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britannica - americana
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KENNEDY JOHN FITZGERALD
(1917-1963).
MANUSCRIT autographe
d’un discours, [premier semestre
1953] ; 10 pages in-fol. avec ratures
et corrections, et quelques petits
croquis, sur papier jaune ligné
(au crayon) ; en anglais.
4 000 / 5 000 €
Manuscrit de premier jet d’un discours sur
l’avenir du Parti Démocrate, à la suite des
revers électoraux de novembre 1952.
[Novembre 1952 avait vu l’élection
d’Eisenhower, le premier président
républicain depuis vingt ans, et une nouvelle
majorité républicaine dans la Chambre des
Représentants.]
Le Parti Démocrate doit être un parti du
progrès ; il n’a pas d’avenir comme parti
conservateur ou parti des droits des États :
impossible de doubler les Républicains
là-dessus sans mourir. Le Parti Démocrate
voit le rôle du gouvernement comme
une force puissante pour le bien du
peuple. Cette force doit être employée
autant que possible pour encourager la
croissance du système d’entreprise privée
dont dépend leur peuple et leur liberté
[barré :
pour relever le niveau de vie]…
Kennedy évoque des questions de sécurité
de la vieillesse, salaire minimum, logement
à prix modéré, et des freins et contrepoids
du pouvoir (pouvoir de la finance, du travail
ou du gouvernement), que sont la justice
et les droits fondamentaux garantis par la
Constitution… Il fait quelques réflexions sur la
chance d’avoir seulement deux partis majeurs
dans le pays, et sur la conséquence naturelle
qu’est un Parti Démocrate qui comporte
des éléments antipathiques (notamment
des conservateurs du Sud). Il importe
de reconnaître que les vieux discours et
slogans sont partis avec les années 1930
et 1940. On a aujourd’hui de nouveaux
problèmes, dans le pays et à l’étranger, et
il faut trouver de nouvelles solutions. Si on
les affronte avec vigueur et courage, si on
raisonne le peuple américain
[barré :
si on
est fidèle], l’époque n’est pas éloignée où
le Parti Démocrate sera restauré dans une
position de respectabilité et d’autorité… Les
dirigeants syndicaux de Detroit, les hommes
d’affaires de New York et les fermiers du
Montana voient tous quelque chose de
différent dans ce que le Parti Démocrate
leur propose, mais le parti signifie pour tous
une tradition de progrès, de responsabilité,
une tradition qui a toujours cherché à
assurer le bien-être de notre peuple… Et
d’ébaucher un credo en guise de conclusion :
Kennedy est un démocrate, par tradition et
conviction. Il croit en son passé et son avenir.
Et il croit qu’il a les moyens de contribuer
à son présent. Il ne veut pas suggérer que
le Parti Démocrate ait toujours eu raison, et
ses adversaires toujours tort, ni qu’il croie
que les démocrates ont à leur portée le
monopole des hommes de bon sens et de
bonne volonté… Cela ne signifie pas qu’il ne
croit pas qu’à l’occasion, le programme et
la politique des Républicains sont meilleurs
pour les besoins du pays. Mais au fond,
il croit dans le Parti Démocrate et en ses
contributions…
KENNEDY JOHN FITZGERALD
(1917-1963).
Autograph MANUSCRIPT of a speech
[first semester 1953]; 10 pages in-fol.
with deletions and corrections; a few
diagrams, on ruled yellow paper
(pencil); in English.
4 000 / 5 000 €
First draft of a speech on the future of the
Democratic Party, following their electoral
setback in November 1952. Eisenhower was
elected in November 1952, the first Republican
President since twenty years, enjoying
a majority in the House of Representatives.
This moving rough draft offers Kennedy’s
vision of the Democratic Party as well as
insight into his speech writing.
“The Democratic Party, after decades of
control over the affairs if this country, received
a massive set back in 1952. I believe firstly that
the Democratic Party must be a progressive
party. It has no future as a conservative party
or States rights party. The Republicans have
a monopoly on that course of action that
they will not lose…I am a Democrat, both by
tradition and belief. I believe in its past and
future and I believe it has much to contribute
to the present…”