104
414
BOREL Petrus (1809-1859).
L.A.S. « Petrus Borel », 21 janvier, à
l’éditeur Léon CURMER ; 1 page petit
in-4.
800 / 1 000 €
Rare lettre du « Lycanthrope »
.
Il lui recommande le graveur FAUQUINON,
« jeune homme bien certainement fort
habile […] J’ai la conviction que sous tous
les rapports, vous n’auriez qu’à vous louer de
cette nouvelle acquisition. D’ailleurs plusieurs
gravures entièrement de sa main, mais
cachées sous le pseudonyme d’un artiste
connu, vous ont, je le sais, parfaitement
satisfait. – Vous qui savez si bien ouvrir
vos bras aux nouveaux ne soyez pas assez
cruel, je vous prie, pour les lui fermer plus
longtemps »…
415
BORGES José Luis (1899--1986).
MANUSCRIT autographe signé
« Jorge Luis Borges »,
Cuentos del
Turquestán
, [1926] ; 8 pages in-4
(220 x 170 mm) à l’encre noire sur 8
feuillets réglés extraits d’un cahier
d’écolier (petit trou d’attache dans le
coin sup. gauche) ; en espagnol.
7 000 / 8 000 €
Turkestan par Gustav JUNGBAUER,
Märchen
aus Turkestan und Tibet
(Iena, 1923), traduits
en allemand d’après le texte russe de Nikolai
OSTROUMOV.
« Estos cuentos de que hablaré, son oriundos
de las dos regiones del Rurquestán. Fueron
contados en el Norte, tierra des espaciada
llanura, alrededor de las fogatas de bosta
de camello que arden en los campamentos
Kirghises ; fueron contados en el Sur, tierra
de arrozales y acequias, por cuenteras
profesionales en los bazares, entre la atención
redonda y gustadora de los oyentes ; fueron
traducidos, primera al ruso, por Ostrumof,
y de allí al alemán, por el doctor Gustavo
Jungbauer ; fueron publicados en Jena
el año 23, y, finalmente, después de esos
conventilleos etnicogeográficos del destino,
cayó un ejemplar a mi casa, fácilmente el
único en la ciudad »…
Il ne s’agit en aucune façon d’un compte
rendu ou d’une recension. Comme la plupart
du temps chez Borges, la chronique est le
simple point de départ, ou le cadre formel, de
la spéculation et de la rêverie. Dès le premier
paragraphe, qui retrace l’origine du volume,
le ton est donné : « Qu’un Argentin parle,
et même par écrit, de la version allemande
de la traduction russe de contes imaginés
au Turkestan, c’est encore un effet de la
magie supérieure de ces contes – qui amplifie
la multiplicité du temps et de l’espace et
qui appelle presque à la métaphysique »…
Borges donne une idée des légendes et
de l’atmosphère du livre. Sa description,
mi-fascinée mi-amusée, est en elle-même
une page d’anthologie : « Les dragons de
Beau texte sur des contes du Turkestan,
typique de l’art de Borges, mélange de
rêverie, d’érudition et de spéculation
philosophique.
Chronique publiée dans le journal de Buenos
Aires
La Prensa
(29 août 1926), recueillie dans
Textos recobrados 1919-1929
; elle semble
inédite en français. Le manuscrit, écrit avec
soin à l’encre noire sur des feuillets réglés
extraits d’un cahier d’écolier, compte 32 mots
ou passages biffés ou corrigés à l’encre.
Son point de départ est un livre de contes du