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135.
Pierre GARDEL
(1758-1840) danseur et chorégraphe. 2 L.A.S., 1818-1820 ; 1 page in-4 chaque, une adresse.
400/500
15 mai 1818
, à Charles Pougens : il lui présente ses respectueux hommages et lui envoie 2 billets « pour le Ballet de
Proserpine
que l’on donne ce soir, heureux si Mme Pougens peut y découvrir quelque chose d’agréable » (Pougens était
aveugle)...
23 décembre 1820
, à M. Richomme. Il a été très pris par divers soucis : « Service pénible, travaux continuels et
souvent malheureusement inutiles », rapports à rédiger et réclamations à envoyer, maladie de sa femme ; il le prie de lui trouver
la somme de mille francs : « Je pense bien que vous ne pouvez pas l’avoir de mes faibles revenus » ; il attend sa réponse à Favart...
On joint une L.S. des membres de « L’Administration du Théâtre des Arts » (Caillot, La Chabeaussière, Mazade et
Parny) à Gardel, 18 thermidor IV (5 août 1796), refusant de lui accorder le départ en retraite qu’il réclame pour les places de
Premier Danseur et de Chef des Ballets, au motif qu’on ne veut pas priver le Théâtre de ses talents, ni de ceux de son épouse ;
l’Administration a besoin de lui et le prie de l’aider à rendre au Théâtre des Arts, mal en point, tout son éclat, en lui conservant
sa place de Premier danseur ; et s’il insiste de lui accorder une pension de 4500 livres de gratifications extraordinaires par mois,
etc. : plus une L.A.S. de Mme Gardel à M. Hapdé, administrateur du Théâtre des Jeux Gymniques (1810).
136.
Philippe GAUBERT
(1879-1941). Manuscrit musical autographe signé,
Les Chants de la mer
, Trois tableaux
symphoniques
, 1929 ; [1 f.]-109 pages in-fol., en cahier broché.
3 000/3 500
Magnifique triptyque pour orchestre.
Composés dans l’été 1929, ces
Chants de la mer
furent créés aux Concerts Colonne le 12 octobre 1929 sous la direction de
Philippe Gaubert. « C’est une suite de trois tableaux évoquant d’abord la lumineuse poésie de la mer “colorée et chantante”,
ses enivrantes harmonies, la troublante ivresse de ses colorations mouvantes ; puis c’est la ronde sur la falaise, parmi les
roses de mai, et enfin le nostalgique souvenir du foyer qui, au loin, monte vers le matelot dans le mystère du crépuscule. M.
Philippe Gaubert a traité ce triptyque avec une habileté rare. Son premier tableau, taillé en pleine pâte symphonique formée
d’harmonies chatoyantes, est d’une sonorité pleine, somptueuse, frémissante. La ronde se déroule ensuite sous forme d’un
scherzo de l’agrément le plus vif, et le troisième morceau témoigne d’une force d’évocation singulière, avec ses effets lointains
de trompette et de cor en sourdine, se détachant sur la troublante pédale des cordes et auxquels succède une délicate touche de
flûte suggérant le mystère de la nuit tombante. Magnifiquement dirigée par l’auteur, cette suite symphonique a remporté un
succès considérable et mérité » (Paul Bertrand).
Sur la page de titre, portant la date « Juillet-Août 29 », Philippe Gaubert a dressé la liste des instruments de l’orchestre :
3 flûtes (petite et 3
me
), 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, 1 clarinette basse, 2 bassons, 1 contrebasson, 4 cors, 3 trompettes,
3 trombones, 1 tuba, 1 timbalier, batterie (grosse caisse et tambour ; triangle, cymbales, tambour de basque), 2 harpes, quintette
à cordes.
I.
Chants et parfums, mer colorée
(p. 1-38). En tête, longue citation des
Ballades de la mer
de Paul Fort : « Douceur d’aimer !
douceur de vivre ! chants et parfums, mer colorée des plus touchantes harmonies de l’air, nuées et nue mirées, mer chantante,