Previous Page  102-103 / 124 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 102-103 / 124 Next Page
Page Background

100

101

les collections aristophil

Littérature

487

SARTRE, Jean-Paul

Manuscrit autographe intitulé « le séquestré de Venise ».

S. l., [1961].

[1] f. et 963 ff. (mal chiffrés 964) in-4, papier ligné ou

quadrillé.

35 000 / 50 000 €

Important manuscrit autographe de Jean-Paul Sartre sur le

Tintoret,

intitulé « Le Séquestré de Venise », rédigé selon toute

vraisemblance en 1961.

Les liens de Sartre avec l’Italie, et particulièrement Venise, sont très

forts. Il s’y rend, seul ou avec Simone de Beauvoir, régulièrement.

Sur Venise, il publiera notamment, dans

Situations IV,

« Venise, de

ma fenêtre ». Cette étude sur le Tintoret, dont il étudie avec minutie

les tableaux, ne paraîtra jamais, du moins pas complètement. Une

première version, extraite de ses manuscrit, paraît dans

les Temps

modernes

en 1957, reprise dans

Situations IV

en 1964. Le texte est

alors présenté comme un fragment d’un ouvrage à paraître.

« 

Ce travail sur le Tintoret est capital :

sans quitter le plan de

l’analyse existentielle, l’étude portera pour une grande part

sur l’œuvre, allant de tableau en tableau et ne parlant que des

œuvres. C’est un cas unique dans l’itinéraire sartrien où le travail

de conceptualisation peut permettre de rendre compte de la

structuration d’une œuvre, expliquer en quoi celle-ci ne relève

pas d’une théorie du goût — ici le maniérisme, le baroque, ou un

certain éclectisme — mais exclusivement des choix profonds de

l’artiste. De cet archipel, il ne reste pourtant que des fragments,

écrits à un rythme endiablé, que l’on peut classer ainsi, en toute

logique et selon des plans retrouvés :

- “Le séquestré de Venise”, paru dans

Les Temps modernes

en

septembre 1957 ;

- “Un vieillard mystifié”, sur l’Autoportrait du Musée du Louvre,

qui faisait suite à une étude des portraits faits par le Tintoret,

établi et publié […] en 2005 dans le catalogue

Sartre

(p. 186-190)

de la Bibliothèque nationale de France à Paris, coédité avec

Gallimard ;

- “Saint Marc et son double”, établi et publié […] dans

Sartre et les

arts

de la revue

Obliques

n° 24-25 (p. 171-2002) en 1981 ;

- “La restitution plastique d’un miracle”, fragment publié sans titre

dans le catalogue

Sartre e l’arte

, Rome, Villa Médicis, en 1987 ;

- “Saint Georges et le dragon”, publié dans le numéro “Sartre” de la

revue

L’Arc

, en 1966, par les soins de Bernard Pingaud, à quoi fait

immédiatement suite d’autres pages établies et publiées […] dans

Le Magazine littéraire

n° 176 (p.28-30), septembre 1981, sous

le titre choisi par le journal : “Les produits finis du Tintoret”. »

(Michel Sicard,

Approches du Tintoret,

2005.)

Comme l’indique Michel Sicard, notre manuscrit est la deuxième

version, rédigée par Sartre en 1961, lors d’un nouveau séjour en

Italie. « Ce travail pour la deuxième version constitue l’essentiel

de l’esthétique sur le Tintoret. On y lira les principaux thèmes :

la pesanteur, les temps, l’espace, la lumière… Cela constitue le

plan de la partie esthétique de l’ouvrage. » Ces éléments sont

d’ailleurs visible dans le plan rédigé qui occupe les pages 5 et 6

du manuscrit.

Le manuscrit est lisible et comporte des ratures en fin de page :

dès que Sartre barre du texte, il change de feuillet, parfois au bout

d’une ou deux lignes seulement. Il arrive que ce soit un paragraphe

entier qui soit supprimé et repris au feuillet suivant. Un feuillet

présente un schéma à l’encre, à pleine page. Certains ff. présentent

du texte au verso, alors totalement barré.

BIBLIOGRAPHIE :

Michel Sicard,

Approches du Tintoret,

2005, accessible en ligne :http://

michel-sicard.fr/textes/sartre/approches-tintoret-2005.pdf

Des ff. jaunis, quelques petites déchirures marginales à certains ff.,

surtout les premiers. Petite déchirure à 1 f. atteignant le texte. Les

ff. 767, 768 et 946 n’existent pas (sans manque de texte) ; deux ff. en

bis : 754 bis et 848 bis.