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les collections aristophil

« Liste des objets à envoyer à Vienne » : des pastels pour sa sœur

l’Archiduchesse Léopoldine, des vêtements pour l’Impératrice, des

partitions de musique pour l’Archiduc Rodolphe, etc.

Ce 4 [septembre]

.

Elle a oublié d’acheter un cadeau pour l’anniversaire de « la petite

P

cesse

Napoleon […] et je ne sais pas si nous trouverons aujourd’hui

à acheter des joujoux »…

Compiègne 7 septembre

. Commissions

diverses, dont le rallongement de son collier d’émeraudes, pendant

« la tournée que je ferois peut être en Hollande […]. Nous nous por-

tons tous à merveille, je crois que nous resterons encore quelques

jours à Compiegne ou le tems est très chaud, et superbe »… – Liste

de sommes à distribuer aux personnes à son service (camériste,

chauffeur, femmes de cuisine, maître de dessin, etc.).

Compiègne 26

septembre

. Elle approuve les habits de chasse et robes à lui envoyer

à Bruxelles. « Le bracelet est charmant, et si ressemblant que je ne

puis me refuser le plaisir de m’en faire faire tout de suite un semblable

avec le nom de mon fils, il faudroit mettre dans l’espace où il y a les

cheveux des petites chaines en or, […] je serais bien heureuse, et bien

glorieuse de pouvoir montrer le portrait à Bruxelles »… Prière de lui

envoyer les plantes que M. Thouin veut bien lui procurer, et des

arbustes que le prince Schwarzenberg se charge de transporter

à Vienne…

Anvers 2 octobre

. Nullement fatiguée par 22 heures en

voiture, de Compiègne à Bruxelles, elle a été constamment occupée

depuis par des fêtes et des réceptions, et a passé 10 jours à Laeken.

« J’ai rejoint avant-hier l’Empereur à Anvers, vous pouvez vous figurer

aisément le plaisir que j’en ai éprouvée, il jouit d’une santée excellente.

J’ai passé hier et aujourd’hui à voir les chantiers, digues, ponts et

bassins que l’Empereur a fait construire »… Partant pour Breda, elle

demande qu’on lui envoie des robes et des échantillons à Amsterdam…

Château du Loo 29 octobre

. « Je vous suis bien reconnoissante des

nouvelles que vous me donnez de mon fils, j’ai été bien heureuse en

aprenant qu’il ait passé aussi bien le moment de la dentition, qui est

toujours une crise terrible pour les enfans »… Elle lui a envoyé des

perles par estafette d’Amsterdam, et une caisse d’Utrecht. Suivent des

instructions pour les robes, et pour l’envoi des mois de septembre et

octobre de sa cassette à Düsseldorf, « car nous manquons d’argent.

J’ai fait de grandes emplettes de toile plus belle que la baptiste pour

faire des chemises de nuit, et beaucoup d’autres marchandises dont

le nom et le pays sont un secret. Je vous rapporte des théières de

Boucarou, et du vieulac de la Chine dont j’ai fait moi-même l’emplette

dans le plus beau magazin d’Amsterdam »…

Düsseldorf 2 [novembre]

.

Elle envoie une robe de gaze bleue pour que LeRoi la prenne pour

modèle. « Je suis arrivée à Düsseldorf à moitié morte de fatigue, les

chemins depuis le château de Loo sont épouvantables, ce qui nous

a forcé de nous arrêter en route dans un château, ou il n’y a pas

rentra en Autriche, en avril 1814. Cette correspondance dépasse très

largement des considérations de chiffons et de modes, et renseigne

sur le budget de l’Impératrice, ses fournisseurs, voyages et affections

de famille, son amour pour son fils le Roi de Rome, et son grand

désir de plaire à l’Empereur.]

[Avril ? 1810]

. « Je n’ai jamais encore été grondé de l’Empereur, je

tâcherai de ne l’etre jamais de ma vie, comme il seroit fort désagréable

de faire des dettes et que je pourrois m’attirer par là son méconten-

tement […]. L’Empereur veut que des 50000 francs qu’il me donne

chaque mois je destine 10000 f pour des aumones, que je garde

5000 francs pour les cadeaux ou besoins imprévus, 10000 f pour

le remplacement de la corbeille. Il veut que je dépense seulement

25000 f en toilette et pas plus, […] j’aime mieux mettre 14 jours la

même robe que d’en faire faire une de plus »… Elle n’acceptera que

des robes à son goût, et il faudra distribuer les commandes entre M.

LeRoi et d’autres marchands, « pour faire gagner de l’argent à plusieurs,

d’autant plus qu’il trouve que le marchand ci-devant nommé fait payer

toutes les choses le double de ce qu’ils valent »… Elle demande les

Élegies

et Poésies diverses

de Victoire Babois.

Rambouillet 20 mai

1811

. Envoi d’une boîte contenant un cachet pour

son frère Ferdinand et des coraux pour sa sœur Caroline, avec une

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