27
Littérature
appréciation de
La Pensée des Âmes
), Maurice Fronville (anecdote évoquant Maeterlinck), Louis Gabriel-Robinet (
Le Figaro
), Jean Gallotti
(demande d’entretien au sujet de la reconstruction des villes dévastées), Maurice Garçon (à propos des « crimes de vos fils », 1946),
Bernard Gavoty (2, intéressantes, à propos d’un procès en diffamation), André Gillon (2,
Les Nouvelles littéraires
), Marcel Haedrich
(
Samedi soir
), Frédérique Hébrard, Georges Lecomte (17, dont de longues et belles, où il est question des funérailles de Valéry, de
l’œuvre de Duhamel et des soutiens à son élection académique, de prix littéraires), Armand Lanoux (prière de lui accorder un entretien
sur la liberté), Robert Mallet (espérant une subvention pour sa thèse consacrée à Francis Jammes), Jacques Maritain (plus une de sa
femme, Raïssa), Hélène Martin du Gard (2), Louis Martin-Chauffier, Jeanne Mauriac (15, plus une de son fils Jean), André Maurois,
Albert Memmi (
Union mondiale des étudiants juifs
, demandant une contribution à la bimestrielle
Hillel
), Jean Mistler (
Maison du Livre
français
), Henry de Montherlant (3, dont une rappelant : « J’ai écrit que
La Vie des Martyrs
était un des grands livres de guerre, et
peut-être le plus grand »), Pierre de Polignac prince de Monaco (2, plus 2 télégrammes), Wladimir d’Ormesson (et télégramme), Louis
Pauwels, Maurice Paléologue (2), Régine Pernoud, Henri Queffélec (et 4 de sa femme), Henri de Régnier, Gaston Rives (
Hommes et
mondes
), Marie Romain Rolland (3), André Rousseaux, Michel de Saint-Pierre, André Soubiran (2), René Tavernier (
Confluences
),
Jérôme Tharaud, Marcel Thiébaut (2,
La Revue de Paris
), André Thorent (
La Nouvelle Compagnie du grenier
), Marcelle Tinayre, P.-M.
Train (2), Georges Tresca, Maurice Vaussard (
Le Monde
), Gaston Veil (
Le Populaire de l’Ouest
, demande de collaboration de la part d’un
ancien déporté, marqué « impossible hélas ! »), Paul Vialar, Charles Vildrac, André Wurmser (
Les Lettres françaises
, lui reprochant un
jugement antisoviétique hâtif), etc. Plus une l.a.s. de réponse de Duhamel lui-même, sur un manuscrit de poèmes à lui envoyé par une
directrice d’école de filles à Nîmes ; et un ensemble de menus de banquet, certains signés.
99.
Alexandre DUMAS père
(1802-1870). L.A.S., [Saint-Corneille vers le 20 août 1837, à la duchesse d’
O
rléans
, Hélène-
Louise-Elisabeth de Mecklembourg] ; 1 page in-8 sur papier bleuté.
200/300
« Je commence à croire que j’ai reçu une heureuse Mission : celle de faire parvenir à votre Altesse les beaux vers qu’Elle inspire. Tout
caché que je suis à St Corneille voilà que votre Étoile se lève sur ma crèche, et y conduit la poësie : Elle vient tardive et timide, Madame,
daignez cependant l’accueillir avec votre bonté accoutumée et que l’adoration des Rois ne vous fasse pas dédaigner celle des bergers »...
Il ajoute en bas de page : « L’auteur des vers est M. Louis
P
errot
Employé au Ministère de l’Intérieur ». [Dumas est alors à Saint-
Corneille, près de Compiègne, où il compose, dans une maison de garde, son
Caligula
. Le duc d’Orléans dirige le camp de Compiègne
et la duchesse réside au château].
O
n
joint
une petite l.a.s. à M. Larnerai lui donnant rendez-vous dans sa mansarde rue de Rivoli (8 juin 1838) ; et 2 l.s., une sur son
refus de donner une série de conférences au théâtre de Nantes (qqs défauts).
100.
Alexandre DUMAS père
.
M
anuscrit
autographe, signé « Alceste »,
Tablettes d’un Misanthrope
, [février 1854]
;
2 pages oblong in-4 sur papier bleuté.
300/400
Publié dans son journal
Le Mousquetaire
en 1854, le texte fut repris la même année en volume dans
Saphir, pierre précieuse montée par
Alexandre Dumas
(Coulon-Pineau). Il s’agit de l’adaptation par Dumas de la traduction par Max de
G
oritz
d’aphorismes de l’humoriste
viennois
S
aphir
. « Une femme muette peut-elle contredire son mari ? Oui en devenant sourde car elle ne l’écoute pas. — Le mot
Politique commence par un P parce que cette lettre pareille aux hommes politiques sait adopter toutes les positions : en la tournant de
droite à gauche, elle devient un Q ; en la plaçant debout, elle devient un D ; et en la retournant de gauche à droite elle se transforme
en B. […] Dieu, dans Sa Divine prévoyance n’a pas donné de barbe aux femmes parce qu’elles n’auraient pas su se taire pendant qu’on les
eut rasées. […]
Rougir
est chez les Jeunes Filles tantôt la carte de visite, tantôt la lettre mortuaire de l’innocence ».
O
n
joint
un autre manuscrit a.s. « AD », sur le général
L
a
M
aza
rencontré dans la campagne de Sicile (1 page in-4).
101.
Alexandre DUMAS fils
(1824-1895). 2 L.A.S., 1866 et s.d. ; 5 pages et demie in-8.
100/150
Paris 20 septembre 1866.
Il a reçu la lettre de son ami du Sénégal : « Il n’y a que le Sénégal qui me chiffonne. Est-ce que tu vas rester
longtemps là-bas. […] On sait toujours où nous prendre, nous autres bourgeois, tandis que vous qu’il faut aller chercher entre deux coups
de canon, on ne sait jamais où vous êtes ni si vous êtes. Ce qui m’étonne encore plus que de te voir au Sénégal, c’est d’y voir Clémenceau
[son roman
L’Affaire Clémenceau
]. Cela me donne du Sénégal une meilleure opinion, mais enfin je ne m’attendais pas à ce succès. Je suis
très heureux que ce livre t’ait plu. […] C’est écrit pour les parisiens, pour ceux qui savent ce que c’est qu’une femme et qui ne l’oublient
plus même dans le Fouta Djalo. Il y a cela de bon avec les parisiens, c’est qu’ils emportent la patrie à la semelle de leurs souliers […] Ils
ont avec eux comme une provision de cet air qu’on ne respire que de la barrière de l’Etoile à la porte St Denis et qui contient autant de
finesse, d’esprit et d’intuition que d’hydrogène, d’oxygène et d’azote »…
S.d.
« Votre jeune protégée n’a pas passé. J’ai fait tout ce que j’ai
pu […]. Entre nous, son concours n’a pas été bon »…
102.
Paul ÉLUARD
(1895-1952). L.A.S., mercredi, à Denyse [
P
arrot
] ; 1 page petit in-4.
150/200
« Puisque vous nous invitez nous viendrons déjeuner demain jeudi en huit. Mais dites-vous que nous venons pour vous voir et non
pas “
pour manger
” »…
103.
Paul ÉLUARD
.
Comme deux gouttes d’eau
(Éditions Surréalistes, chez José Corti, 1933) ; plaquette in-12, brochée (légères
rousseurs sur la couv.).
200/250
É
dition
originale
sur papier d’édition.
E
nvoi
autographe sur le faux-titre au compositeur Francis
P
oulenc
: « Exemplaire de Francis
Poulenc Paul Eluard ».