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un feuillet 22 bis ajouté, qui développe la cadence avec 13 mesures supplémentaires. Les mouvements s’enchaînent :
Allegro
moderato
;
Allegretto scherzando
;
Andante
;
Andante sostenuto
;
Passionato
;
Moderato a piacere
(avec la cadence) ;
Allegro
;
Piu moderato
;
Allegro
; etc. Le manuscrit a servi pour la gravure aux éditions Alphonse Leduc en 1935.
Discographie : Sohre Rahbari, Orchestre de la Radio-Télévision Belge dirigé par Alexander Rahbari (Marco Polo 1991).
139.
Charles GOUNOD
(1818-1893). L.A.S., Paris 25 novembre 1874, à un ami ; 3 pages in-8 à son monogramme.
200/250
« Ce que je deviens, mon bon cher saint ami ! – Ce que je deviens ?.. – Hélas ! Je deviens un malheureux galérien qui ne sort
pas des lettres à écrire ou à répondre, et des rendez-vous et des batailles que me cause la désastreuse et implacable fatalité qui
s’est juré à elle-même de me crucifier à toute heure – mais comme il y a un crucifié qui a dit : «Confidite, ego vici mundum»
j’espère et j’attends. […] j’ai traversé, j’ai connu, ces derniers temps, certaines heures de
détresse
dans lesquelles Dieu me disait,
me montrait, qu’on est plus près de Lui au Calvaire que n’importe où ! On ne se rend pas soi-même ces intuitions-là par la
volonté ; Dieu les donne quand il veut ! »...
140.
Charles GOUNOD
. Photographie avec dédicace autographe signée ; 10,5 x 6 cm.
250/300
Belle photographie en buste du compositeur par L. Bacard à Paris (vers 1875), portant au verso, à l’encre bleue, un envoi
autographe : « à Monsieur E. Maubant / Souvenir amical / Ch. Gounod ».
On joint une L.A.S., 9 mai 1890, à « Ma chère Juliette » (1 page in-8). « Le petit morceau pour Marguerite Naudin est fait.
C’est intitulé :
L’Ave Maria de l’Enfant
. Très court – 30 mesures. Voulez-vous le faire prendre chez moi […] Vous me rendrez le
manuscrit ». Plus deux autres photographies : carte de la série
Figaro-Album
, et carte postale d’après Paul Nadar ; plus une
carte de visite de Jean Gounod (son fils), avec 2 lignes autographes.
141.
Charles GOUNOD
. 2 L.A.S., 1877 et s.d. ; 3 et 2 pages in-8.
250/300
Château de Morainville, par Blangy (Calvados) 18 août 1877
, à une « chère et charmante amie », à propos de l’inauguration
de l’orgue de Saint-Cloud. « Je n’oublie pas que, le jour des
fiançailles
de notre paroisse avec ce noble instrument, vous avez
accueilli mon désir de vous voir présente à la cérémonie du
mariage :
nous pourrons donc nous entendre sur la part que votre
bon vouloir et le reste de nos ressources peuvent nous laisser espérer de vous voir prendre à cette solennité. Guilmant m’a
promis sa coopération qui, naturellement, sera importante, et je compte sur les 4 excellentes voix des élèves du Conservatoire
qui nous ont prêté leur concours l’an passé – Madame Lalo m’a promis l’air de Stradella : nous pourrions peut-être dire
votre
“Ave Maria” avec Grisey ou Paul Viardot. Je compte aussi faire dire “l’Ave Verum” de Mozart »... – À M. Paul. Il est touché et
flatté de sa « poétique attention », et donne toute licence de publier, mais attire son attention sur «
deux mots
dont la prosodie
me semble inexacte ; ce sont les mots
musiciens
et
Vénitiens
! – Vous les avez faits de
trois pieds
; je crois être sûr qu’ils en ont
quatre
. Regardez dans
Musset :
vous les y trouverez avec cette quantité »...
142.
Charles GOUNOD
. 3 L.A.S., Paris juin-juillet 1879, à son ami Auguste Vaucorbeil, directeur de l’Opéra ;
10 pages in-8.
600/800
Intéressante correspondance sur
L
e
T
ribut de
Z
amora
et le choix des interprètes (créé à l’Opéra le 1
er
avril 1881, avec
Lassalle dans le rôle de Ben-Saïd).
7-8 juin
. Il serait dangereux de confier le rôle de Ben-Saïd à un artiste qui n’ait pas « le crédit et l’autorité d’un nom fait ».
Gounod cite une lettre de Jean-Baptiste Faure à qui son médecin prescrit du repos, et qui hésite à s’engager ; mais il vient de
l’entendre « à la répétition de notre grand concert de ce soir à l’Opéra : il vient de chanter
merveilleusement
le
Vallon
de moi,
et le
Noël
d’Adam : (les 2 avec orchestre.) La voix est aussi belle, aussi vibrante, aussi pleine, aussi sûre que jamais. – Vous me
dites que Lassalle est à votre disposition en 7
bre
/80. Voudriez-vous risquer de l’attendre ? – De son côté Faure m’a dit tout à
l’heure : “Je vous en prie, ne précipitez rien : nous avons le tems ; ne renoncez pas encore :
Confions-nous à la Providence !
”
La Providence entre-t-elle dans votre budget ? [...] Je vous le répète un Ben-Saïd ordinaire peut nous tuer : j’en ai assez des
morsures de Polyeucte »... Le lendemain, après avoir consulté d’Ennery, il résume qu’il ne faut pas compter sur Faure, « mais
ne rien promettre quant au rôle de Ben-Saïd
au Baryton que vous engagerez, afin de
rester libres vis-à-vis de nous-mêmes
et de Faure
[...]. On dit que M
me
Durand est
énorme :
ce serait à y regarder à deux fois pour le rôle de jeune fille. – Ne rien
entamer quant à M
me
Viardot avant d’avoir causé ensemble à votre retour. Elle a une voix charmante et
beaucoup de talent
;
c’est, de plus, une vraie musicienne ; c’est une Viardot, enfin – maintenant, le rôle en question lui convient-il ? Aura-t-elle l’élan
dramatique
imposé par des
situations
qui réclament autant d’
énergie
que le
rôle
demande de
jeunesse
? »... –
10 juin
. Régnier et
Gounod sont « parfaitement unanimes sur l’
absolue nécessité
d’avoir, pour le rôle de
Ben-Saïd
un interprète
di primo cartello
,
comme valeur
réelle
et comme
crédit
auprès du public ; nous pensons que trois rôles ont besoin d’être
supérieurement tenus :
Ben-Saïd
, Hermosa (Krauss), et la jeune fille (Xaïma). Pour ce dernier rôle je suis tout à fait disposé à le confier à M
lle
Heilbron.
Nous croyons fermement qu’il vaudrait infiniment mieux reculer d’un an avec une monture excellente – que passer cette année
avec une distribution contestable : c’est de l’intérêt de
tous
, Directeur, auteurs et interprètes. […] Vous faites des engagements :
vous faites votre troupe, pour répondre aux besoins du théâtre et du répertoire (ancien ou moderne) quels qu’ils soient – quelle
nécessité de se lier, avant l’époque de la distribution des rôles ? Pourquoi se retirer la possibilité d’une distribution qui peut être
préférable à une autre ? [...] Faites votre troupe, mais ne vous liez pas les mains »... –
10 juillet
. Il a écrit à M
lle
Heilbronn « pour
lui demander si elle ne pourrait pas être à notre disposition vers le 20 7
bre
. Je voulais aussi vous parler de madame Dereims
(Jeanne de Vriès) que j’ai entendue dimanche chez moi à S
t
Cloud. C’est un grand talent qui s’étonne de n’être pas à l’opéra ;
seriez-vous disposé à l’y voir entrer ? Voulez-vous l’entendre ? [...]. Et Stéphanne ? Et Duchesne ? Qu’est-ce que cela devient ?
– L’affaire du
Tribut
est conclue avec la maison Choudens. On va se mettre à la besogne immédiatement »...