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132.
Louis FOURESTIER
(1892-1976). Manuscrit musical autographe signé,
À Saint Valéry
, 1927-1928 ; [2]-
62 pages in-fol.
600/800
Partition d’orchestre d’un poème symphonique du futur chef d’orchestre, qui avait remporté en 1925 le Premier Prix
de Rome.
En tête de sa partition, Louis Fourestier a inscrit en épigraphe cette citation du
Pierre Nozière
d’Anatole France : « Voyez, la
nuit tombe sur les toits. Un charme paisible, triste et délicieux, enveloppe les choses et les âmes. Des formes pâles flottent dans
la clarté de la lune. Ce sont les nymphes qui viennent danser en chœur et chanter des chansons d’amour autour de la tombe du
bon saint Valéry ».
L’orchestre comprend : 2 flûtes (et petite flûte), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 2 cornets, batterie (timbales,
cymbales, tambour de basque, castagnettes, triangle, grosse caisse), harpe, célesta, et les cordes. L’œuvre commence en sol
majeur à 4/4,
Adagio
, puis
Adagietto
,
Allegro moderato
,
Allegro
, etc. Le manuscrit, soigneusement noté à l’encre noire sur
papier à 20 lignes, présente des corrections, notamment par grattage ; il est daté en fin « 1927-1928 » ; il a servi pour la gravure
de l’édition chez Heugel en 1929.
L’œuvre a été créée avec succès le 23 mars 1930 aux Concerts Colonne sous la direction de Gabriel Pierné. « M. Louis
Fourestier a conçu son poème selon un plan très clair, témoignant d’une logique rigoureuse : thèmes évocateurs du tombeau du
saint et du charme de la nuit, que traverse bientôt l’esquisse du premier thème de la ronde ; développement de celle-ci avec ses
deux thèmes contrastants, auxquels succède bientôt une prenante chanson d’amour de caractère populaire, formant le centre
de la composition. Après la rentrée du premier motif de la ronde par mouvement contraire et ensuite du second se superposant
à la tête du premier, retour à l’effet d’impression de début, formant épilogue. Le morceau est solidement écrit, avec de curieux
détails harmoniques, notamment des intentions polytonales qui jamais ne résultent d’un parti pris d’écriture, mais semblent
l’expression naturelle de sensations qui ne peuvent s’accuser que par des interférences passagères de tons éloignés sans que
soit compromise l’unité tonale de l’ensemble (tels, par exemple, les mystérieuses appogiatures aériennes du début ou tel court
motif épisodique en sol établi sur l’accord de la bémol). L’instrumentation est riche, bien équilibrée et d’une sûreté de touche
singulière avec un don de créer l’atmosphère, au commencement de l’œuvre, et aussi à la fin, orchestrée de manière un peu
différente et où s’égrènent délicieusement quelques notes de célesta. Les développements de la ronde et de la chanson d’amour
témoignent d’un don de renouvellement continuel » (Paul Bertrand).
133.
César FRANCK
(1822-1890). Photographie avec dédicace autographe signée ; tirage albuminé sur papier et
carton 16,2 x 10,2 cm à la marque du photographe Pierre Petit (jaunie, fragment de scotch sur le bord inf.).
500/700
Photographie dédicacée à son élève l’organiste Joseph Jemain (1864-1954). Portrait en médaillon par Pierre Petit, dédicacé
« à mes chers amis Jos. Jemain et sa petite Dame. Souvenirs bien affectueux César Franck ». [Franck avait été témoin au mariage
de Jemain avec sa première épouse Léa Boghen.]
134.
César FRANCK
. Corrections autographes sur 9 manuscrits d’un élève ; 25 pages oblong in-fol. (mouill. et
déchir. à qqs ff.).
250/300
Exercices de fugues et contrepoint, chants donnés, basses données, etc., par un élève, à l’encre, la plupart d’après Ferdinand
Hiller, quelques-uns datés du 17 avril au 17 septembre 1885, avec quelques corrections au crayon de la main de César Franck.
On joint le manuscrit d’une
Suite
d’après Jean-Philippe Rameau par le compositeur néerlandais Sem Dresden (1881-1957),
pour piano et vents (28 p. in-fol., qqs défauts), plus les parties séparées de flûte, cor, basson, hautbois et clarinette, portant les
cachets du
Het Hollandisch Sextet Den Haag
.