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167

ACADÉMIE FRANÇAISE

723

NIVELLE DE LA CHAUSSÉE Pierre-

Claude

(1692-1754) auteur dramatique

[AF 1736, 17

e

 f].

L.A.S. « Nivelle de La Chaussée »,

Saint-Germain-en-Laye 1

er

mai 1737, à

l’abbé Jean-Bernard LE BLANC, chez

Mylord duc de Kingston, à Londres ;

3 pages in-4, adresse avec cachet de

cire rouge aux armes brisé (portrait

gravé joint).

500 / 700 €

Chronique des nouveautés théâtrales, dont

sa pièce

L’École des amis

.

Là où il est, l’abbé trouvera « des muses un

peu republiquaines, qui ne reconnoissent

d’autres loix que celles d’un genie indepen-

dant et qui se sert un peu du teroir, il n’est

pas difficile d’avoir de la force et de l’eleva-

tion quand on peut librement s’abandonner

a son genie et quand touttes les temerités

sont heureuses, pour nous il n’en est pas

de même nous ne pouvons presque nous

remuer sous les entraves dont nous sommes

accablés on ne nous a laissé que la finesse

et la souplesse en partage aussi faut-il plus

d’esprit et d’adresse icy pour reussir »… À

Paris, on a eu dernièrement

L’Enfant pro-

digue

,

Childéric

[de Pierre de Morand],

Les

Deux Nièces

, dont l’auteur [Louis de Boissy],

« a le malheur de ne plus reussir depuis qu’il

veut faire des pieces plus decentes et plus

moriginées, je crois qu’il veut s’ellever sur ses

debris, et quil croit que ses propres ruines

luy serviront mieux que ses succès forains »...

Puis il parle de sa pièce

L’École des amis

(25

février 1737) : « La premiere representation

a esté tranquille et le parterre sest trouvé

en pays perdu il luy a fallu le temps de la

reflexion pour se decider, cest alors que les

envieux et tout le fretin que vous connoissés

se sont ellevés contre, et n’ont pas laissé de

porter quelque coups fourés […], la piece a

esté traittée de detestable et d’excellente

cependant les representations alloient leur

train allors Duchemin est tombé malade »…

Il songea à retirer la pièce pour ne pas la

donner en pâture à des adversaires, mais

finit par donner le rôle à Fierville : « ils ont

fait une cabale pour empecher Fierville de

jouer la Gossain s’est allitée pendant quinze

jours cependant il a fallu jouer a cause de

quelques grosses parolles qui ont esté dittes

Fierville tremblant et bleme a paru […] et a

esté tres applaudi voyla Paris cependant au

jugement des connoissseurs, ou soit disant

tels il a esté gouté malgré le desespoir de

ses camarades et le roy la installé dans les

grands rolles comiques »… Il chiffre la recette

des 12 représentations et de l’impression de

cette pièce fort disputée, et conclut : « on

ma dechiré on ma loué et tout le monde a

esté content et moy aussy »…

724

NIVERNOIS Louis Mancini-

Mazarini, duc de

(1716-1798) poète et

traducteur, diplomate et ministre [AF

1742, 4

e

 f].

L.S. « Le Duc de Nivernois », Paris 2

juin 1761, à VOLTAIRE ; 2 pages in-4.

500 / 600 €

À propos de la souscription pour le

Théâtre

de Pierre Corneille, avec des commentaires

de Voltaire

.

Devant partir à la campagne, il a transmis la

lettre de Voltaire, remise par M. d’Argental,

à un confrère qui recueillera les instructions

de l’Académie. « Quant à ce qui me regarde

personnellement [...] je m’engage de bien

bon cœur à souscrire pour une douzaine

d’exemplaires de CORNEILLE [...] On ne vous

dira pas comme on dit une fois malicieuse-

ment a Racine, si quelqu’un pouvait se flatter

de remplacer M. Corneille c’étoit vous, et

vous ne l’avés pas fait ; mais on vous dira

avec plaisir et justice, si quelqu’un pouvoit

se flatter de faire revivre M. Corneille, c’étoit

vous, Monsieur, et vous l’avés fait »... Il le

remercie de son indulgence pour ses « ver-

biages académiques » ; il doit en rédiger un

« pour la réception de M. le Coadjuteur de

Strasbourg [le cardinal de ROHAN] qui a été

nommé a la place de M. l’abbé Seguy »...

725

NIVERNOIS Louis Mancini-

Mazarini, duc de

(1716-1798) poète et

traducteur, diplomate et ministre [AF

1742, 4

e

 f].

MANUSCRIT autographe, et 2 L.A.S.

« Le Duc de Nivernois » et « Mancini

Nivernois » ; 2 pages in-8 remplies

d’une minuscule écriture, 1 page

in-4, et 2 pages et demie in-8 avec

adresse.

500 / 600 €

Deux poèmes :

Le mari qui enterre sa

femme, conte

(30 vers, avec ratures et cor-

rections)

« Pour éviter les frais du menuisier

Certain mari portait sa femme au gîte »…

suivi de

L’Huissier de la G.C., épigramme

(10 vers).

Calais 10 septembre 1762

, à un duc, sur son

départ manqué pour l’Angleterre... « J’ay

envoyé […] a Monsieur (faut-il encore dire

le c

te

de Choiseul ?) un petit fatras d’obser-

vations que j’ay faites d’apres les dires de

M. le D. de Bedfort a moy. Je serois bien

flatté que vous y trouvassiés quelque chose

d’utile »…

15 novembre vieux style [1795]

, à la

citoyenne de Mesnières à Chaillot. Il ne prête

jamais ses manuscrits : « mes brouillons sont

si griffonnés et si raturés qu’ils sont inlisibles.

Je m’occupe depuis peu de les faire mettre

au net, et chemin faisant je les corrige »…

On joint

une l.s. de recommandation au

comte d’Angiviller (Paris 7 juin 1780) ; et

une lettre (autographe ?) à Antoine Danchet.

NIVERNOIS Louis duc de 

: voir n

os

546, 809.

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