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les collections aristophil

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LAWRENCE DAVID HERBERT

(1885-1930).

L.A.S. « D.H. Lawrence », Kesselmatte, Gsteig b. Gstaad (Bern)

28 juillet 1928, à Allen W. STEELE, chez William Jackson Ltd.,

à Londres ; 1 page in-4 ; en anglais.

2 500 / 3 000 €

Sur son roman

L’Amant de Lady Chatterley [Lady Chatterley’s

Lover],

imprimé à Florence.

[Le livre avait été imprimé à Florence. Cette lettre fut envoyée par

Lawrence à son amie Enid Hilton, le 29 juillet 1928, avec des instructions

pour récupérer d’urgence les volumes que la firme William Jackson,

importatrice et exportatrice de livres, avait décommandés, par crainte

du scandale.]

Lawrence prie de remettre au porteur de ce mot tous les exemplaires de

L’Amant de Lady Chatterley

expédiés depuis Florence avant annulation

de la commande. Il doit y en avoir soixante-douze ou soixante-quatorze

exemplaires en tout. M. Orioli dit soixante-six exemplaires par port de

livres recommandé, et un paquet ordinaire de huit exemplaires, soit

soixante-quatorze. Mais ailleurs il dit soixante-douze…

LAWRENCE DAVID HERBERT

(1885-1930).

Signed autograph letter, signed « D.H. Lawrence »,

Kesselmatte, Gsteig b. Gstaad (Bern) 28 July 1928, to Allen

W. Steele, for William Jackson Ltd., in London; 1 page in-4

format; in English.

2 500 / 3 000 €

Letter relative to the publication of

Lady Chatterley’s Lover

printed in

Florence and whose distribution was complicated by the scandalous

nature of the book.

Lawrence writes: “Will you please deliver to the bearer of this note

[Enid HILTON] all the copies of Lady Chatterley’s Lover that were sent to

you from Florence before you cancelled your order. There should be

either seventy-two or seventy-four copies in all. Mr. Orioli says sixty-six

copies by registered book mail, and one parcel-post package of eight

copies- making seventy-four. But elsewhere he said seventy-two...”

D.H. Lawrence achieved success with his first novel, “The White

Peacock”, published in 1911, and two years later made his reputation

with the semi-autobiographical “Sons and Lovers”. In 1915, he published

“The Rainbow”, an exploration of marital and sexual relations, and was

horrified to find himself prosecuted for obscenity. He left England in

1919, and after three years residence in Italy, produced “Women in

Love”. He was once again shocked by his further prosecutions for

obscenity over the private publication of “Lady Chatterley’s Lover”

in 1928. “Lady Chatterley’s Lover” was not published in England in an

unexpurgated form until after a sensational obscenity trial in 1961. As this

letter illustrates, Lawrence was forced to personally recuperate copies

of his book when publicity made the book a property too hot to handle.

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LAWRENCE THOMAS EDWARD

(1888-1935)

[LAWRENCE D'ARABIE].

L.A.S. « T.E.L. », [Djeddah] 18 octobre 1916, au général Gilbert

F. CLAYTON ; 2 pages in-fol., petite vignette à froid aux armes

britanniques (trous de classeur affectant quelques lettres) ;

en anglais.

7 000 / 8 000 €

Longue et importante lettre, donnant ses impressions sur Abdullah

bin al-Hussein, fils d’Hussein ben-Ali, chérif de la Mecque et l’un

des promoteurs de la révolte arabe, Azis Ali al-Misri, chef d’état-

major d’Hussein, et la ville de Djeddah.

[Sir Gilbert CLAYTON (1875-1929) était directeur du renseignement

militaire britannique en Égypte ; en 1917, il fut chargé du commandement

politique de la Force expéditionnaire égyptienne qui commença

l’invasion de la Palestine cette année-là. Lawrence d’Arabie travaillait

directement sous ses ordres.]

Ils ont passé deux jours et demi à Djeddah, dont à peu près la

moitié en discussion avec le chérif Abdullah. Ils sont arrivés au

moment où Wilson avait reçu le télégramme sur la décision “finale”

de ne pas débarquer une brigade à Rabegh (il faudrait informer le

gouvernement de Sa Majesté que les décisions “finales” n’existent

pas en temps de guerre, quoiqu’il soit d’accord avec celle-ci !), et

il était si obsédé par ça qu’il n’a jamais été question de la Syrie…

Abdullah a l’air d’avoir la trentaine, et des manières réservées. Tout

de même, on voyait que la décision contre une brigade était un coup

dur (surtout, croit-il, à ses ambitions) : il s’en est ému, d’abord, et a

essayé de faire changer l’ordre, parce qu’il craignait d’en informer

son père… Aziz, sans faire de confidences, manifeste beaucoup

d’intérêt dans la voie ferrée d’Hejaz, au nord de Maan. Lawrence

n’a pas pu lui faire envisager le tronçon El Ala-Medina : toutes ses

questions concernent le Hauran, Kerak et la région Nebk-Selemish,

voire Alep. Peut-être essaie-t-il de pénétrer dans le pays Rualla-

Hauran, pas forcément pour y faire grand-chose mais pour sonder le

peuple et couper le lien ; il n’emmènera pas de troupes de l’Hedjaz.

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