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[28 novembre 1928].
Nouvelles de sa santé : « Il y a du mieux, et même un mieux très sensible du côté douleur. Le mouvement demeure
limité quoique bien plus libre ! Mais V.R. que j’ai vu hier me laisse entrevoir que je ne puis m’attendre à avoir jamais une extension
et une rotation de ce membre bien développées. […] Aujourd’hui, en dehors de cette chose locale, je ne me sens pas du tout en train.
Neige, peut-être, dans l’air, et les soucis… Enfin, je suis comme dans un brouillard et me sens excessivement faible. Il paraît que je sème
le phosphore, mais de la mauvaise façon. […] Et les raseurs m’assiègent ! Préface par-ci ! Préface par-là ! Le cerveau nul et déphosphaté
les regarde béant…et ne dit rien »... Il signe « Pierre du Roc de Four à Chaux ».
333.
Paul VALÉRY
.
D
essin
original à la mine de plomb ; 15,2 x 12 cm, sur feuille de carnet.
200/250
Buste d’une femme endormie sur une chaise longue.
Ancienne collection Christian
B
ernadac
(2 juillet 2002, n° 244).
334.
Jules VALLÈS
(1832-1885).
M
anuscrit
autographe, [1872] ; 1 page in-4.
150/200
N
otes
préparatoires
pour
sa
pièce
L
a
C
ommune
de
P
aris
.
Liste de personnages fictifs ou réels (« Peintres indépendants / Chabrillot /
Spuller », « les jeunes auteurs en vers », la Cour des Comptes, le juge d’instruction…), bribes de répliques (« Je suis la magistrature »…),
indications de faits, de références ou d’éléments divers (« lettres de menaces », « Manet –
Un bar aux Folies Bergères
», « combat », « la
magistrature des puissants », « l’homme à la ceinture de cuir et l’homme blessé », « abolition des titres de noblesse »)…
335.
Paul VERLAINE
(1844-1896). L.A.S., Lunéville 9 novembre 1893, à sa maîtresse Philomène
B
oudin
; 1 page et quart
in-8.
1 000/1 200
L
ors
d
’
une
tournée
de
conférences
en
L
orraine
.
Il repartira pour Paris le lendemain « par le
rapide
». Il la prie de venir l’attendre à
la Gare de l’Est. « Ma conférence d’hier soir [à Nancy] a complètement réussi. La salle était pleine de beau monde et les journaux m’ont
été favorables. J’espère qu’il en sera de même ici. Quant à l’argent, j’en rapporterai je pense quelque chose comme cent francs et plus.
J’ai écrit à
Z
ilcken
et fait écrire à Blok par Nathan qui est avocat en cour d’appel. Et puis il y a encore
Le
Figaro.
Et mon voyage de
demain, grâce au permis, me coûtera 1 franc pour le wagon à corridor. J’écris par ce courrier à Londres et à Oxford, demandant cent
francs d’avance au cas où Blok et
Le Figaro
ne donneraient rien. Enfin tout va bien. […] Je t’embrasse de tout mon cœur comme je t’aime,
chère femme adorée »…
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