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161
littérature
1
er
janvier 1888. Loti y visite Yoshiwara, le quartier des plaisirs de Yeddo
(ancien nom de Tokyo). Il décrit l’architecture particulière de ce quartier,
orné partout de lanternes rouges, avec ses maisons hautes de plusieurs
étages, surchargées de décorations et d’ornements, d’où s’échappent
des flots de musique : « ce quartier d’entrée est celui des guéchas,
(musiciennes et ballerines patentées) que l’on loue à grand frais pour
les incroyables fêtes qui se donnent, chaque soir ». Puis aux étages,
c’est un « étalage » de femmes, exposées et éclairées derrière des
barreaux dorés : « Est-ce un immense et immobile musée de cire ?
Une collection de poupées merveilleuses ? Une exposition générale
d’idoles ». Elles sont des centaines, dans leurs charmants costumes,
coiffées, maquillées : « Elles sont légion, ces belles immobiles. […]
Et la foule qui passe et repasse, admire ces femmes éblouissantes,
qui ne bougent jamais, dont les yeux las et presque morts restent
pudiquement baissés […]. C’est au Yoshivara, et là seulement hélas,
que le Japon conserve encore ses beaux costumes brodés, son luxe
original du vieux temps »
Ancienne collection Louis Barthou (II, 1072 ; ex-libris).
provenance
Piasa, 06/03/2007
629
LOTI PIERRE (1850-1923)
Six lettres autographes signées adressées
au journaliste bayonnais Louis LABAT
S.l.n.d., 15 pages in-8, in-12 et in-16, quelques enveloppes
conservées.
300 / 400 €
« Vous n’allez pas vous fâcher de ce que je vais vous dire. D’une
façon générale, moins vous parlerez de moi, plus je serai content.
Ce matin, j’étais venu m’amuser à chanter le plus insignifiant petit air
dans une église de village. Si je m’étais douté qu’on vous dérangeait
pour si peu, je serai resté chez moi ».
On indique une lettre signée « J[ulien] Viaud », véritable nom de
Pierre Loti.
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