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Littérature
90.
Joseph DELTEIL
(1894-1977). L.A.S., [décembre 1925 ?], à un journaliste [Raymond Lécuyer ?] ; 2 pages in-8. 200/250
R
éponse
à
une
critique
sur
J
eanne
d
’A
rc
: « je suis plein d’attention pour vos articles. Aujourd’hui encore, je lis
Le Gaulois
avec
gravité. Vous dites vos préférences, votre goût pour une certaine littérature sage, traditionnelle. Et c’est tout à fait votre droit. Et vous
le dites avec courtoisie ; de ceci, je veux vous remercier. Cela dit, je me permets de vous annoncer que désormais (dès le prochain tirage)
Jeanne d’Arc
paraîtra avec une préface d’une haute personnalité ecclésiastique. Et je constate ce
fait
, sur quoi il y a peut-être lieu de
méditer, que M.
C
haumeix
est plus pudique, plus arriéré que les Femmes de France et que les Évêques de France. […] je voudrais vous
suggérer ceci, que d’autres manifestant des goûts différents peuvent être sincères aussi. Et moi tout le premier »…
91.
Tristan DERÈME
(1889-1941). 13
manuscrits
autographes (un signé), 38 L.A.S. et 4 L.S. plus 7 envois a.s. à Léon
T
reich
; environ 85 pages formats divers.
1 000/1 500
E
nsemble
de
13
manuscrits
,
brouillons
d
’
articles
,
billets
ou
poèmes
(certains ont été publiés sous la signature de Léon Treich ou des
pseudonymes comme Jacques Lynn) :
Licences poëtiques, ou Tristan Derème répond à Guy-Charles Cros
(2 p.) ;
D’André Thérive et du
participe passé
(3 p.) ;
La cubature de la sphère
(1 p.) ;
Rimes en “ions”
(1 p. ½, avec l.a.s. d’envoi, mai 1927) ; « Un vers – un vers des plus
connus »… (3 p.).
Cat Club
(1 p., sur la nomination de Derème comme « ami des chats » avec poème) ;
Autour d’un dé
(1 p.) ; réponses
à des enquêtes de Roger Dévigne et Fernand Fleuret (1 p. ½ chaque) et d’Henri Béraud (1 p., la fin manque) ; extrait d’une conférence
(23 octobre 1926, 1 p.) ; 3 courts poèmes paillards dédiés à Léon Treich « non sans rougir » et signés « Deran-Tristème » (30 mars 1923,
1 p.) ; quatrain en réponse à Jacques Dyssord (1 p.). Plus la copie du poème
Mes escargots et mon Carco
, et un petit quatrain copié par
Treich ; et un tapuscrit corrigé de chronique (1926)
C
orrespondance
amicale
,
littéraire
et
poétique
à
L
éon
T
reich
, 1921-1939. Il remercie pour l’accueil bienveillant que Treich réserve
à ses ouvrages, signale ses publications, demande d’annoncer des conférences, envoie des coupures de presse, répond à des invitations,
etc. Nous n’en citons que quelques extraits.
21 janvier 1922
. « Je suis vraiment confus de votre indulgence. Avant-hier vous donniez un
fragment de mon article sur Bizet et ce matin, grâce à vous,
L’Éclair
imprime encore mon nom à propos du
Divan
»…
20 décembre 1925
.
« Quelle est, en mes livres, la phrase que je préfère. Mes livres, ô cruel ami, m’allez-vous donc contraindre à les relire pour que j’y décèle
à chaque page toutes les raisons que j’avais de ne les point donner à l’imprimeur ? Pourtant, et s’il faut choisir, je préfère :
Un seul être
pour moi remplissait la nature, / Un seul être vous manque et tout est dépeuplé
[…] – Le premier est de Sainte-Beuve comme le second est de
Lamartine. – Il est vrai. Mais l’ensemble… Et, dans
L’Enlèvement sans clair de lune
, ne les ai-je point mis l’un à côté de l’autre ? – Euh !...
– L’architecte ne crée par les pierres de la maison : il
les place »…
18 avril 1926
. Il transmet les résultats
du Prix Greffulhe : « Mes coursiers sont-ils aux
prairies ? / Il se peut, car mes écuries / N’enferment
pas quatre sabots. / Sur cela jetons quelque gaze /
Si les chevaux et les plus beaux / Ne vont à l’aile
de Pégase »…
4 novembre 1926
.
Rectification – ou
louange des typographes
, relative à une coquille
parue dans son article de la veille : « Typographes !
Typographes ! Trouverai-je des accents / pour chanter
votre bon sens ? / Qu’on apporte des carafes / D’un
Anjou mousseux et blond, / Et nous louerons, belle
troupe, / La sagesse d’Apollon »….
14 octobre 1932
.
« On ne se voit plus. Phrase amère. Je me rappelle les
fins d’après-midi d’autrefois où j’avais le plaisir de
vous retrouver à
L’Éclair
, et, auparavant, à
L’Avenir
.
J’ai, comme dit l’autre, cet
Avenir
derrière moi…
mais c’est très volontiers que je me retourne vers
lui, pour mon plaisir, et sans crainte d’être changé en
statue de sel. Sans doute êtes-vous à la même heure à
L’Ordre
et c’est aussi à la même heure que je suis en
cage pour mon travail. Et l’on dira que l’espace n’est
qu’un mot »… Etc.
7 envois autographes signés à Léon Treich sur
les faux-titres (seuls) de
La Tortue Indigo, L’Onagre
orangé, Le Violon des muses, Poèmes des Colombes,
Le Zodiaque, La Rime de Virgile et des Japonais, Le
Poisson rouge
.
O
n
joint
une L.S. de Derème à Fernand
F
leuret
(apostillée par ce dernier), 2 lettres de divers à Treich
concernant Derème. Plus
Rimbaud voyelles :
cent
ans après le secret est dévoilé
de Pierre
P
ayen
(éd.
Christian Hals, 1972) avec envoi de l’auteur et l.a.s.
à Léon Treich.