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… / …

Littérature

346.

VOLTAIRE

. L.S. « Voltaire », Ferney 9 juillet 1769, [à Marc

D

uval

, lieutenant général civil et criminel du bailliage de

Gex

]

 ; la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis

W

agnière

 ; 2 pages in-4.

800/1 000

L

ettre

inédite

relative

à

un

procès

.

« Si la faiblesse à laquelle mes maladies me réduisent me permettait de venir vous rendre mes devoirs, il y a longtemps que j’aurais eu

cet honneur. Quoique mon état m’empêche de me mêler de la moindre affaire, je dois pourtant vous dire un mot, Monsieur, de celle de

mad

e

D

enis

avec le S

r

C

houdens

de Genève. Il est très certain que cet homme n’a entrepris ce procez que pour attraper quelque argent

de ma nièce. Il était parfaitement informé et son procureur aussi, que ma nièce était domiciliée à Paris depuis quinze mois ; qu’elle n’a

point de domestique à Ferney, puisque je me suis réservé cette terre pour ma vie ; et de plus, je puis certifier que l’assignation n’a été

donnée à aucun domestique de ma maison. Il parait évident que Choudens veut abuser de l’absence de mad

e

Denis, et de la faiblesse de

mon état. On m’assure qu’il faut que mad

e

Denis soit assignée à Paris à son domicile, et que la loi y est formelle. Cette forme n’opère

qu’un petit retardement, et mad

e

Denis viendra elle-même plaider sa cause. Je m’en rapporte entièrement, Monsieur, à votre décision »…

347.

VOLTAIRE

. 4 L.S. « Voltaire », Ferney mars-avril 1774, [à Marc

D

uval

, lieutenant général civil et criminel du bailliage de

Gex

]

 ; les lettres sont écrites (sauf la 3

e

) par son secrétaire Jean-Louis

W

agnière

 ; 1 page in-8, 2, 3 et 1 pages in-4 (petites

fentes réparées à la 3

e

).

3 000/3 500

C

orrespondance

inédite

sur

B

eaumarchais

,

et

sur

un

procès

de

sa

nièce

M

adame

D

enis

.

1

er

mars

. « J’ai l’honneur d’envoier à Monsieur le Lieutenant général les mémoires du procez de

B

eaumarchais

qu’il a paru souhaiter

de lire. Il y a un quatrième mémoire qui fait beaucoup de bruit, et que je lui enverrai le plutôt que je pourrai »…

18 mars

. Envoi du quatrième mémoire du procès de

B

eaumarchais

qui « mérite assurément vôtre curiosité ». Il le prie de bien vouloir

lui renvoyer après examen les papiers « que Madame

D

enis

a soumis à vôtre arbitrage et à vôtre décision […] Nous nous flattons que vous

aurez vu quelle a été l’indécence du procureur

B

alleidier

, et l’injustice de quelques unes de ses demandes. Il exige des fraix pour une

petite affaire qui doit être paiée par le Roi selon les déclarations de Sa Majesté ; les seigneurs n’étant plus chargés des frais de justice.

Vous aurez aperçu aussi quelques autres vexations. Il veut nous faire paier des fraix qu’il nous a faits de gaieté de cœur, dans le temps

même que nous vous demandions d’avoir la bonté de régler cette affaire. On ne paie les fraix que lorsque l’on est condamné aux dépends

et s’il a fait des écritures inutiles, à tant la page, ce n’est pas à nous de paier son bavardage. Enfin, Monsieur, nous avons consigné, et

nous sommes prets de lui paier sur le champ ce que nous lui devons légitimement. Nous ne passons pas dans nos terres pour avoir fait

des injustices »…

4 avril

. Il lui envoie la consultation de l’avocat

C

hristin

, que son correspondant lui avait recommandé : « Je vous supplie d’être

en conséquence l’arbitre entre Madame

D

enis

& le procureur

B

alleidier

. Vous verrez qu’il demande ce qui ne lui est pas dû, en

voulant faire payer à Madame

D

enis

les frais des procédures insolentes qu’il a faites contre elle, dans le temps même que vous vouliés

accommoder cette affaire. Et comme Madame Denis ne s’abaisse point à vouloir lui faire payer ses procédures, il n’est pas juste qu’elle

lui paye celles qu’il a faites si indiscrètement ». Le mémoire du procureur Balleidier doit donc se réduire à 256 livres 16 sous : « De cette

somme il faut retrancher dix livres d’une part pour une information inutile contre un nommé Marne, qui avait eu une rixe sur le grand

chemin vers Tournex ; ce cas appartenant à votre Jurisdiction & non à la mienne ; & de plus, ces frais de justice n’étant plus à la charge

des Seigneurs, mais à celle du Roi ». Douze livres sont également à retrancher pour les vacations de l’huissier

P

eney

. « Et vous voudrez

bien, Monsieur, remarquer que Balleidier, dans son premier écrit n°1, ligne 10, demandait onze années de gages, dans le temps même

qu’on ne lui en devait que deux »… Madame Denis et lui s’en remettent entièrement au jugement de Duval…

23 avril

. Mme Denis et lui remercient Duval de son arbitrage. « Nous exécutons vos ordres sur le champ, car nous regardons vôtre

arbitrage comme des ordres. C’est l’équité qui les a dictés ». Ils envoient 256 livres au procureur

B

alleidier

. « Nous lui renouvellons la

déclaration que nous lui avons faitte depuis si longtemps, que nous avons choisi un autre Procureur fiscal, et nous espérons que le S

r

Balleidier traittera désormais avec plus de circonspection et de bonté les personnes qui l’emploieront »…

348.

VOLTAIRE

. L.S. « Voltaire », Ferney « 4 de 1776 », [à Marc

D

uval

, lieutenant général civil et criminel du bailliage de

Gex

]

 ; la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis

W

agnière

 ; 1 page in-4.

700/800

L

ettre

inédite

.

« J’obéirais sur le champ à vos ordres si j’avais quelque place à donner. Je n’ai que la voie de la représentation, et

assurément je m’en servirai pour procurer au S

r

C

habot

un juste dédommagement. Je ne sais pas encor quel parti on poura prendre pour

fournir à la province du sel à un bas prix qui la dédommage des trente mille livres qu’elle est obligée de donner aux fermiers généraux »…

349.

VOLTAIRE

. L.S. « Voltaire », Ferney 5 avril 1776, [à Marc

D

uval

, lieutenant général civil et criminel du bailliage de

Gex

]

 ; la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis

W

agnière

 ; 1 page in-4.

700/800

L

ettre

inédite

.

« Madame

D

enis

lasse de plaider pendant tant d’années de suitte pour un mauvais coin de terre qui n’en vaut pas la

peine, vous supplie instamment de vouloir bien terminer cette affaire avec le plus de célérité et le moins de formalités dispendieuses

qu’il vous sera possible. Elle ne veut ni perdre son bien, ni avoir celui d’autrui. Elle en passera sans difficulté par la sentence que vous

aurez portée »…

350.

Émile ZOLA

(1840-1902). L.A.S., Paris 12 juillet 1865, à Amédée de

B

ast

aux Batignolles ; 2 pages in-8 à en-tête de la

Librairie de L. Hachette

, enveloppe (réparations au ruban adhésif).

300/400

C

omme

employé

de

la

L

ibrairie

H

achette

. Il lui envoie 25 exemplaires de son dernier ouvrage [2

e

série des

Contes à ma voisine

], « qui

vous sont dus comme droits d’auteur et que nous avions négligé de vous envoyer ». Il assure que la maison Hachette va activement