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BOREL Petrus (1809-1859).

L.A.S. « Petrus Borel », 21 janvier, à

l’éditeur Léon CURMER ; 1 page petit

in-4.

800 / 1 000 €

Rare lettre du « Lycanthrope »

.

Il lui recommande le graveur FAUQUINON,

« jeune homme bien certainement fort

habile […] J’ai la conviction que sous tous

les rapports, vous n’auriez qu’à vous louer de

cette nouvelle acquisition. D’ailleurs plusieurs

gravures entièrement de sa main, mais

cachées sous le pseudonyme d’un artiste

connu, vous ont, je le sais, parfaitement

satisfait. – Vous qui savez si bien ouvrir

vos bras aux nouveaux ne soyez pas assez

cruel, je vous prie, pour les lui fermer plus

longtemps »…

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BORGES José Luis (1899--1986).

MANUSCRIT autographe signé

« Jorge Luis Borges »,

Cuentos del

Turquestán

, [1926] ; 8 pages in-4

(220 x 170 mm) à l’encre noire sur 8

feuillets réglés extraits d’un cahier

d’écolier (petit trou d’attache dans le

coin sup. gauche) ; en espagnol.

7 000 / 8 000 €

Turkestan par Gustav JUNGBAUER,

Märchen

aus Turkestan und Tibet

(Iena, 1923), traduits

en allemand d’après le texte russe de Nikolai

OSTROUMOV.

« Estos cuentos de que hablaré, son oriundos

de las dos regiones del Rurquestán. Fueron

contados en el Norte, tierra des espaciada

llanura, alrededor de las fogatas de bosta

de camello que arden en los campamentos

Kirghises ; fueron contados en el Sur, tierra

de arrozales y acequias, por cuenteras

profesionales en los bazares, entre la atención

redonda y gustadora de los oyentes ; fueron

traducidos, primera al ruso, por Ostrumof,

y de allí al alemán, por el doctor Gustavo

Jungbauer ; fueron publicados en Jena

el año 23, y, finalmente, después de esos

conventilleos etnicogeográficos del destino,

cayó un ejemplar a mi casa, fácilmente el

único en la ciudad »…

Il ne s’agit en aucune façon d’un compte

rendu ou d’une recension. Comme la plupart

du temps chez Borges, la chronique est le

simple point de départ, ou le cadre formel, de

la spéculation et de la rêverie. Dès le premier

paragraphe, qui retrace l’origine du volume,

le ton est donné : « Qu’un Argentin parle,

et même par écrit, de la version allemande

de la traduction russe de contes imaginés

au Turkestan, c’est encore un effet de la

magie supérieure de ces contes – qui amplifie

la multiplicité du temps et de l’espace et

qui appelle presque à la métaphysique »…

Borges donne une idée des légendes et

de l’atmosphère du livre. Sa description,

mi-fascinée mi-amusée, est en elle-même

une page d’anthologie : « Les dragons de

Beau texte sur des contes du Turkestan,

typique de l’art de Borges, mélange de

rêverie, d’érudition et de spéculation

philosophique.

Chronique publiée dans le journal de Buenos

Aires

La Prensa

(29 août 1926), recueillie dans

Textos recobrados 1919-1929

 ; elle semble

inédite en français. Le manuscrit, écrit avec

soin à l’encre noire sur des feuillets réglés

extraits d’un cahier d’écolier, compte 32 mots

ou passages biffés ou corrigés à l’encre.

Son point de départ est un livre de contes du