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71

beaux-arts

560

CLÉSINGER JEAN-BAPTISTE

(1814 - 1883)

2 L.A.S., 1870-1871,

à sa femme

Solange SAND

; 3 pages

et 2 pages et demie in-8.

500 / 700 €

Belles lettres du sculpteur, alors com-

mandant pendant la guerre de 1870, à sa

femme

(

fille de George Sand, et dont il est

séparé depuis 1853).

Lyon 9 décembre 1870

. Il arrive de Bourges

où s’est retirée l’armée de la Loire, harassée,

morte de faim et de fatigue; d’ailleurs la

moitié de son bataillon est manquant, et

lui-même a failli bien des fois être tué, « et

vraiment je l’ai désiré ». Devant partir en

mission à Bordeaux auprès du Gouverne-

ment de Défense nationale, il espère avoir

auparavant une permission et demande si

Solange serait prête à l’accueillir chez elle à

Cannes. Il évoque GEORGE

SAND

: « Le cœur

de Madame votre mère doit être navré de

voir la France assassinée de la sorte. Hélas

que faire ? Il n’y a pas de patriotisme en

France, Paris seul se conduit bien ! »…

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CLÉSINGER JEAN-BAPTISTE

(1814 - 1883)

2 L.A.S., 1872-1875; 1 et 2 pages

et demie in-8 à son chiffre.

150 / 200 €

Jeudi 14 juin 1872.

« Je vous attends tous les

jours ! L’œuvre que je voudrais voir arriver à

bonne fin est terminée déjà depuis un mois

et bientôt nous serons au 15 août. Il n’y a pas

un jour à perdre. Je vous attends tous les

jours de 1 h à 5 h du soir 235 Fg St Honoré »…

Parc des Princes 16 février 1875

, à M. de

CASSAGNAC

. « Le soleil d’Austerlitz a éclairé

hier de ses rayons la sentence du Jury de la

Seine. Il a dit que Wimpffen était

l’homme de

Sédan

! […] La lutte que vous soutenez contre

les ennemis de notre vieil Empereur et de

l’Empire a été hier victorieuse. Merci à vous !

[…] croyez bien que tous les bons Français

se réjouissent aujourd’hui », ainsi que les

illustres hôtes de Chislehurst. « Recevez je

vous prie les félicitations d’un ancien ami de

l’Empereur Napoléon III qui avait déjà tout fait

pour la France et qui voulait encore faire bien

davantage ». Il lui envoie une photographie

de

la jeune France

, un buste qu’il présentera

à la prochaine exposition.

On joint

une l.a.s. d’HERMANN-PAUL, et une

p.a.s. musicale de Francis THOMÉ.

Bordeaux 17 janvier 1871

… « Oui il faut sortir

de la bagarre cela n’est pas facile car il faut

vivre et vivre honorablement ». Touché des

sentiments d’affection qu’elle a manifestés

dans une lettre à

CRÉMIEUX

, il la remercie

« pour la bonne et si charitable amitié que

le

soldat

a trouvé chez vous. Je ne sais quel

sort m’est destiné mais […] vous serez ma

dernière pensée »…