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les collections aristophil
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LOUŸS PIERRE (1870-1925)
Lettre autographe signée
adressée à Henri de RÉGNIER
S.l., [1895], 1 page in-12 à l’encre,
enveloppe conservée.
500 / 600 €
A propos d’une lettre de Madeleine Lemaire,
dont il épingle la description découpée dans
un catalogue de libraire : « 4 f., ce serait un
prix pour l’aquarelle, mais ce n’est pas cher
pour la lettre ». Il l’engage à aller à la Porte
Saint-Martin : « Il y a dans la troupe une
fille de Maxime Dreyfus, nommée Jeanne
Ugalde, qui est très drôle. Tachez de la voir
avant qu’elle ne soit grand-mère ».
provenance
Alde, 15/02/2007
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LOUŸS PIERRE (1870-1925)
Deux lettres autographes signées
adressées à son frère
[Tamaris] Lundi 2 mai et Mercredi 4 mai
[1910]. 6 pp. in-8, à l’encre violette sur
papier vélin.
400 / 500 €
Pierre Louÿs est tourmenté par l’idée du
procès dont le menace l’actrice Polaire,
mais ses amis, Gilbert de Voisins et Pierre
Bracquemond, l’encouragent à travailler sur
Psyché
: « Tout va bien, pour le moment,
[…] Je n’ai pas poursuivi : 1 ° Parce que la
grande presse méprisait cette infamie et que
le procès l’aurait obligée à la publier, - donc
à la discuter.
2° Parce que mon avoué m’a prouvé que, si
canaille que fût l’adversaire elle pouvait être
acquittée. Et tu vois l’effet de cet acquitte-
ment ! […] Pardon de ne te parler que de cela,
mais jamais je n’ai eu d’émotion si atroce
que devant la possibilité d’un tel soupçon, et
bien que je commence à juger des choses
avec plus de justesse, je ne suis pas encore
remis […] ».
« […] L’affaire P. étant considérée comme
terminée, j’espère pouvoir achever Psyché
tranquillement avant le 25 mai afin qu’elle
succède dans Le Journal au roman de Bar-
gone. […] La question de l’Aphrodite de Vienne
paraît devoir se régler à l’amiable. Les auteurs
autrichiens acceptent le principe de l’indem-
nité et font les démarches les plus « höflich »
chez les auteurs de l’Aphrodite française.
Voisins m’a accompagné de Paris jusqu’ici et
a passé deux jours à Tamaris. Bracquemond
lui succède, pour une semaine. Loin de gêner
mon travail, leur présence m’est au contraire
utile. Ils ne me parlent que de Psyché ; et tu
ne saurais croire l’importance que ce roman
a fini par prendre dans mon petit cercle
d’amis, simplement parce qu’il est en retard,
parce qu’ils en parlent depuis longtemps, et
que toute œuvre qu’on fait attendre grandit
dans l’imagination des gens. […] ».
Mercredi 4 mai [1910].
Régina Badet ayant
été finalement choisie pour jouer le rôle de
Concha dans La Femme et le Pantin, Polaire
accusa Louÿs d’avoir rompu sa promesse et
menaça de le traîner en justice.
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LOUŸS PIERRE (1870-1925)
Quatre lettres autographes
signées
Villa Velleda, [1911], 15 pages in-12
à l’encre
300 / 400 €
Correspondance adressée à un proche, une
lettre est relative à Gabriele d’Annunzio et à
la
Joconde
qui avait été dérobée au musée
du Louvre le 22 août 1911. D’Annunzio fut
soupçonné d’être le voleur.
« […] Le bruit courait hier à Paris que la
Joconde était partie toute seule et je ne
saurais trop approuver le sentiment du dessin
que voici. (Louÿs a découpé et contrecollé
sur la lettre un dessin de presse) Dans le sou-
rire de la Joconde, je n’ai jamais vu aucune
énigme, rien que de la dissimulation. Cette
femme-là ne dit rien de tendre ni de profond,
ni d’intéressant. Elle dit : mon mari vient de
sortir, et j’ai envie de répondre qu’est-ce
que cela me fait ? Mais s’il est vrai que la
Sainte de l’adultère, après 400 ans de repos
ait quitté sa place éternelle pour aller chez
d’Annunzio, c’est la plus belle histoire de
notre temps. »
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