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ACADÉMIE FRANÇAISE
632
HAY DU CHASTELET Paul
(1592-1636) magistrat et orateur,
conseiller de Richelieu ;
membre fondateur
de l’Académie
française [AF 1634, 20
e
f].
L.A.S. « Chastelet », Grenoble 16 octobre 1630, à M. DU
PUY ; 1 page in-fol., adresse avec cachets de cire rouge aux
armes.
800 / 1 000 €
Très rare lettre sur le siège de Casal.
Il ne lui a écrit « qu’aux grandes rencontres de nostre guerre.Aujourdhuy
expire la treve […] Messieurs nos generaux partent pour aller avec
larmee a Casal », ils vont se réunir dans la plaine de Scarnafiz
(Scarnafigi), et de là marcheront sur Casal, suivant « le chemin
que nous avions areste », qu’il rappelle… « Le duc de Scavoye qui
promettoit de se joindre a nous […] demende encore cinc jours de
prolongation qu’on luy refuse tout a plat, je croy que l’ennemy nes-
tant point en etat de nous resister on fera la paix si le duc peut, ou
se contentera de nous [?] en marchant sans venir a une opposition
de front ou combat general »… L’Espagnol « pour garder les Grisons
et Mantoue » acceptera probablement la paix, ne pouvant soutenir
Casal par les armes… Etc.
On joint
une P.S « Paul Hay », Saint-Germain-en-Laye 2 juillet 1631,
quittance du paiement de 1600 livres en remboursement des frais
de deux voyages à Langres pour le service du Roi (vélin oblong in-4).
D’une grande rareté
, selon Raoul Bonnet qui cite ces deux documents.
633
HOUDAR DE LA MOTTE Antoine
(1672-1731) poète, auteur
dramatique et critique [AF 1710, 14
e
f].
L.A.S. « Delamotte », 10 avril [1713], à Jean-François de LA
FAYE à Utrecht ; 3 pages in-8, adresse avec cachets de
cire rouge aux armes brisés (déchirure par bris de cachet
enlevant quelques mots, réparée ; 2 portraits gravés joints).
500 / 600 €
Rare lettre littéraire à son confrère académicien
.
Il se plaint du silence de La Faye, à qui il a pourtant écrit le Mardi
gras au lieu de se divertir. Il évoque leur mutuelle paresse, avant de
déclarer : « amnistie generalle pour les fautes passéz et mesme pour
les fautes à venir. Quil ny ayt entre nous d’autre condition que de
saimer, et me voila fort ». Puis il parle de la tragédie
Ino et Mélicerte
de LAGRANGE-CHANCEL : « C’est un roman tres compliqué quil
debroüille pourtant avec assez d’art […] Il arrive a des scituations
touchantes et singulieres. Les vers sont assez foibles mais le plus
souvent raisonables et naturels. Avec ces defauts et ces beautez, la
piece a fort bien reussi. […] Je ne vous ecris rien d’HOMERE, ni des
eglogues ni des pseaumes »…
On joint
une P.A.S. de dédicace (demi-page in-12) : « Pour Monsieur
d’Argenson par son tres humble et tres obeissant serviteur Delamotte ».
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