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CHAGALL MARC (1887 - 1985)

Lettre tapuscrite signée à un professeur du Luxembourg,

Vence, 14 août 1957

1 page grand in-4, enveloppe conservée

400 / 500 €

« En ce qui concerne la reproduction en couleurs du tableau « Martyrs,

1940 » je suis d›accord et j›espère que vous aurez un bon cliché qui

vous permette de faire quelque chose de bien… »

L’on joint

deux lettres tapuscrites au même signées par la femme

de CHAGALL.

(2 trous de classeur)

557

CÉZANNE PAUL (1839 - 1906)

L.A.S., Paris 9 juin 1895, à Claude

MONET;

1 page et demie

in-8.

10 000 / 15 000 €

Belle lettre à Monet, alors qu’il travaille à son portrait de Gustave

Geffroy

.

« Mon cher Monet. – Je viens de descendre de Belleville, où j’ai

laissé Gustave Geffroy, assez fatigué de son indisposition, contractée

aux fêtes de Calais. – Pendant les quelques jours de son absence

j’ai travaillé aux natures mortes environnant le modèle. – D’un autre

côté je cours après Oller, que je soupçonne être allé dans l’Allier

auprès de son ami le Docteur Aguiar, un compatriote à lui d’ailleurs.

J’attends donc son retour pour prendre une décision. – Dès que je

le verrai, je vous écrirai pour vous prévenir du jour probable de notre

visite, si cela ne vous dérange pas »...

[C’est en avril 1895 que Cézanne entreprit de faire le portrait du critique

d’art Gustave GEFFROY (1855-1926) à sa table de travail. Pendant trois

mois, Cézanne s’est rendu presque quotidiennement chez Geffroy, à

Belleville. Mais à la fin de juin, Cézanne part pour Aix retrouver sa vieille

mère malade, laissant le tableau inachevé chez Geffroy, et espérant

l’achever à son retour à Paris, comme il l’a promis à Geffroy. Le 6

juillet, il confiera à Monet: « je suis un peu confus du mince résultat

que j’ai obtenu, et surtout après tant de séances et des emballements

et des découragements successifs ». Mais Cézanne ne reverra jamais

Geffroy. Il enverra le 3 avril 1896 un commissionnaire récupérer ses

affaires chez Geffroy, à qui il laissera le portrait; ce chef-d’œuvre est

aujourd’hui conservé au Musée d’Orsay.

Quant à Francisco OLLER (1831-1917), peintre originaire de Porto

Rico, ami de jeunesse de Pissarro, il avait travaillé aux côtés des

impressionnistes, et revenait à Paris après une absence de vingt ans

dans son pays natal, et voulait renouer avec ses anciens camarades;

après de grandes démonstrations d’amitié, Cézanne se brouillera

brusquement avec lui en juillet 1895. Le docteur AGUIAR, médecin

et peintre amateur cubain, était un ami de Pissarro et du Dr Gachet;

ayant assisté à des scènes de Cézanne, selon Pissarro, « il a assuré

à Oller que Cézanne était malade, qu’il ne fallait pas y faire attention,

qu’il n’était pas responsable ».]

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