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76

275.

Béatrix DUSSANE

(1888-1969) actrice, sociétaire de la Comédie-Française. L.A.S., [vers 1930] ; 10 pages in-4 (1

ère

page

salie).

100/120

Lettre ouverte, avec ratures et corrections, sur

la

crise

de

la

C

omédie

-F

rançaise

. Il y a d’abord un problème financier : les artistes,

comme les subventions, sont payés en « francs à six sous » qui ne suffisent pas à payer « le boucher, le boulanger, le propriétaire... et le

percepteur »… La Comédie Française est raillée et dénigrée alors qu’elle transmet « depuis l’époque où ils furent écrits les chefs-d’œuvre

de nos plus grands auteurs. Je crois – je suis même sûre – qu’elle les joue mieux que nulle part ailleurs » ; ceci est rendu possible grâce

à sa troupe, et à son organisation, qui fonctionne depuis Louis XIV, ce qui ne l’empêche pas d’accueillir des auteurs contemporains, qui

passent par le comité de lecture qu’on voudrait supprimer…Mais la Comédie Française continuera de « faire ce qu’elle a toujours fait, et

ce que fait tout organisme vivant : durer en s’adaptant. […] On ne jette de pierres qu’aux arbres chargés de fruits »…

O

n

joint

3 L.A.S.

à Léon Treich (1957-1966).

276.

Edward

ELGAR

(1857-1934)

. P.A.S. collée sur un feuillet d’album oblong in-8.

70/80

Fin de lettre découpée : « Your ever affectionate Edward Elgar » ; collée au-dessous d’un autographe de l’acteur Ramón

N

ovarro

(« Best

Wishes », avec photo) ; au verso, autographe du chanteur Harry

L

auder

.

277.

Geraldine FARRAR

(1882-1967) soprano américaine. L.A.S.,

Ridgefield

(Connecticut) 24 septembre 1938, à un journaliste,

avec un

manuscrit

autographe,

Quelques notes sur Geraldine Farrar

; 3 pages in-4 à son en-tête, et 4 pages in-fol. sur

papier jaune.

200/300

I

ntéressant

témoignage autobiographique

, en réponse à une demande d’informations d’un journaliste : « Je suis charmée d’apprendre

que, par vos conférences au radio, vous voudriez me rappeler au publique parisien ! » Elle lui joint les notes pour « composer la dite

conférence : malheureusement, pour supplémenter cet intérêt, je ne possède aucun disque de duplicat, pour vous envoyer » ; elle espère

qu’il trouvera à Paris des amateurs qui pourront lui prêter ces disques...

Les

Quelques notes sur Geraldine Farrar

forment une passionnante autobiographie où, en 18 points, elle retrace les grandes étapes

de sa vie, son parcours privé et professionnel : « Née à Melrose près de Boston [...]. Des parents chanteurs musiciens, sans être des

professionnels. Première apparition devant un publique au concert d’église, âge de 3 ans. Très audacieuse ! »... Elle évoque ses séjours

à Paris, son apprentissage, ses débuts à Berlin et son retour aux États-Unis pour « débuter glorieusement en

Roméo et Juliette

au

Métropolitain, 1906 » ; et enfin sa carrière et ses adieux en 1931 : elle s’était juré jeune fille, ayant « horreur des artistes se survivant »,

de quitter la scène lyrique à 40 ans et les concerts à 50 ans et elle a tenu parole... Elle rappelle son « succès de délire » dans la création

du rôle de

Manon

de

M

assenet

, à Berlin, la reprise de

Carmen

au Métro qui lui valut « la plus belle réclame depuis

C

alvé

. De même, la

reprise de

La Navarraise

. Elle passe de

M

ozart

à

P

uccini

, de

G

ounod

à

W

agner

– tout le répertoire lyrique », etc.

O

n

joint

une photographie, 2 cartes de visite (une autographe), et une coupure de presse.

278.

Marie FAVART

(1833-1908) actrice, sociétaire de la Comédie-Française. 4 L.A.S., [1890 et s.d.] ; 9 pages formats divers,

3 à son chiffre

.

100/120

À une Princesse : « L’Impératrice assiste ce soir à la représentation, impossible d’avoir une loge »…

Tarascon 23 janvier [1890]

, pendant

sa tournée de

La Lutte

pour la vie

d’Alphonse Daudet (en-tête de

La Lutte pour la vie de M. Alphonse Daudet, Tournée de Mme Marie

Favart

), [à Alphonse

D

audet

] : « Mon cher Voisin, nous sommes à Tarascon, protégez-nous, qu’est ce qui va nous arriver dans la Patrie

de Tartarin – vous n’êtes pas en odeur de sainteté par ici. […] Le plus mauvais est passé je crois. Nous avons eu hier à Avignon une très

belle salle et très sympathique »…

Toulouse, 11 août

 : « On me gâte beaucoup, mais rien ne peut entrer en lutte avec ma chère Comédie F.

et mes chers amis »… Plus une carte de visite autographe et une coupure de presse.

O

n

joint

une L.A.S. de Madeleine BROHAN, [début 1875], à l’acteur Delaunay (4 pages in-8) : elle s’ennuie au Théâtre Français et

évoque sa rivalité avec Mademoiselle Plessy ; elle envisage de démissionner…

279.

Abel GANCE

(1889-1981).

N

otes

autographes sur

N

apoléon

, 1970 ; 9 et 13 pages in-12, collées avec des photographies

sur 2 panneaux 24,5 x 39,5 cm (encadré) et 40 x 58 cm (salissures et défauts).

150/200

Curieux collages faits à partir de notes d’Abel Gance : extraits de lettres de Napoléon, documents révolutionnaires, note sur l’acteur

Albert

D

ieudonné

dans le rôle de Bonaparte, etc.

280.

Firmin GÉMIER

(1869-1933) acteur et metteur en scène, premier directeur du Théâtre National Populaire. 8 L.A.S.,

[1896-1901] et s.d., à Jules

H

uret

; 21 pages formats divers, la plupart à en-tête dont un

Théâtre de la Renaissance.

Direction Gémier

, 2 enveloppes.

250/300

Lundi [14 septembre 1896]

. Il se plaint que l’ami Huret ne l’ait pas soutenu alors que

G

inisty

tâche de « se débarrasser des amis

d’Antoine » à l’Odéon : « il y a assez de mufles pour accabler les vaincus, ne vous en mêlez donc pas »...

Boulogne

s/mer

[1897 ?]

. Séjour à

Boulogne ; remerciements chaleureux de lui avoir rendu service ; son affection n’est pas un « calcul » : « pour un cabot c’est énorme d’être

l’ami du courriériste théâtral de ce gros canard », mais il dit longuement son amitié et son admiration pour son « courage à rompre en

visière avec les muffles »... Avant de s’engager avec Decourcelle, il veut savoir ce qu’

A

ntoine

compte faire de lui : « ce qu’on jouera chez

lui sera bien plus intéressant que ce qu’on jouera ailleurs. Ça ne durera peut-être pas mais au moins on y fera, pendant ce peu de temps,

de belles choses et dans la vie il n’y a que ça, j’ai toujours le temps de gagner de l’argent. Il faut surtout ne pas se rendre esclave »… –