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109

Beaux-Arts

381.

Camille PISSARRO

(1831-1903). L.A.S., Châtillon-sur-Seine 24 juin 1898, à un « cher Docteur » ; 1 page in-8 (deuil,

bord inférieur effrangé avec petit manque).

600/800

Il demande « l’adresse d’un occuliste homéopathe soit à Macon, Dijon ou Lyon […] Devant voyager dans ces parages, en cas de besoin,

je pourrais me faire soigner sans être obligé de retourner à Paris. Je pars demain à Grancey où je compte séjourner deux ou trois jours »…

382.

Henri REGNAULT

(1843-1871) peintre, tué à Buzenval. L.A.S., Rome 21 décembre [1867, à Georges

H

achette

 ?

] ; 1 page

et demie in-8 (deuil, petites traces de papier gommé).

150/200

L

ettre

sur

R

ome

,

description

et

souvenirs

, ouvrage contenant 346 gravures sur bois

, par Francis

W

ey

(Hachette, 1872). Il a envoyé son

bois, dont Wey a dû annoncer l’arrivée prochaine : « soyez assez bon pour me faire parvenir votre opinion et quelques conseils, et je

tâcherai de mieux faire. Je suis même certain de mieux faire, à mesure que ma main se façonnera à ce nouveau travail »… Ayant remercié

du bienveillant accueil fait à son ami Butin, il ajoute : « Je n’ai pas de bois. Soyez assez bon pour m’en

faire parvenir

 »…

L

es

lettres

de

R

egnault

,

tué

à

27

ans

,

sont

rares

.

383.

Aline RENOIR, née Charigot

(1859-1915) épouse et modèle d’Auguste Renoir. L.A.S., Cagnes Samedi matin, à Teodor

de

W

yzewa

 ; 1 page in-8.

100/120

« Je suis à Cagnes depuis bientôt une semaine j’étais fatiguée les premiers jours de mon arrivée ce qui fait que je ne vous ai pas prévenu

plus tôt »… Elle demande quel jour ils pourront se voir…

384.

Georges ROUAULT

(1871-1958). L.A.S. avec 5

dessins

, Saumur s.d., à Mme

G

irardin

 ; 6 pages in-8.

2 500/3 000

L

ettre

illustrée de

5

petits dessins à

la

plume

. Recommandations pour chercher tous ses dessins à son atelier

: « Puisque vous paraissez

comprendre (ce qui est fort rare) que ma peinture importe plus que tant d’autres choses positives dont je suis assassiné je me risque en

tremblant à vous proposer ceci que votre mari approuverait certainement. Les pâtes de ma femme et tous renseignements demandés

sur moi viennent au second plan maintenant »… Il a au musée Gustave Moreau et à son atelier, des lots importants de dessins parfois

de grande dimension qu’il faut aller prendre et mettre en rouleau ou en cartons ; parmi eux, une série de dessins à l’encre de chine et

des séries de masques (dont il fait un

dessin

), ou sur des grandes feuilles blanches de papier écolier assez fort. « Envoyez tout ce que

vous trouverez en ce sens à mon avis il y en

a une trentaine si j’ai bonne mémoire et une

vingtaine au musée. J’ai besoin de ces dessins

ou du moins cela me rendrait un très grand

service de les avoir. Aussi voilà ce que je

vous propose. Réunir ceux qui sont au musée

à ceux-là […]. Au cas où cela irait et pouvait

être envoyé vous commencerez par prendre

pour vous un dessin qui vous plaise »… Il lui

donne une longue série de recommandations

minutieuses pour protéger les dessins et les

envoyer par la poste, qu’il illustre de quelques

croquis

explicatifs avant d’ajouter : « Je suis

parait-il un homme bien susceptible, mais je

n’en crois rien (c’est peut-être de l’orgueil) ne

vous gênez donc pas si rien ne vous plaisait

dans le lot. Nous verrions à chercher avec

M. G[irardin] et vous quelque chose vous

satisfaisant mieux, moins

barbare

. Il faut

vraiment que cela soit nécessaire pour vous

demander une telle corvée

encore

. […] Vous

devez me trouver bien

maniaque

et

sans gêne

,

voilà ! Vous n’aviez qu’à ne pas dire que mon

travail importait un peu, maintenant j’abuse.

Vous penserez aussi que je suis

insensé

d’insister ainsi pour des explications auprès

d’une personne débrouillarde comme vous

avez prouvé que vous l’étiez. Que voulez-vous,

j’ai pris la malheureuse habitude de mettre

ainsi les points sur les i car je n’ai pas toujours

trouvé autour de moi ni grand respect ni même

compréhension bien vive […]. Excusez mes

vilaines lettres. Mettons que j’écrive avec un

pinceau au lieu d’une plume »…