93
JEAN COCTEAU
77
COCTEAU JEAN
L.A.S. « Jean Cocteau
», [1938
?], à
un auteur dramatique ami [Charles
de Peyret-Chappuis
?]
; 1 page in-4 à
l’adresse
37, rue Cambon
.
200 / 250 €
Intéressante lettre sur le théâtre et la mise
en scène
.
« Mon cher ami Vous déroulez trois actes
(dont le dernier est un fort bel acte.) Une
femme les
joue
– et ne se cache pas derrière
les mises en scène du Cartel. La robe du
dernier acte jolie. C’est une robe qui tue. Je
vous félicite et je m’explique fort bien votre
triomphe. Green et les bombes refoulées de
la province y tiennent leur rôle. Je voulais
vous écrire (mal) etc. etc. ce que j’ai senti
dans l’atroce petite salle de Rochefort.
Allez. Continuez. Vous gagnerez la bataille.
La bataille contre les vieilles habitudes du
gang et le Cartel. […] Il faut tuer la mise en
scène qui écrase les textes et le gang Trébor-
Sacha-Printemps
»…
78
COCTEAU JEAN
MANUSCRIT autographe [pour
La Fin
du Potomak
, 1939]
; 3 pages in-4 au
crayon.
1 000 / 1 200 €
Brouillons pour un chapitre écarté du roman
concernant l’élève Dargelos
.
Ces pages de premier jet, avec ratures
et corrections, se rattachent au chapitre
«
Cadence
» de
La Fin du Potomak
(1939),
que Cocteau supprima lors de la réédition
de 1947, peut-être pour son côté troublant.
Les brouillons se rattachent à deux séquences.
Dans la première, on voit Dargelos, pendant
les vacances, en Bretagne, tuant des poulets
:
«
Il immobilisait la bête entre ses cuisses
puissantes. Culotté d’ailes et de cris, de
spasmes jaunes et rouges, il brandissait un
couteau et le lui plongeait dans la gorge. [Un
sang rouge clair pissait partout.
biffé
] Ensuite,
il courait aux vagues. Il y sautait, maigre et
sombre, éclaboussé de sang
». La seconde
montre Dargelos jouant le rôle d’Athalie, avec
«
l’air d’un tigre sous ses oripeaux
»…