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britannica - americana
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LAWRENCE THOMAS EDWARD
(1888-1935)
[LAWRENCE D’ARABIE].
L.A.S. de son pseudonyme « TEShaw », 2 mai 1930,
[à Ernest THURTLE] ; 1 page et demie in-4 (traces de plis) ;
en anglais.
3 000 / 4 000 €
Belle lettre sur l’abolition de la peine de mort pour lâcheté,
dans l’armée britannique.
[Ernest THURTLE (1884-1954), parlementaire du Labour, avait mené
campagne pour l’abolition de la peine de mort pour lâcheté dans
l’armée britannique. Sa proposition, approuvée par la Chambre des
Communes, fut farouchement combattue par le maréchal Allenby et
rejetée par la Chambre des Lords, mais imposée par les Communes.]
Quand la lettre de Thurtle est arrivée, T.E. dit Nunc dimittis, et le
serviteur dont le dévouement permit cette grande œuvre ne semblait
pas importer. Il avait fait son devoir : voilà tout. Puis les Lords lui ont
fait peur. Lord ALLENBY aussi, qu’il aime et admire. Sans doute, s’il
avait été à Londres et avait pu le voir, Allenby aurait gardé le silence,
sinon soutenu l’auteur de la proposition. Et pourtant, est-ce que cela
ne confirme pas sa justesse, que tout l’état-général s’y oppose ? à la
fin, il a vaincu les Lords comme il a vaincu le gouvernement. C’est une
victoire bénie. L’ancienne loi lui faisait mal. C’était un jugement horrible
sur leurs frères dans la chair et le sang. Il y aurait mille autres réformes
du service à réaliser, pour en arriver à la moralité et à la décence
élémentaire de la vie et de l’opinion publiques normales. Peut-être
Thurtle fera-t-il davantage encore dans sa vie, mais cet effort l’aura
distingué… Lawrence ne l’a pas remercié de tout ce qu’il a fait : en fait,
c’était seulement son devoir. Ceux qui aiment leurs pays un tant soit
peu n’aiment pas les voir se souiller. Maudits soient les haut-gradés,
pauvres reptiles ! Ils jurent toujours que ces choses sont nécessaires
pour la discipline… Un mot, en confidence : la discipline elle-même
n’est pas nécessaire. On combat mieux, sans. Pourtant les Anglais
naissent avec elle, et ne peuvent pas plus la perdre que leurs ongles…
LAWRENCE THOMAS EDWARD
(1888-1935)
[
LAWRENCE OF ARABIA
]
.
Signed autograph letter, signed using his
pseudonym « TEShaw », 2 May 1930, [to Ernest THURTLE] ;
1 page and a half in-4 format (traces of folds); in English.
3 000 / 4 000 €
Fine letter on the abolition of the death penalty for cowardice
in the British Army.
The British Labour MP Ernest THURTLE (1884-1954) was the author
of
Military Discipline and Democracy
(1920) and
Shootings at Dawn
(1929). In 1924 he introduced a bill to abolish the death penalty in
certain cases, and achieved his aim in 1930, a considerable personal
triumph that did much to humanize military justice in Britain. He had
led the successful parliamentary campaign for the abolition of the
death penalty for cowardice in the British Army, and faced fierce
resistance by such people as General Allenby and the House of
Lords, although it was ultimately passed in the House of Commons.
“When your letter came I said
Nunc dimittis
... and the servant through
whose faithfulness this great work had come about didn’t seem to
matter. He had done his duty: that was all. Then the Lords gave me a
fright. Lord Allenby too, whom I like and admire. Surely if I had been
in London, able to see him, he would at least have kept silence - if not
supported you. Yet doesn’t it make you surer you were right, to see
all the General Staff opposing you? In the end you downed the Lords,
as you had downed the Government. I feel it is a blessed victory. The
old state of law hurt me. It was such a damnable judgement upon
our own flesh and blood. There are 1000 other Service reforms
which should be carried through, to make them abreast - in morality
decency - of normal public life and opinion...”