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102

367.

Jean-Dominique INGRES

(1780-1867). L.A.S., Paris 19 juillet 1826, à son collègue le comte Auguste de

F

orbin

(directeur

des Musées royaux) ; 1 page petit in-4 (petites usures restaurées par contrecollage).

1 000/1 200

« J’ai l’honneur de vous faire part que le sujet du platfond que vous m’avez chargé de peindre pour une des salles du Louvre du Musée

Charles X est,

Homère recevant l’hommage de tous les arts dont il est l’inventeur et le père

. Je prends en outre l’engagement de terminer

cet ouvrage pour l’époque de la S

t

Charles en 1827, pourvu que les arrangements d’intérêt soient les mêmes que ceux dont vous m’avez

fait l’honneur de m’entretenir afin que les travaux accessoires n’éprouvent point de retard »… [Le titre définitif sera

Homère déifié

, devenu

avec le temps

L’Apothéose d’Homère

 ; le tableau, à l’origine plafond pour la salle Clarac du Louvre, inauguré le 4 novembre 1827, sera

remplacé en 1855 par une copie pour être exposé dans le musée.]

Reproduction page 101

368.

Jean-Baptiste ISABEY

(1767-1855).

D

essin

original à la mine de plomb, et L.A.S., 19 décembre 1831, à Pierre

F

ourcault

de

P

avant

 ; feuillet de 16,2 x 15,2 cm monté sur une page d’album petit in-4 avec un dessin similaire en regard, et 1 page

in-4, adresse.

300/400

* Dessin à la mine de plomb d’un garde national assis sur une chaise, de profil, coiffé d’un shako, sabre au fourreau, les mains reposant

sur un grand registre. En légende, d’une autre main, « Copié par Isabey d’après moi ! ». Le dessin copié est monté en regard, et légendé :

« Fait à Glatigny d’après nature ». * Lettre à un ami notaire, et sa femme. Il accepte une somme d’argent de ses respectables amis « 

pour

la placer sur la tête de notre petit Henri

. Je viens de donner des ordres pour prendre aujourd’hui même, une inscription de rentes pour

ajouter à celles de notre enfant »...

O

n

joint

une aquarelle originale signée d’Auguste

L

epère

(18,2 x 24,2 cm), vue de village avec dédicace à M. Gosselin ;et l.a.s. au

même).

369.

Paul KLEE

(1879-1940). L.A.S., Saint-Raphaël 10.10.1933, à Christian

Z

ervos

 ; 1 page et demie in-8, au crayon ; en

français.

1 000/1 200

Il est en France pour quelques semaines, et aimerait aller à Paris « après avoir profité du soleil ». Il demande les adresses de Carl

E

instein

, de

K

ahnweiler

et de

S

chönberg

« Ce sera très beau de voir Paris par une saison où mes amis doivent y être »...

Reproduction page 101

370.

Édouard Jeanneret, dit LE CORBUSIER

(1887-1965).

C

arton

d’invitation imprimé avec

dessin

original à la plume et

7 mots autographes ; obl.ong in-12.

400/500

Carton d’invitation à l’inauguration officielle de l’Unité d’habitation de Marseille [dite la Cité radieuse], le 14 octobre 1952, au nom

du ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme [Claudius-Petit]. Le Corbusier l’a envoyé avec ces mots autographes : « avec mon

amitié », et : « Je pars aux Indes ». Il signe du

dessin

d’un corbeau.

371.

Henri MATISSE

(1869-1954). L.A.S., Lyon 4 mai 1941, à Henry de

M

ontherlant

 ; 1 page in-4 (un bord un peu froissé

et réparé).

600/800

Il espère que Montherlant sera encore à Nice à son arrivée… « Je crains si vous partez de ne pas vous voir avant longtemps. Moi je suis

toujours ici à contre cœur. Je devrais être à Nice, déjà arrivé il y a une semaine – mais un rhume grippal avec une menace d’otite […]

m’a obligé de rester encore ». La fièvre est tombée, et malgré des bourdonnements d’oreille, « je suis presque sourd d’une, n’entends pas

beaucoup de l’autre ». Il espère partir à la fin de la semaine : « j’ai la tête comme bourrée de coton – je commence à me décourager »…

372.

Henri MATISSE

. 3 L.A.S., Nice janvier-février 1943, à Henry de

M

ontherlant

 ; 3 pages in-12 sur cartes postales de

correspondance, avec adresses d’expéditeur et de destinataire autographes, 2 avec cachets postaux.

700/800

T

rois

poèmes

de

C

harles

d

’O

rléans

recopiés

par

M

atisse

et

envoyés

à

M

ontherlant

. C’est en 1950 que l’éditeur d’art Tériade

publiera les

Poèmes de Charles d’Orléans manuscrits et illustrés par Henri Matisse

, qui y travaillait manifestement depuis le début de

1943. Ils sont adressés à Montherlant à Paris, peut-être pour l’aider dans son choix ; au dos de chacun, Matisse a noté ses nom et

adresse : « Henri Matisse Le Régina Cimiez Nice A.M. ».

[

Janvier 1943

]. Cet envoi ne porte pas de cachet postal :

« Quant n’ont pas assez fait dodo,

Ces petits enfanchonnets »…

2

9

/1 43

. Poème intitulé

Rondel

 :

« En regardant ces belles fleurs,

Que le temps nouveau d’amours prie »…

Matisse ajoute au bas : « Et ça ? », et signe « HM ».

Nice 15/2 43

. Au bas de ce poème, Matisse note : « Ne dois-je pas vous faire sourire ? » et signe « HM » ; il note aussi la signification

du mot « cahourde = citrouille ! »

« J’ay mis mon cœur en une lourde

Qui est très belle bachelotte,

Sinon qu’elle a la mamelotte

Aussi grosse qu’une cahourde »…