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les collections aristophil
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DUMAS père Alexandre (1802-1870).
2 MANUSCRITS autographes signés « Alex Dumas »,
Biens
domaniaux
…, [Naples juin 1862] ; 10 pages in-4 chaque sur
papier bleu.
1 000 / 1 500 €
Deux articles historiques sur l’Antiquité.
[Ces articles sont parus en italien dans
L’Indipendente
, journal napolitain
et garibaldien d’Alexandre Dumas, et semblent inédits en français
(
L’Indipendente
, 2
e
année, n
os
35 et 38, 27 juin et 1
er
juillet 1862, textes
datés de la veille dans le journal) :
Beni demaniali. – Antichita’. – Ager
publicus. Caio Gracco
et
Cesare
. Ils font partie d’une série de sept
articles consacrés aux biens domaniaux (
Beni demaniali
) publiés entre
le 26 juin et le 4 juillet 1862. Les
Ager Publicus
dont il s’agit ici sont les
terres annexées lors de la conquête de l’Italie et qui faisaient partie du
domaine national, enjeu important dans la politique agricole romaine.]
Ager Publicus. Caius Gracchus
. Caius GRACCHUS, succédant comme
tribun à son frère assassiné, fit ses débuts en public par « un véritable
coup de foudre pour les riches. Tous les orateurs contemporains
étaient vaincus par cet enfant ouvrant la bouche pour la première fois
et chacun comprit qu’il n’avait essayé ses forces que pour se rendre
[compte] de ce qu’il pouvait faire […]. Le peuple aussi le comprit et il
cessa de presser le Sénat d’exécuter la loi agraire, pensant qu’un jour
viendrait où Caius réclamerait lui-même son exécution »… En effet,
Caius poursuivit « le travail social de son frère » : ventes de blé à bas
prix ; distribution de terres ; établissement de colonies ; affermages ;
emploi des pauvres à des travaux publics, etc. Mais son absence à
Carthage ouvre une lutte pour le pouvoir, amène la confrontation
entre aristocrates et plébéiens, la mort de Caius (détails macabres) et
trois mille hommes. « Ainsi périt le dernier des Gracches frappé de la
main des nobles. Mais en expirant il jeta une poignée de poussière
sanglante contre le ciel. De cette poussière naquit Marius »…
Antiquités. Ager Publicus. César
. Beau portrait de CÉSAR, neveu
de Marius et gendre de Cinna, proscrit par Sylla, etc. Dumas retrace
son ascension : intendant de la Via Appia, édile, grand pontife, préteur
en Espagne, consul. « à peine consul il attaqua à son tour la grande
question de la loi agraire », et « avec les 20 000 talens – les 39,000,000
de francs de Mithridate que Pompée vainqueur du Pont venait de
verser au Trésor, il achetait à l’amiable des terres qu’il distribuait
au peuple. Pompée et Crassus appuient César. Caton et Bibulus
l’attaquent. Pendant toute une journée on lutte au Forum. Caton et
Bibulus vaincus sont forcés de se retirer au milieu des huées. La loi
passe. C’est tout ce que voulait César – que lui importe quelles lois
appliquées. Ne faut-il pas qu’à l’aide de sa popularité il neutralise les
gens de Pompée et la richesse de Crassus »…
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DUMAS père Alexandre (1802-1870).
manuscrit
autographe signé « Alex Dumas »,
Les Écuries
d’Augias
, [Naples 28 juillet 1862] ; 6 pages in-4 sur papier
bleu.
1 500 / 2 000 €
Violente attaque contre François II, roi des Deux-Siciles, et appel
à Garibaldi
.
Cet article parut en italien sous le titre
La Stalla d’Augia
dans
L’Indipendente
, journal napolitain et garibaldien d’Alexandre Dumas
(2
e
année, n° 61, 30 juillet 1862, chronique datée du 28 juillet) ; il semble
inédit en français. Le manuscrit présente des ratures, corrections et
additions.
Dumas retrace ici l’histoire du roi Augias, tyran qui employa « pour
traîner son char royal, ces coursiers qu’on nomme le parjure,
la trahison, la lâcheté, la corruption, l’illégalité, le despotisme, la
superstition. Ces chevaux qui comme ceux de Diomède se nourissent
de chair humaine étaient lâchés dans une grande étable, qu’on leur
avait faite de tous les ministères réunis, les ministères étant devenus
inutiles sous un prince qui était tout à la fois – Roi – et ministres.
Sachant ce qu’étaient les chevaux, vous pouvez deviner ce qu’étaient
les excrémens »… Chacun des ministères se caractérise par ses
propres faiblesses ou crimes ; le débordement de la pourriture gagne
la population et se communique… Et d’achever par un appel déguisé
à GARIBALDI : « Mais comme au bout du compte tout le mal venait
des écuries du roi Augias, les écuries une fois nettoyées, la capitale
redevint honnête et ses environs sûrs. Chaque tyran qui abandonne son
royaume y laisse des écuries pareilles à celles d’Augias. On demande
un descendant d’Hercule pour nettoyer les écuries de François II »…