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histoire
Berthier, ministre de la Guerre, jugeant ce « faux exposé » de Kléber,
Napoléon ajoute une phrase dévastatrice sur son dénonciateur : « Il
se montroit indigne de sa confiance il ne repondoit a l’opinion qu’il
avoit conçu de son caractere ». Plus loin, Napoléon révise à la baisse
le nombre de fusils, sabres et hommes, apporte une précision de
date (« à la fin de novembre »), et rectifie le nom du Dr « Mohammed »
en « Mustapha », etc.
Chapitre XVII. Menou
(3 cahiers formant 29 pages et 1 f. blanc, reliés
par une cordelette). Sommaire : « I Administration du Général en chef
Menou. II Le Ministère Anglais revient sur ses ordres du Conseil du 17
décembre 1799 – il ratifie la convention d’El-Arich. III Siège et blocus
de Malte pendant 1798 1799 – cette place capitule le 5 septembre 1800.
IV Mesures politiques du Premier Consul pour opérer des diversions
favorables à l’armée d’Orient. V Mouvemens maritimes. VI L’état de
l’Europe décide le Ministère Angalis à entreprendre la conquête
de l’Egypte. VII Plan de campagne du Ministère Anglais – Armée
d’Abercromby – Division des Indes – Division de réserve – Armée du
Grand-Visir – Division du Capitan Pacha. VIII Le Général Abercromby
mouille dans la rade d’Abouqir le 1
er
mars 1801 – débarque le 8
mars. IX Etat de l’armée française – Manœuvre du Général Menou.
– Combat du 13 mars. – Capitulation du fort d’Abouqir le 18 mars. X
Bataille du camp des Romains le 21 mars. Mort du général en chef
anglais Abercromby. XI Arrivée à Abouqir du Capitan-pacha le 26
mars avec 6000 hommes – Prise de Rosette le 8 avril. – Capitulation
du fort Julien le 19 avril. XII Rupture de la digue du lac Madièh et
création du lac Maréotis le 13 avril. Combat de Rahmanièh le 9 mai.
XIII Marche du Grand Visir par le désert – il arrive le 27 avril à Salhieh
– combat d’El Kanqah le 16 mai. XIV Blocus du Caire le 20 juin. XV
Capitulation du Caire le 25 juin. XVI Marche de la division des Indes
de l’Indoustan à Alexandrie. XVII Siège d’Alexandrie le 10 août. XVIII
Capitulation d’Alexandrie le 2 septembre 1801. XIX Tentative des
Anglais en 1807 contre l’Egypte. – Ils y sont battus. XX Observations ».
Ce chapitre, plus long que le précédent, comporte de nombreuses
biffures et d’importantes suppressions. Les modifications indiquées
par Napoléon, au crayon, ont presque toutes été effacées lors de
leur mise au net à l’encre ; un grand nombre de ces corrections sont
d’ordre stylistique, et visent à une plus grande précision.
B. Deux chapitres de la «
Guerre de 1800
».
Cahier cousu de 16 p.
avec béquets, et corrections par grattage, sur papier filigrané
G
OLDING
& S
NELGROVE
1815 et la « Britannia ». Ce cahier, incomplet de sa fin,
porte en tête le titre autographe au crayon : «
Memoires pour servir
à l’histoire de France sous Napoléon
», avec le sous-titre «
Guerre
de 1800
». Version primitive, notamment sans intertitres et avec un
numérotage de sections non retenu, des chapitres «
Ulm. – Moreau
»
et «
Gênes. – Massena
» des
Mémoires
(t. I, pp. 123-156 et pp. 157-
184), repris ensuite dans les
Œuvres
, t. XXX, p. 467
sqq
. et p. 413
sqq
.
Armée d’Allemagne
[
Ulm. – Moreau
dans l’édition, pages 1 à 9 du
cahier]. Sommaire : « I Situation militaire de la République pendant
l’hiver de 1800. II Pacification de la Vendée. III Plan de campagne. IV
Commencement des hostilités (25 avril). V Bataille d’Engen (3 mai).
VI Bataille de Moeskirch (5 mai). VII Combats de Biberach et de
Memmingen (10 mai). VIII Marches, manœuvres et combats pendant
40 jours autour de Ulm (du 10 mai au 19 juin). IX Passage du Danube
(19 juin). X Armistice de Parsdorf (15 juillet). XI Observations ». Ce
chapitre a été très retravaillé et comporte de nombreuses variantes.
Parmi les différences les plus notables, on note plusieurs passages
absents de l’édition : une analyse politique (ajout sur becquet), des
considérations sur Championnet, et un important développement
consacré à la Vendée et à Cadoudal (pp. 2-3 du manuscrit), dont
nous citerons le début : « Les désastres des armées de la République
en 1799, les vociférations des Jacobins du Manège avaient relevé
l’étendard royal dans la Vendée, mais bientôt l’esprit de ces provinces
changea par la confiance que leur inspirait le caractère personnel