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mer parfumée, langueur marine, que je vous aime ! », etc. La première partie,
Assez lent, calme
, à 6/8, clame l’admiration
de Gaubert pour
La Mer
de Debussy, comme le souligne Harry Halbreich, « avec son 6/8 berceur, ses appels de cors, ses
harmonies majeures aux cordes ajoutées, rehaussées de quelques passages en gammes par tons. Elle sera brièvement reprise
pour finir après un épisode central plus vigoureux en 4/4, où rode le souvenir d’
Aurore
, premier mouvement du
Jour d’été à la
montagne
» de Vincent d’Indy.
II.
La ronde sur la falaise (scherzo)
(p. 39-93), avec cette citation des
Ballades de la mer
de Paul Fort : « Nous foulerons
sur la falaise, à la musique du vent frais, les roses fleurettes de Mai jusqu’à nous en trouver bien aise. Dansons la ronde sur la
falaise ! ».
Vif
(à 1 temps) à 3/8. « C’est un très preste
Scherzo
, d’orchestration légère et scintillante, dont le 3/8 fait place en
son milieu à un 2/4, plus râblé », à la manière des scherzos d’Albéric Magnard.
III.
Là-bas, très loin, sur la mer
(p. 94-109) est précédé d’un texte de Gaubert lui-même, qui est le programme de ce
mouvement, avec ses trois volets : « Au soir… soleil rouge… le crépuscule est lourd au matelot qui peine, triste, les yeux
nostalgiques… La mer se mélange aux tons bleus du crépuscule… tristesse environnante des choses… Le souvenir du pays
monte en bouffées vers le matelot redressé qui tend, joyeux, en un élan d’espoir, les bras, là-bas, vers le foyer…mais la route est
longue et la tristesse le reprend. À l’horizon le soleil saigne, agonisant… la mer s’étend, infinie… la nuit mystérieuse descend,
enveloppe tout… » Il commence
Modérément lent
, à 3/4, comme un « appel obsédant, lancinant », puis
doux et mélancolique
,
menant à un bref et éclatant tutti
Enthousiaste – Large
, aux teintes flamboyantes et aux accents vigoureux, suivi de la reprise
du début en mode majeur, avant une coda « aux harmonies d’un raffinement sublime » où « la vision s’évanouit dans le
mystère »…
Le manuscrit, soigneusement noté à l’encre noire sur papier Lard-Esnault supérieur à 24 lignes, présente de nombreuses
corrections par grattage, et une grande collette supprimant les pages 65-66 ; annoté au crayon bleu, il a servi de conducteur, et
a été utilisé pour établir le matériel et la gravure de l’édition chez Heugel en 1930. Signé en fin et daté : « Villers s/mer 1929
(vacances) », il porte le cachet de la SACEM à la date du 5 décembre 1929. Sur la page de titre, outre la date : « Juillet-Août 29 »,
Gaubert a noté les dates des « 1ères auditions Concerts Colonne 12 octobre et 3 novembre 1929 sous ma direction ».
Discographie : Philippe Gaubert, Orchestre Symphonique de Paris (1930, Dutton 2009) ; Marc Soustrot, Orchestre
Philharmonique du Luxembourg (Timpani 2008).
137.
Philippe GAUBERT
. Manuscrit musical autographe signé,
Divertissements sur un choral
, 1937 ; titre et
61 pages in-fol.
1 500/1 800
Partition d’orchestre. La nomenclature des instruments figure sur la page de titre : flûte, hautbois, clarinette, basson, cor,
trompette, piano, timbales, tambour, et les cordes.
L’œuvre, d’une durée de 13 minutes, commence
Andante, Largement
, en sol majeur à 3/4 ; puis
Allegretto scherzando
à 2/4,
Modéré
en ré majeur à 3/4,
Modéré, grave
à 4/4 en mi bémol majeur,
Tempo di minuetto
en la majeur à 3/4,
Lent à 6 temps
en
fa dièse mineur,
Allegro moderato
en ut à 2/4, etc.
Le manuscrit est daté en fin : « Zehl am Zée (Tyrol) Guéthary Août-Septembre 1937 » ; il porte à la première et à la dernière
page le cachet de la SACEM en date du 27 janvier 1938 ; il est dédié au chef d’orchestre D.-E. Inghelbrecht. Il est écrit à l’encre
noire ou violette sur papier à 24 lignes, avec des additions à l’encre bleue, et des corrections par grattage ; il a servi de conducteur
et porte des annotations au crayon noir ou au crayon bleu.
L’œuvre a été publiée chez Heugel en 1938.