80
299.
Yvonne PRINTEMPS
(1894-1977) actrice et chanteuse, seconde épouse de Sacha Guitry, puis compagne de Pierre
Fresnay. L.A.S., [Paris 1937], à Albert
W
illemetz
; 2 pages et demie in-4 à son adresse
108, Boulevard Suchet
.
200/250
A
u
sujet
de
l
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opérette
T
rois
V
alses
d
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scar
S
traus
,
dont elle fut l’inoubliable interprète dans l’adaptation française de 1937 par
Léopold Marchand et Albert Willemetz et dans le film de Ludwig Berger en 1938.
La lettre d’Albert l’a mise en colère, « parce qu’elle est à côté de la question » ; elle a attendu pour lui répondre calmement. « À quoi
bon invoquer tout à coup notre amitié après avoir adopté pendant un an une attitude qui n’a cessé de la démentir. Pour moi l’amitié
ce n’est pas des mots – c’est une façon de sentir et d’agir : ça ne s’écrit pas – ça s’éprouve. Pourquoi m’écrire avec une affectation de
générosité – comme si je vous avais exprimé le désir que vous me rendiez les
Trois Valses
. Il n’y a rien de tel. Marchand, Strauss, Royalty
me supplient de ne pas abandonner cette opérette après l’avoir apportée à Paris et en avoir fait le succès. C’est à eux et à vous que je
continuerais à rendre service en acceptant d’en assurer l’exploitation. Je ne vois absolument pas ce qu’une conversation entre vous et
moi apporterait d’heureux actuellement ». Elle lui demande de régler la question du contrat des
Trois Valses
et d’accorder ses actes à
ses protestations d’amitié : « J’ignore ce que l’avenir nous réserve mais je suis sûre que notre amitié est inconciliable avec votre attitude
actuelle. »
300.
Serge PROKOFIEFF
(1891-1953).
C
arte
postale a.s., Moscou 20 juin 1934, à Mr. Thomas A. Graham ; en anglais ; carte
illustrée de Kazan, timbre (défauts affectant une partie du texte).
200/250
Il a fait un beau voyage en bateau sur cinq grandes rivières de Russie. Sa santé est bien meilleure, presque excellente. Sur la photographie,
il ajoute qu’il a traversé cette ville, Kazan, « la capitale des Tartares ».
301.
Luigi RICCOBONI, dit LÉLIO
(1676-1753) comédien italien, directeur de la Comédie-Italienne, et écrivain. P.A.S.
(signée en tête), [1728] ; 3 pages et demie grand in-fol.
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R
are
et
intéressant mémoire
sur
sa
troupe
de
la
C
omédie
I
talienne
.
« Lelio demande humblement : 1° Que la Caisse soit remise entre ses mains pour la garder jusqu’au premier jour de l’année prochaine
1729 […] avec ordre que la dite Caisse ne soit jamais laissé entre les mains d’aucun des Comediens pour eviter toutes jalousies, et toutes
contestations entre eux. 2° Que la troupe continüe à payer à Lelio […] la somme de deux mille livres pour la pension quelle lui a donné
jusqu’à présent pour faire des canevas de pièces nouvelles, et pour aider les auteurs pour les pièces qui seront présentées à la troupe. 3°
Que Monseigneur de
la
T
remouille
face la grace à Lelio de lui expédier un ordre pour la reception de son fils pour jouer les premiers
roles conjointement avec lui et pour le doubler dans les dits premiers roles, aussi bien dans les pieces nouvelles, que dans toutes les
autres qui ont etées données depuis que la troupe est en France »… Il négocie également les pensions de son fils et de la jeune Mlle
T
homassin
… Lélio demande que la troupe soit soumise au même règlement et au même traitement « qu’elle a eu du tems de feu S.A.R.
Monseigneur le Regent et qui sont enregistrés et signés de tous les Comediens et dont ils se sont servis jusqu’apresent »… Il demande
encore qu’il soit enjoint « que pour la disposition, et distribution des roles des pieces nouvelles, que les autheurs, ny les acteurs puissent
déranger l’ordre des acteurs, et que M
lle
S
ilvia
soit toujours conservée dans les premiers roles d’amoureuse ; M
lle
L
alande
dans les roles
de caractere, et pour doubler M
lle
F
laminia
; M
lle
C
attine
la fille du Sieur Thomassin dans les seconds roles d’amoureuse et pour doubler
M
lle
Silvia ;
L
elio
le Père conjointement avec son fils dans les premiers roles ; le Sieur
M
ario
, et le Sieur Romagnesi dans les seconds
rolles, et les acteurs masqués dabs leurs roles ordinaires ».
O
n
joint
une lettre transmettant le mémoire au nom de Lelio, Fontainebleau le 13.
302.
Luigi RICCOBONI, dit LÉLIO
. L.A.S. « L. Riccoboni » et P.A., 1735 et [1736] ;
1 et 2 pages in-fol.
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I
ntéressant
document
sur
l
’
organisation
financière
de
la
C
omédie
-I
talienne
, qui
connaît des difficultés à son retour à Paris.
Paris 11 octobre 1735
, à « Monseigneur » [le duc de
L
a
T
rémoille
]. « Je prends la liberté
d’envoyer à Votre Grandeur un mémoire, que j’ai fait à l’inscu des Comediens sur la
situation de leur état. C’est la compassion qui m’y a forcé ». Il espère que Monseigneur
approuvera sa proposition : il faut qu’avant le 1
er
novembre l’ordre soit expédié à la troupe,
pour que ce nouvel ordre soit établi avant « la première pièce nouvelle » qu’ils donneront
au début de décembre, « pour qu’ils puissent profiter du bon ordre dont les Comediens
ont si grand besoin »…
«
Articles de Reglemens pour la Comédie Italienne
pour l’automne de l’année 1736
et Lyver de 1737, pendant que l’on fait les comptes de la troupe
», en quatre articles. « 1°
On prelevera tous les soirs de la recette le quart des Pauvres, frais journaliers, de loyers,
gagistes, part d’auteur, s’il y a des pièces nouvelles &c. et à la fin du mois on payera
regulierement et
R
iccoboni
le pere tiendra la main affin que les payemens soient faits. 2°
Aucun des comediens ne pourra emprunter de la Caisse », même ceux qui sont créanciers
de la troupe, pour lesquels il met en place un régime particulier « en attendant que les
affaires de la troupe soient arrangés pour toucher le Capital ». 3° : à l’égard des créanciers
de la troupe, on ne peut pas suivre la méthode de la troupe de la Comédie-Française, « qui
est de ne point partager que les dettes ne soient payées, attendu que les comediens ne
toucheroient point d’argent pendant l’hyver et ne pourroient pas subsister ; et même qu’il