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littérature
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MALLARMÉ STÉPHANE (1842-1898)
Ensemble de trois billets autographes signés
adressés au symboliste belge Albert MOCKEL
S.l., 1889, 1891 et 1897, 3 billets in-16, 6 pages à l’encre
3 000 / 3 500 €
Commentaires très lyriques sur les écrits de Mockel,
Stéphane
Mallarmé, un héros
(1898).
- 9 fév. 1889 : Il félicite le poète de son étude publiée dans La Wallonie.
« Ecrire à côté de mes travaux, j’y ai renoncé, le temps ! Mais si l’on
se rencontrait une heure seulement, qu’il y aurait à causer ». Selon
Claude Roulet, ce texte « est très important parce qu’il se rapporte
à toute l’œuvre future de Mallarmé, en particulier au
Coup de dés
:
« Vous avez mis le doigt sur ce point que tout ou le peu que j’ai livré
est chose de transition. Le reste, ce qu’il faut faire, à quoi je m’obstine,
dussé-je y laisser l’âme, est à des siècles d’ici… »
- 28 sept. 1891 : Belle analyse de l’art poétique de Mockel, qui reflète
aussi le sien propre : son texte, « à force de subtilité originelle et
d’harmonieuse fusion se prête comme à une disparition de lui-même
encore qu’on ne cesse de subir son délice ; et s’évanouit, toujours
présent, en une sorte de silence qui est la vraie spiritualité… »
- 28 mars 1897 : « Votre poème jaillit de lui-même, avec quelle pureté
magnifique et retombant et s’élançant encore suivant une seule ligne
spirituelle, intacte après plusieurs lectures... »
Correspondance
, II, lettre DCCXLVIII ; IV, lettre MCLXV et IX, lettre
MMCCCLXIII. / St. Mallarmé,
Lettres et autographes
, Bruxelles, L’Ecran
du Monde, coll. « Empreintes », 1952, p. 106-108.
provenance
Artcurial, 14/11/2011