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Beaux-Arts
gage pour l’avenir »...
23 septembre
. « Je compte terminer aujourd’hui même un envoi de quatre à cinq cent lignes qui devront paraître en
deux articles, et je continuerai de suite pour avoir plusieurs autres articles tout prêts à passer, ce qui poussera les autres »…
30 septembre.
« Je travaille à force et vais avoir bientôt cinq articles complètement terminés »… La santé de Camille
D
oncieux
, épouse de Monet,
se détériore de jour en jour…
25 novembre
. Demande d’argent, « Monet ayant financé depuis quelque temps et devant recevoir encore
l’argent nécessaire pour notre départ ou notre continuation de séjour pour le cas où nous resterions »…
4 décembre
. « Notre vie est des
plus monotones […], des plus mathématiques »… En l’absence du peintre, il la prie de lui faire envoyer de l’argent, car « nous n’en aurons
maintenant qu’au retour de Monet »…
16 mai
1879
. « L’état de Mme Monet est ce qui nous préoccupe le plus en ce moment, car je ne
crois pas qu’elle ait plus de quelques jours à vivre et son agonie lente est bien triste »… En juillet, en compagnie de Monet à Paris, il
écrit à Alice qu’il entrevoit « la solution tant attendue »…
13 août
. Désireux de se retrouver un emploi, il attend des réponses, « aucune
ne se presse, notamment celle de
D
urand
R
uel
qui est de beaucoup celle qui me plairait davantage, pour l’avenir et pour la facilité de
ma liquidation »… La correspondance prend fin le 19 août, Ernest s’apprête alors à recevoir une somme de la part de Monet, qui lui
permettra de ne plus importuner sa mère pour un moment… À partir de cette période, Ernest ne séjournera pour ainsi dire plus jamais
à Vétheuil, où les rapprochements entre sa femme et le peintre sont manifestes [leur union sera célébrée en 1892].
O
n
joint
une dizaine de lettres à lui adressées, une quittance, un carnet d’avances de frais accordées par un hôtel-restaurant à Hoschedé
entre 1882 et 1887.
378. [
Claude MONET
].
Alice
HOSCHEDÉ
(1844-1911) épouse d’Ernest Hoschedé, collectionneur et ami de Claude Monet,
dont elle fut la compagne puis la femme. 57 L.A.S., [1866-1881], la plupart à son mari Ernest
H
oschedé
, quelques-unes à
sa famille ; environ 200 pages, la plupart in-8 (2 lettres incomplètes).
2 500/3 000
T
rès
intéressante
correspondance
sur
C
laude
M
onet
à
V
étheuil
,
par
sa
future
femme
. [Alice Raingo épouse Ernest Hoschedé en
1863 et donne naissance à six enfants. Lorsque Ernest, principal mécène de Monet, fait faillite, c’est chez ce dernier qu’Alice et ses
enfants vont s’installer, d’un commun accord entre les deux familles. En 1892, elle épouse Monet en secondes noces, après avoir été sa
maîtresse, avant même la mort de sa femme Camille Doncieux, et vraisemblablement depuis 1875.]
Les deux premières lettres sont écrites depuis le château Rottembourg à Montgeron, dont Alice a hérité, devenue la demeure du
couple Hoschedé. En 1870, à l’approche des Prussiens, le couple quitte Montgeron. Alice écrit depuis Boulogne et Dieppe, où elle
s’est réfugiée avec ses enfants chez ses beaux-parents. Sans nouvelles d’Ernest, reparti à Paris, elle lui écrit sa « grande anxiété »... « Les
temps les plus affreux ne sont pas encore venus alors que les journées seront froides et pluvieuses, que nous saurons le bombardement
commencé […]. Je me demande chaque jour comment l’on peut supporter pareille torture sans mourir »…
Toutes les autres lettres ont été écrites depuis Vétheuil, à partir
de 1878, date à laquelle Alice et ses enfants ont rejoint la famille
Monet. À l’automne, tandis que Ernest et Monet sont à Lavacour,
elle confie à sa belle-mère ses inquiétudes familiales et financières :
« Les soucis augmentent chaque jour, les enfants ont besoin de mille
choses, tout cela m’effraie. Il faut une solution à notre malheureuse
situation puisque tous les nôtres nous abandonnent »… Ernest est
très souvent absent de Vétheuil. Depuis Paris ou la Belgique, il
tente de régler leurs affaires et de conclure des ventes de tableaux
afin d’envoyer de l’argent à sa femme. Monet ne vend pas encore
ses toiles à des prix intéressants... Chaque courrier d’Alice fait état
des dettes à solder, des rémunérations du personnel (notamment le
blanchisseur Lefebvre), et de ses besoins financiers pour faire vivre
ses enfants, dont elle donne des nouvelles régulières. Elle le charge
de commissions et le questionne très régulièrement sur l’avancée
de ses transactions financières. Ainsi, en septembre 1878 : « Je suis
inquiète à la pensée de ce qu’il te faut d’argent et le peu de temps
que tu as devant toi »…
Début 1879
: « Je suis assez malheureuse de
ton absence et de tous tes ennuis. […] J’ai grand mal à faire patienter
tout le monde et crois qu’il serait mieux de réserver avec peu que
d’attendre indéfiniment ce que tu ne peux trouver malgré tous tes
pas et démarches. […] Ne manque pas surtout d’envoyer de l’argent
demain si peu que ce soit car Mr Monet a dû donner 5 frs au cocher
et c’était tout ce qui nous restait »… En mai 1879, elle prie Ernest de
hâter la vente d’objets, « le plus tôt sera le mieux »…. « Je ne vois pas
bien l’utilité de ma visite au Salon car j’aurai fort à faire à ranger mes
effets rue de Lisbonne ». Son absence lui paraît longue… En juillet
1879, la santé de Camille Doncieux commence à se dégrader un peu
plus… « Le retour de Mr Monet avec sa complète défaite m’a navrée.
Il faut absolument que tu viennes et que nous prenions de grandes
décisions »… En octobre, le ton des lettres se charge de reproches :
« Je prends mon parti d’être absolument délaissée par toi ; c’est un
parti pris, si cela te réussissait mieux ! Tu termines ta lettre en me