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les collections aristophil
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FEUERBACH Ludwig (1804-1872).
L.A.S., B[ruckber]g 23 janvier 1852, à son ami Josef
SCHIBICH
; 1 page petit in-4 (légères rousseurs) ; en
allemand.
700 / 800 €
Lettre inédite au sujet de la préparation de l’édition des écrits de
son père.
[Le philosophe matérialiste Ludwig Feuerbach était le quatrième
fils du criminaliste Anselm von FEUERBACH (1775-1833), qui s’était
notamment occupé de l’affaire Kaspar Hauser ; il s’agit ici de l’édition
de sa biographie et de ses écrits,
Anselm Ritter von Feuerbach’s …
Leben und Wirken aus seinen ungebruckten Briefen und Tagebüchern,
Vorträgen und Denkschriften veröffentlicht von seinem Sohne Ludwig
Feuerbach
(Leipzig, Otto Wigand, 1852), avec son portrait gravé en
frontispice.
« Liebster Josef! In größter Eile weil mir eben der Einfall erst gekommen
und der Kutscher schon am Abfahren ist und in eben so großer
Unverschämtheit, weil Du selbst so gedrückt und beschäftigt bist
schicke ich Dir hier zwei Bücher mit Stahlstichen mit der Bitte, sie
zum H. Raab zu bringen und zu zeigen mit der Bemerkung, daß
mir die Größe derselben der ungefähre Maaßstab sei, wonach ich
glaube, daß mein Vater zu stechen sei, daß ich so eben auch dem
O. Wigand diese Bilder als Maaß vorschlage und ihn aufgefordert
habe, unsere, zugleich seine Ansicht und Willensmeinung mir oder
vielmehr sogleich ihm, dem H. Kupferstecher mitzutheilen »…
Il lui écrit juste un mot rapide car une idée lui vient à l’instant alors qu’il
s’apprête à prendre la route. Il sait Josef lui-même très occupé ; aussi
lui envoie-t-il deux livres avec des gravures sur acier avec la prière de
les apporter à M. Raab et de les lui montrer en précisant qu’il souhaite
que la taille soit la même que cette échelle approximative. Il pense
que son père serait piqué de savoir qu’il propose ces images à Otto
Wigand comme modèle ; il l’invite à communiquer immédiatement
au graveur sur cuivre dans le même temps ses instructions…
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FEYDEAU Ernest (1821-1873).
MANUSCRIT
autographe, [
La Comtesse de Chalis, ou
les Mœurs du jour
], 1867 ; 160 pages in-fol montées sur
onglets, reliure de l’époque maroquin janséniste rouge, dos
à 6 nerfs, dentelle intérieure (
Belz-Niédrée
; reliure un peu
frottée).
5 000 / 7 000 €
Manuscrit de travail complet de ce roman
.
Ce roman à grand succès fut donné en prime, en novembre 1867, par
le journal
La Liberté
, puis publié en décembre en librairie par Michel
Lévy frères. Le 13 décembre, Flaubert félicite ainsi Feydeau : « Je
suis
enchanté
. […] C’est leste et bien fait et amusant et vrai. Par ci par
là des mots exquis. La comtesse de Châlis m’excite démesurément,
moi qui ai comme elle “la plus inconcevable des dépravations”. Ce
qui me plaît là-dedans, c’est le sentiment de la
Modernité
». Et le
15 décembre, il écrit à son ami Duplan : « l’artiste Feydeau a un vrai
succès avec
La Comtesse de Châlis
».
De l’aveu de l’auteur,
La Comtesse de Châlis
fit « un bruit du diable
ainsi que de beaucoup d’autres choses », car on croyait y reconnaître
beaucoup de personnages de la haute société contemporaine. Ce
récit à la première personne raconte l’aventure de Charles Kérouan, fils
d’une excellente famille, qui devient professeur d’histoire. Il rencontre
la comtesse de Châlis avec son amant le prince Titiane. La comtesse
le charge de récupérer des lettres compromettantes et son portrait ;
après le départ du prince, Charles devient l’amant de la comtesse.
Puis il quitte l’enseignement, perd au jeu, sombre dans la misère.
Le comte de Châlis le retrouve et l’engage comme précepteur de
ses enfants, mais le charge aussi d’espionner sa femme. Charles
surprend une scène sado-masochiste où la comtesse se fait battre
par Titiane. Il provoque en duel Titiane, qui le blesse ; il quitte alors
Paris et se réfugie chez son père. Il apprendra que plus tard que le
comte de Châlis, excédé de la conduite scandaleuse de sa femme,
la surprit au lit se livrant à la débauche entre Florence et Titiane,
étrangla Titiane, et fit interner la comtesse dans la maison de santé
du Docteur Blanche. Avant de mourir, le comte écrit à Charles en le
chargeant, pour expier son adultère, de raconter sans en rien atténuer
la triste histoire dont il fut le témoin.
Le manuscrit, daté à la fin « Trouville 15 octobre 1867 », est écrit sur
de grandes feuilles de papier réglé à l’encre brune ou bleue. Il est
complet, bien que paginé de 2 à 160. Il est
surchargé de ratures
et corrections
, avec des passages biffés, de nombreuses additions
dans les marges, et d’importantes nouvelles rédactions collées sur
la version primitive.