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les collections aristophil
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MAUPASSANT Guy de (1850-1893).
L.A.S. « Guy de Maupassant », Paris
24 rue Boccador [1890 ?], à un
confrère ; 2 pages in-8.
1 000 / 1200 €
Remerciements pour une chronique
littéraire
.
« Les compliments si élogieux que vous
m’adressez dans
la Revue Bleue
, venus d’un
autre que vous m’auraient laissé des doutes
sur ces louanges sans réserves. Mais je
sais que vous êtes le plus perspicace, le
plus sûr de ce qu’il dit ; le plus maître de sa
pensée, de son jugement et de sa plume,
de tous les critiques d’Europe, que vous
avez apprécié tous les écrivains étrangers
avec une sûreté et une hauteur de coup
d’œil, qui vous ont placé au premier rang, et
que vous avez dit des Romanciers Français
en particulier, d’absolues vérités, et cette
certitude, accueillie avec admiration par tous
ceux qui vous ont lu et vous comprennent,
me rassurent et m’ont fait un infini plaisir en
même temps qu’un grand honneur. Puisque
vous le dites, je vous crois, je vous remercie
de tout mon cœur, et si j’avais de la vanité
vous me rendriez bien orgueilleux »… Après
avoir signé, il ajoute, faisant allusion à son
projet
L’Angélus
: « Je travaille à un roman
depuis 18 mois ; je l’aurai fini dans un an, pas
avant, car il comporte un travail d’ensemble
de détail et de composition très difficile.
J’espère qu’il vous plaira »…
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MÉRIMÉE Prosper (1803-1870).
P.A.S. « P
r
Mérimée », cosignée par 6
autres membres du Comité des Arts
et Monuments, [14 janvier 1850] ; 2
pages in-fol., en-tête
Université de
France
.
400 / 500 €
Rapport au sujet de l’exemption du
poinçonnage des objets précieux en or
et argent
.
« Toutes les matières d’or ou d’argent
exposées en vente publique sont assujeties
au poinçonnage du contrôle légal, avant
d’être délivrées aux acheteurs. Les médailles
seules sont exceptées de cette disposition ;
en revanche, elle atteint tous les bijoux,
statuettes, bas-reliefs &
a
qui entrent dans les
musées ou les collections particulières, non
pour leur valeur intrinsèque, mais pour leur
mérite au point de vue de l’art. On conçoit
que lorsque ces objets sont d’un travail
délicat, le poincon ne peut être appliqué sans
les déformer plus ou moins. On remarquera
que le contrôle est exigé chaque fois qu’un
objet paraît en vente publique, en sorte
qu’après un certain nombre de ventes,
l’objet le plus précieux peut avoir perdu
toute sa valeur. […] Point d’exception pour
les bijoux antiques si rares et si précieux, et
c’est un employé subalterne nullement artiste,
encore moins archéologue qui désigne la
place où l’empreinte sera appliquée. […] Ne
serait-il pas possible par une interprétation
plus favorable d’étendre aux objets d’art
l’exception accordée aux médailles »…
Ont aussi signé : Amédée de Pastoret,
président du Comité des Arts et Monuments,
Adolphe-Napoléon Didron, secrétaire, Jean-
Baptiste Lassus, Ferdinand de Lasteyrie,
François Génin et Ferdinand de Guilhermy.
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MÉRIMÉE Prosper (1803-1870).
L.A.S. « P
r
Mérimée », Paris 12 avril
1864, [à Alexandre
GRASSI
] ; 3 pages
in-8 à son chiffre (petite fente réparée
à un pli).
500 / 700 €
Au sujet de l’expédition au Mexique
à laquelle veut se joindre le jeune
archéologue corse Grassi
.
Mérimée ne croit pas qu’on ait encore
organisé la commission qui doit explorer
le Mexique, le crédit n’est pas encore voté,
et il est disposé à recommander Grassi au
ministre de l’Instruction publique. Mais il
doute de l’utilité du voyage pour lui, et fait
valoir le temps perdu, ses faibles chances
de revenir avec des titres à la considération
du public. « Vos études archéologiques
vous seront d’une très médiocre utilité.
Les dessinateurs et les photographes
l’emporteront sur les antiquaires. D’ailleurs
il ne faut pas se dissimuler qu’on s’y prend
un peu tard. Non seulement on a détruit
un assez grand nombre de monuments
américains, mais ceux qui existent encore
ont été l’objet de recherches assez bonnes.
On a des dessins et des photographies
de beaucoup de villes et de monuments.
Stevens, Catherwood, Lord Kingsborough
& dernièrement M. Charnay ont publié des
travaux intéressants après lesquels je crois
qu’il n’y ait plus guères qu’à glaner. Une
étude très importante serait celle des langues
parlées au Mexique. Je ne connais en France
que deux hommes qui s’en soient occupés.
L’un d’eux, l’abbé Brasseur de Bourbourg fera
nécessairement partie de l’expédition, mais
il y a de la place pour deux. Avez-vous une
très bonne mémoire et le don d’apprendre
facilement une langue ? […] Avez-vous fait
des études de grammaire comparée ? Enfin
vous sentez-vous le courage ou le goût de
pareilles études ? Vous pouvez acquérir
quelque gloire par ce moyen, mais le profit
est nul »…