus desprit en un quart d’heure
que touttes ces grosses testes nen ont en tout un jour.
Monsieur le chevalier Dashwood [Francis DASHWOOD (1708-1781), un
des fondateurs de la société des Dilettanti à Londres, qui encourageait
la connaissance des arts et de la littérature italiens et classiques] est un
homme de lettres que je vous presente et je le presente a un homme
de lettres il vous estimera autant que je fais mais il ne vous aimera
pas tant. Je vous prie de lui rendre le sejour de votre ville agreable.
Je parle quelquefois avec Monsieur le cardinal de POLIGNAC de notre
cher abé Nicollini que je voudrois voir que je voudrois embrasser
que je voudrois entendre »…
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MONTESQUIEU Charles de Secondat, baron de La Brède
et de
(1689-1755) [AF 1728, 2
e
f].
L.A.S. « Secondat de Montesquieu » (minute), [mars 1743], à
l’évêque de Soissons ; 1 page in-4.
3 000 / 4 000 €
Brouillon de lettre inédit, rédigé par Montesquieu pour son frère
abbé
.
[Joseph de SECONDAT (1694-1755), frère cadet de Montesquieu,
doyen de Saint-Seurin de Bordeaux, venait d’être nommé, grâce aux
démarches de son frère, abbé de Nisors en Comminges ; Montesquieu
a rédigé à cette époque quatre brouillons de lettres de remerciement
pour son frère Joseph.
Mgr François de FITZ-JAMES (1709-1764), fils du maréchal de Berwick,
avait été nommé évêque de Soissons en 1739, et premier aumônier
du Roi en 1742 ; c’était un grand ami de Montesquieu.]
« Mg
eur
leveque de Soissons pair de France et aumonier du roy […]
Japrends de mon frere tout ce que je vous dois et la protection que
vous nous acordes a touts. Jenvie a mon frere le bonheur quil a de
pouvoir a touts les momens vous parler de sa reconoissance. Je
seray plus porté Monseigneur a faire un bon usage des biens de
leglise quand je penseray que je les tiens de vous »…
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