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beaux-arts

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BOURDELLE ANTOINE (1861 - 1929)

L.A.S. « Emile Antoine Bourdelle », Paris 23 février 1913,

à Jacques ROUCHÉ; 4 pages in-8 à l’encre bleue.

600 / 800 €

Très belle lettre sur son travail au Théâtre des Champs-Élysées.

« Beaucoup des hauts reliefs et aussi des bas-reliefs de la façade sont

en place au Théâtre. J’ai en chantier encore – un des bas-reliefs du

bas – et un peu du plus grand de hauts reliefs. C’est la fin du travail

énorme des marbres. Dans 15 jours tous les marbres seront scellés.

La façade vient d’être découverte. On a enlevé les échaffaudages.

[…] Après les marbres de la façade, je travaille pour l’intérieur. J’ai

vers les 80 mètres carrés de fresques à peindre. Non de la fresque

artificielle, mais de la vraie muraille et du vrai mortier. J’ai dû donc

me souvenir de mes anciens travaux de peintre et repenser par les

valeurs. Mais le plus dur c’est l’art – c’est l’esprit de la Fresque qu’il

est très ardu de ramener. On a tant fait dire au mur des choses dans

la langue de la toile: la paroi qui supporte un monument n’est pas

assimilable au tableau accroché au mur. Tout mon effort est là: je

dois dans un mois créer le travail de deux ou trois ans. C’est très

rude ». Il sera très honoré de la visite de Rouché…

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BOURDELLE ANTOINE (1861 - 1929)

5 L.A.S., Paris 1920-1923; 1 page chaque formats divers,

la plupart avec adresse ou enveloppe

(petite découpure en tête de la 2

e

lettre).

1 500 / 1 800 €

20 novembre 1920

, [à Gustave GEFFROY, administrateur de la Manu-

facture des Gobelins]. Retenu par des discussions avec « un grand

fondeur de Bruxelles » pour le « prix des grands bronzes » de son

monument Argentin, il propose de venir vendredi: « je tiens à ne pas

laisser les jeunes ouvriers-artistes trop longtemps sans voir leur travail.

Vous me témoignez votre joie – de ce que je suis près de vous – aux

Gobelins, pour guider les jeunes élèves. Mon cher ami mais moi je

suis heureux d’être auprès de Gustave Geffroy. Excelsior, photo, très

bien, que vous êtes gentil ! Mais ce qui m’a touché c’est votre souci

de [Camille] CLAUDEL »…

24 juin 1921

, à Léonce BÉNÉDITE, directeur du musée Rodin. Il a reçu

le chèque de 50 000 francs pour les bronzes livrés au nom de M.

MATZUKATA: « je viendrai à la réunion du Musée Rodin, avec des

dossiers que je pourrai trouver le temps de préparer »…

15 mai 1922

,

au même, au sujet de l’achat d’une sculpture exposée à la Société

Nationale: « L’artiste Madame BOHDANOWICZ d’une grande famille

polonaise, est ruinée par la guerre. Elle a vous le voyez un très atta-

chant talent, très artiste. Il serait bien qu’elle soit achetée. […] Ne pas

la recommander de moi à Monsieur Injalbert – il voterait contre !!!!!!!

je ne sais pourquoi !! »…

12 février 1923

, au même, directeur du Musée

du Luxembourg, renvoyant un mémoire signé en deux exemplaires:

« Je m’excuse de mon retard à vous les faire parvenir »…

Février 1923

, [à Frantz

J

OURDAIN

, président du Salon d’Automne].

« Débordé par les travaux que je tiens et qui plutôt me tiennent à

eux, je n’ai pu me risquer à assister au dernier banquet pour fêter

votre titre de commandeur. Au commandeur vrai qui met si haut le

Salon d’Automne j’adresse, comme tous nos amis le font, mes plus

chaudes et affectueuses félicitations »…