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les collections aristophil
du premier Consul. Plusieurs fois pendant ses campagnes d’Italie,
la joie de ses succès avait fait sentir à un peuple égaré qu’ils étaient
français, plus d’un cri s’était fait entendre le demandant pour chef, car
souvent ils regrettaient de se battre pour des princes qui ne savaient
ni les seconder ; ni les diriger. Chatillon, d’Autichamp, Suzannet,
l’abbé Bernier chef de l’insurrection de la rive gauche de la Loire se
soumirent ; le général Hédouville négocia un acte de pacification qui
fut sincèrement exécuté. Napoleon se servit spécialement de l’abbé
Bernier, ancien curé de S
t
Lô, homme adroit souple et rusé, ayant
une éloquence populaire et beaucoup d’influence sur les habitans de
l’Ouest, il l’employa depuis pour négocier le Concordat avec la Cour
de Rome et le nomma évêque d’Orléans, où il est mort professant le
plus vif attachement à sa personne »… La section liminaire du texte
publié, consacrée aux « Défauts des plans de campagne suivis de
1795, 1796, 1797 », ne figure pas ici.
Armée d’Italie
[
Gênes. – Massena
dans l’édition, pages 10 à 16 du
cahier]. Sommaire : « I Position des armées. II L’armée autrichienne
s’empare du col de Cadibone, de Montenotte, de S
t
Jacques ; elle
coupe l’armée française de la France et son centre de sa gauche (6
avril). III Le général Massena est investi dans Gênes (30 avril). IV Le
feld maréchal Melas entre dans Nice (11 mai). V Reddition de Gênes
(4 juin). VI L’armée autrichienne rétrograde sur le Pô à la rencontre de
l’armée de réserve. VII Effets de la bataille de Marengo – Le général
Suchet rentre dans Gênes (24 juin). VIII Observations ». Le manuscrit
s’interrompt à l’endroit de l’entrée de Suchet dans Gênes.
C.
Chapitre IV. Notes sur l’ouvrage intitulé
Précis des événements
militaires ou Essais historiques sur les Campagnes de 1799-1814
– des huit premiers volumes
(22 p. paginées 33 à 54, sur papier
filigrané
I
PING
1813 et la « Britannia »). Quatre « Notes » commentant
des extraits de l’ouvrage du comte Mathieu DUMAS (19 vol. plus
2 d’atlas, Treuttel et Würtz, 1817-1826), publiées au tome XXX de la
Correspondance
(p. 583
sqq
.), avec corrections, suppressions et
additions ; le titre « Chapitre IV » indique que ces notes devaient
s’insérer dans un ensemble plus vaste. Napoléon commente quatre
passages concernant la politique de PITT, le général MOREAU, la
question de l’armistice naval dans les négociations de Lunéville, la
campagne d’Égypte, à propos de laquelle on relève dans ce manuscrit
(pp. 47-48) un curieux développement de plus d’une demi-page,
non retenu dans la version imprimée : « S
t
Louis en 1250 débarqua
à Damiette avec 60,000 hommes ; s’il se fut comporté comme les
français l’ont fait en 1798, il eût triomphé comme eux et eût conquis
toute l’Egypte : et si Napoleon en 1798 se fut comporté comme le firent
les pieux chretiens en 1250 il eut été battu, défait. En effet S
t
Louis parut
devant Damiette le 5 juin, il débarqua le lendemain les Musulmans
évacuèrent la ville, il y entra le 6 ; mais du 6 juin au 6 décembre il
ne bougea pas. Le 6 décembre il se mit en marche remontant la
rive droite du Nil, arriva le 17 décembre sur la rive gauche du canal
d’Achmann – vis-à-vis Mansourah y campa deux mois. Ce canal était
alors plein d’eau. Le 12 février 1251, les eaux ayant baissé il passa ce
bras du Nil et livra une bataille 8 mois après son débarquement en
Egypte. Si le 8 juin 1250 S
t
Louis eût manœuvré comme ont fait les
français en 1798 il serait arrivé le 12 juin à Mansourah il aurait traversé
le canal d’Achmann à sec puisque c’est le moment des plus basses
eaux du Nil, il serait arrivé le 26 juin au Caire, il aurait conquis la basse
Egypte dans le mois de son arrivée lorsque le premier pigeon porta
au Caire la nouvelle du débarquement des infidelles à Damiette : la
consternation fut générale, il n’y avait aucun moyen de résister, les
fidèles remplirent les mosquées et passèrent les jours et les nuits en
prières. Ils s’étaient résignés ils attendaient l’armée des français. Mais
dans huit mois les vrais croyants eurent le temps de préparer leur
résistance. La haute Egypte, l’Arabie, la Syrie envoyèrent des forces
et S
t
Louis battu chassé fut fait prisonnier. Si Napoleon eût agi en
1798 comme S
t
Louis en 1250, qu’il eût passé juillet août septembre,
octobre novembre décembre sans sortir d’Alexandrie, il aurait trouvé
en janvier et fevrier des obstacles insurmontables », etc.
D.
Chapitre V
[d’abord numéroté IV]
. Contenant Six Notes sur
l’ouvrage intitulé
Les Quatre Concordats
imprimé en 1818
(2 cahiers
formant 19 p., sur papier filigrané
T E
DMONDS
1816 et la « Britannia »).
Commentaire de l’ouvrage de l’abbé baron de PRADT (1759-1837), qui
fut archevêque de Malines, aumônier de Napoléon, ambassadeur à
Varsovie, sénateur, auteur de nombreux ouvrages, dont
Les Quatre
Concordats
(3 vol., F. Béchet, 1818) : « Cet ouvrage n’est pas un libelle
– s’il contient quelques idées erronées, il en contient un plus grand
nombre qui sont saines et dignes d’être méditées ». Sommaire : « I
Sur le Concordat de 1801. II Sur les pièces imprimées à Londres. III
Sur l’enlèvement du Pape. IV Sur le Concile de 1801. V Sur les bulles.
VI Sur les prisons d’État ».