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ACADÉMIE FRANÇAISE
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NIVELLE DE LA CHAUSSÉE Pierre-
Claude
(1692-1754) auteur dramatique
[AF 1736, 17
e
f].
L.A.S. « Nivelle de La Chaussée »,
Saint-Germain-en-Laye 1
er
mai 1737, à
l’abbé Jean-Bernard LE BLANC, chez
Mylord duc de Kingston, à Londres ;
3 pages in-4, adresse avec cachet de
cire rouge aux armes brisé (portrait
gravé joint).
500 / 700 €
Chronique des nouveautés théâtrales, dont
sa pièce
L’École des amis
.
Là où il est, l’abbé trouvera « des muses un
peu republiquaines, qui ne reconnoissent
d’autres loix que celles d’un genie indepen-
dant et qui se sert un peu du teroir, il n’est
pas difficile d’avoir de la force et de l’eleva-
tion quand on peut librement s’abandonner
a son genie et quand touttes les temerités
sont heureuses, pour nous il n’en est pas
de même nous ne pouvons presque nous
remuer sous les entraves dont nous sommes
accablés on ne nous a laissé que la finesse
et la souplesse en partage aussi faut-il plus
d’esprit et d’adresse icy pour reussir »… À
Paris, on a eu dernièrement
L’Enfant pro-
digue
,
Childéric
[de Pierre de Morand],
Les
Deux Nièces
, dont l’auteur [Louis de Boissy],
« a le malheur de ne plus reussir depuis qu’il
veut faire des pieces plus decentes et plus
moriginées, je crois qu’il veut s’ellever sur ses
debris, et quil croit que ses propres ruines
luy serviront mieux que ses succès forains »...
Puis il parle de sa pièce
L’École des amis
(25
février 1737) : « La premiere representation
a esté tranquille et le parterre sest trouvé
en pays perdu il luy a fallu le temps de la
reflexion pour se decider, cest alors que les
envieux et tout le fretin que vous connoissés
se sont ellevés contre, et n’ont pas laissé de
porter quelque coups fourés […], la piece a
esté traittée de detestable et d’excellente
cependant les representations alloient leur
train allors Duchemin est tombé malade »…
Il songea à retirer la pièce pour ne pas la
donner en pâture à des adversaires, mais
finit par donner le rôle à Fierville : « ils ont
fait une cabale pour empecher Fierville de
jouer la Gossain s’est allitée pendant quinze
jours cependant il a fallu jouer a cause de
quelques grosses parolles qui ont esté dittes
Fierville tremblant et bleme a paru […] et a
esté tres applaudi voyla Paris cependant au
jugement des connoissseurs, ou soit disant
tels il a esté gouté malgré le desespoir de
ses camarades et le roy la installé dans les
grands rolles comiques »… Il chiffre la recette
des 12 représentations et de l’impression de
cette pièce fort disputée, et conclut : « on
ma dechiré on ma loué et tout le monde a
esté content et moy aussy »…
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NIVERNOIS Louis Mancini-
Mazarini, duc de
(1716-1798) poète et
traducteur, diplomate et ministre [AF
1742, 4
e
f].
L.S. « Le Duc de Nivernois », Paris 2
juin 1761, à VOLTAIRE ; 2 pages in-4.
500 / 600 €
À propos de la souscription pour le
Théâtre
de Pierre Corneille, avec des commentaires
de Voltaire
.
Devant partir à la campagne, il a transmis la
lettre de Voltaire, remise par M. d’Argental,
à un confrère qui recueillera les instructions
de l’Académie. « Quant à ce qui me regarde
personnellement [...] je m’engage de bien
bon cœur à souscrire pour une douzaine
d’exemplaires de CORNEILLE [...] On ne vous
dira pas comme on dit une fois malicieuse-
ment a Racine, si quelqu’un pouvait se flatter
de remplacer M. Corneille c’étoit vous, et
vous ne l’avés pas fait ; mais on vous dira
avec plaisir et justice, si quelqu’un pouvoit
se flatter de faire revivre M. Corneille, c’étoit
vous, Monsieur, et vous l’avés fait »... Il le
remercie de son indulgence pour ses « ver-
biages académiques » ; il doit en rédiger un
« pour la réception de M. le Coadjuteur de
Strasbourg [le cardinal de ROHAN] qui a été
nommé a la place de M. l’abbé Seguy »...
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NIVERNOIS Louis Mancini-
Mazarini, duc de
(1716-1798) poète et
traducteur, diplomate et ministre [AF
1742, 4
e
f].
MANUSCRIT autographe, et 2 L.A.S.
« Le Duc de Nivernois » et « Mancini
Nivernois » ; 2 pages in-8 remplies
d’une minuscule écriture, 1 page
in-4, et 2 pages et demie in-8 avec
adresse.
500 / 600 €
Deux poèmes :
Le mari qui enterre sa
femme, conte
(30 vers, avec ratures et cor-
rections)
« Pour éviter les frais du menuisier
Certain mari portait sa femme au gîte »…
suivi de
L’Huissier de la G.C., épigramme
(10 vers).
Calais 10 septembre 1762
, à un duc, sur son
départ manqué pour l’Angleterre... « J’ay
envoyé […] a Monsieur (faut-il encore dire
le c
te
de Choiseul ?) un petit fatras d’obser-
vations que j’ay faites d’apres les dires de
M. le D. de Bedfort a moy. Je serois bien
flatté que vous y trouvassiés quelque chose
d’utile »…
15 novembre vieux style [1795]
, à la
citoyenne de Mesnières à Chaillot. Il ne prête
jamais ses manuscrits : « mes brouillons sont
si griffonnés et si raturés qu’ils sont inlisibles.
Je m’occupe depuis peu de les faire mettre
au net, et chemin faisant je les corrige »…
On joint
une l.s. de recommandation au
comte d’Angiviller (Paris 7 juin 1780) ; et
une lettre (autographe ?) à Antoine Danchet.
NIVERNOIS Louis duc de
: voir n
os
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