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MONTHOLON Charles Tristan, comte de
(1783-1853)
général, il accompagna Napoléon en captivité.
L.A.S. « le g
al
C
te
de Montholon » (minute avec corrections
et deux passages biffés), Longwood 21 décembre 1815, [à
l’amiral
COCKBURN]
; 7 pages et demie in-fol.
4 000 / 5 000 €
Protestation contre les conditions de détention de l’Empereur et
de ses compagnons à Longwood
.
« Notre position à Longwood quelqu’affreuse qu’elle soit n’exciteroit
de notre part aucune plainte, et nous saurions la supporter avec la
résignation du martyr, si l’on ne manquoit continuellement aux égards
dus à nos rangs et à notre malheur. Si à l’injustice qu’a commise votre
gouvernement d’envoyer l’Empereur Napoléon à S
te
Helene, au mépris
de tous les droits des nations, et de l’indignation de tous les ages et
de tous les peuples, on a ajouté celle de nous reléguer sur le point
de l’isle le plus sauvage, du moins devions nous esperer que nous y
trouverions les consolations dont vos ministres même n’avoient osé
nous priver, et cependant chaque jour on restreint davantage des
communications avec les habitans »… Contrairement aux instructions
antérieures, le Dr
O’MEARA
n’est plus autorisé à les accompagner en
dehors de l’enceinte, des visiteurs sont refusés à la grille de Longwood,
et l’enceinte n’offre aucune promenade agréable… L’Empereur souffre
de l’odeur de la peinture à l’huile et sa santé s’altère dans ce climat
désagréable… Les meubles et le linge manquent, et les marchands
de Jamestown refusent de leur en vendre… Ils n’ont pas de fusils de
chasse, suivant le refus donné au général
GOURGAUD
… Montholon
dresse une liste de réclamations concernant leurs sorties et leurs
visites, les déplacements du maître d’hôtel et le règlement précis, et
demande enfin qu’ils puissent s’établir l’hiver « dans la partie de l’isle
où il y a de la verdure, des sites moins affreux et une température
plus agréable et saine »…
Provenance
Archives du général BERTRAND (2 avril 2007, n° 29.