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104.

Sibylle-Gabrielle-Marie-Antoinette de Riquetti de Mirabeau, comtesse de Martel, dite GYP

(1849-

1932). Manuscrit autographe signé,

Monsieur Fred (Monsieur Fred chez lui.)

, [mars 1891] ; titre et 36 pages

grand in-fol., reliure demi- percaline verte, pièce de titre au dos.

500/600

Manuscrit complet d’une scène de

M

onsieur

F

red

, dialogue dramatique et humoristique publié en feuilleton dans

La Vie

parisienne

, puis en librairie chez Calmann-Lévy en 1891.

Monsieur Fred chez lui

parut dans le numéro du 21 mars 1891. On

y voit le duc, « M. Fred », se présenter chez sa maîtresse, Blanche de Chatou, et n’y trouver que la mère de la dame, qui livre

négligemment, et avec beaucoup de vulgarité naturelle, des confidences sur leur faux nom de famille, l’amant de sa fille, l’appétit

sexuel de son feu mari… Beau manuscrit de la grande et spectaculaire écriture de Gyp à l’encre violette, au recto de feuillets de

papier vergé, accompagné d’une grande enveloppe de papier fort gris avec ses sceaux de cire jaune sur rubans blancs. On a relié

en tête une L.A.S. de Gyp à Mme Georges Patinot, au sujet du don de ce manuscrit (4 p. à son chiffre couronné et enveloppe),

[29 mars 1891].

Reproduit en page 29

105.

Reynaldo HAHN

(1875-1947) compositeur. 7 L.A.S., [1905-1946], à Louis Artus ; 8 pages formats divers,

enveloppes et adresses.

250/300

[10 mai 1905]

. Il le remercie « des éloges si flatteurs que vous avez bien voulu décerner à

Esther

et pour vous dire combien

j’y avais été sensible ». Il le félicite chaudement « de

votre grand succès

. J’irai vous applaudir de tout cœur »… – Il regrette

de ne pouvoir répondre à son invitation, mais « je dirige

Ciboulette

dimanche en matinée et suis, par conséquent, condamné à

ne pas déjeuner »… – « Henryette Gaillardet n’est probablement pas encore au courant de ma récente immortalité ! », mais

les dernières nouvelles qu’il a eues d’elle étaient bonnes… – Il le remercie de sa coopération. Il a vu leur amie Henryette à

Cannes, «

très vaillante

, bien que se plaignant un peu de sa santé »…

29 juillet [1945]

. Il le félicite pour son article dans

L’Ordre

,

« excellent et digne de l’homme juste que vous êtes », et lui envoie les documents « grâce auxquels j’ai retrouvé, en 1941, tous

mes droits professionnels dont j’avais été privé par M. Xavier Vallat à la suite d’un entrefilet de journal où j’étais signalé

comme youpin indésirable, et vous éclairer ainsi […] sur ma véritable personnalité raciale »… Etc.

On joint une L.A.S. de Ricardo Viñes à Louis Artus,

Paris 10 février 1914, sur sa tournée de concerts à Anvers, Prague et

Budapest…

106.

Reynaldo HAHN

. L.A.S., 4 juin, [à Edmond Fleg] ; 1 page in-4.

100/120

« En ces temps affreux j’ai négligé de vous remercier de votre livre que j’ai lu pourtant avec admiration. J’y ai retrouvé le

poète enflammé et le puissant coloriste qui m’avaient fasciné dans

Écoute, Israël !

Vous avez le don et l’art de faire oublier le

présent ou plutôt de le masquer par le passé immémorial, que vos incantations font renaître ».

On joint une carte postale adressée à la chanteuse Jane Hatto avec citation musicale (Luceram 1916).

107.

Émile HENRIOT

(1889-1961). Manuscrit autographe signé,

Courrier littéraire.

Le centenaire de

Chatterton

,

[25 mars 1935] ; 4 pages et demie in-4 avec ratures et corrections (un feuillet découpé pour impression et remonté

au scotch).

80/100

À l’occasion de la reprise de

Chatterton

de Vigny à la Comédie française, Henriot fait valoir dans sa chronique du

Temps

les

mérites du « plus beau drame romantique » : il témoigne de la foi de Vigny en la mission sociale du poète (référence à

Stello

),

et, par la fatalité qui pèse sur Chatterton, force la pitié du lecteur ou du spectateur… Comparant la pièce avec celles de Hugo, il

ne s’étonne pas du succès limité de

Chatterton

, ni de l’amertume de son auteur. Pourtant la gloire de Vigny « règne, indiscutée

par ceux qui savent, indifférente aux ignorants. Il est vrai qu’elle ne gêne personne »…

108.

José-Maria de HEREDIA

(1842-1905). 6 L.A.S., la plupart à Georges Patinot, directeur du

Journal des Débats

;

8 pages in-8 à l’encre violette.

300/400

Il remercie un confrère : « J’avais lu vos deux remarquables discours, mon cher confrère, mais je ne connaissais pas ce

Dialogue, si plein de science, d’esprit, et de bon sens »…

Mardi [1885 ?].

Ayant appris par Vogüé que le Dostoïevski va finir de

paraitre en feuilleton dans le

Journal des débats

, il propose pour le remplacer « une traduction des

Scènes de la vie militaire

de

De Amicis, livre célèbre en Italie. Ce sont de courtes esquisses de la longueur d’un feuilleton », très agréablement traduites et

qui devraient plaire aux lecteurs d’été. Il va porter au journal « une étude sur le Lazarille de Tormès. J’espère que vous voudrez

bien lui faire un place dans les Variétés »…

Lundi soir [1887].

Il va faire un article sur

Le Scorpion

de Prévost, qu’il lui portera

avec celui sur le

Meuble

de Bonnaffé [

Le Meuble en France au XVI

e

siècle

]...

Mardi

. « Tu te plaignais de ne jamais rien recevoir

de moi pour le Journal. Voici un petit

Au jour le jour

que je te prie de faire passer […]. Si ça te va, je pourrai en faire de temps

à autre »…

20 août 1888

. Il vient d’être nommé officier de la Légion d’Honneur par le Ministre des Affaires Étrangères :

« Comme, à cause de ma qualité d’Espagnol, le décret ne doit pas paraître à

l’Officiel

, et que l’honneur d’avoir collaboré aux

Débats

n’est pas étranger à cette décoration étrangère, vous me feriez plaisir en annonçant dans le

Journal

!! cette importante

nouvelle. Je vous autorise d’ajouter que personne, depuis Ronsard, n’a fait d’aussi beaux sonnets que les miens et que mes

travaux d’histoire sont les plus remarquables. Je vois d’ici la note… Nous avons le plaisir… Notre ami et collaborateur…

L’excellent poète… Etc. »…

[Février 1893 ?]

. Il demande de passer l’article de Deschamps sur

Les Trophées

le jour de la parution

de la nouvelle édition. Celui de Bourget risquant de faire double emploi, il lui suggère de le passer plus tard : « d’ailleurs, je n’ai

pas la prétention de t’apprendre ton métier ; fais ce que tu voudras, mais toujours dans mon intérêt dont jusqu’à présent, tu

parais t’être médiocrement occupé »… On joint une carte de visite autogr. d’hommages à Mme Patinot.