82
311.
Joaquin TURINA
(1882-1949). L.A.S., Madrid mai 1919, à Georges
J
ean
-A
ubry
, à Londres ; 2 pages oblong in-12,
enveloppe (ouverte par la censure).
200/250
Depuis plus d’un an, il demande son adresse à tout le monde : « Ricardo
V
iñes
a bien voulu me le dire. D’abord je voudrai bien savoir
de vos nouvelles [...] Puis j’ai quelques vers de vous pour le mettre en musique et je serai enchanté de le faire, mais il faudrait nous
mettre d’accord, car, peut-être, vous voudrait envoyer d’autres ou me dire quelques choses sur votre intention sur les vers. En plus, vous
en avez, il y a beaucoup de temps, un
Poème en forme des chansons
pour le traduire et, vraiment, nous ne savons rien, despuis que le
manuscrit est parti. Madame
G
reslé
voudrait le chanter le 12 juin à Paris »...
312.
Prosper Lanchantin dit VALMORE
(1793-1881) acteur, bibliothécaire, mari de Marceline Desbordes-Valmore. L.A.S.,
9 décembre 1864, à un ami ; 2 pages in-8.
80/100
« Voici bientôt 35 ans que nous nous connaissons. Ont-ils passé vite ? […] Malgré les ennuis de la profession du théâtre, je regrette
cette société, les amis qu’on y pouvait faire, malgré l’imbécile préjugé qui nous prête tous les vices, où trouve-t-on, en général, plus de
cordialité, de dévouement que chez les artistes ? Il n’y a que la classe qui vit par l’imagination qui ait de la chaleur de cœur. Dans le
monde de la société que de sécheresse que de positivisme et que de pédantisme c’est à n’y pas croire »…
O
n
joint
une L.A.S. de Mademoiselle
G
eorge
à Delaistre, proposant de faire affaire pour des « costumes tragiques » (17 juin 1840).
313.
Eugène YSAŸE
(1858-1931) violoniste et compositeur. L.A.S., [1891], à un « cher Maître » ; 4 pages in-8.
300/350
Il lui adresse, comme le fait
R
adoux
, un jeune homme de grand talent et de bel avenir,
K
ühn
: « Je viens de jouer avec lui une sonate
qui m’a énormément plu. On sent quelqu’un derrière une influence Schumanesque qui est au moins extraordinaire en notre temps de
Wagnéromanie
,
il y a une âme
! La forme vielle mais non surannée, un cachet général de
douloureux combats !!
C’est peut-être celui que
l’on nomme : “
pour la Vie
” ! »… En effet, ce père de famille parvient à peine à nouer deux bouts, trop fier pour jeter sur le papier des
musiques pour la vente. Ysaÿe demande pour Kühn l’appui du « vieux maître dont le grand cœur a su si souvent et si largement s’ouvrir
pour aider un talent […] il aspire à la place laissée vacante à Ostende par la mort de Desweert »… [le compositeur et violoncelliste Jules
de Swert].