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les collections aristophil
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COCTEAU JEAN
9 MANUSCRITS autographes, [
Monologues et chansons
,
1940
?]
; 21 pages in-4.
3 000 / 4 000 €
Important ensemble de chansons et monologues écrits pour Jean
Marais
.
On pense que ces textes ont été écrits en partie dans l’été 1940, à
Perpignan où l’exode a mené Cocteau, et où Jean Marais, démobilisé,
est venu le rejoindre. Ces monologues et chansons ont été recueillis
dans le
Théâtre de poche
(Paul Morihien, 1949), et repris dans le
Théâtre complet
de la Bibliothèque de la Pléiade, auquel nous
renvoyons. Jean Marais a enregistré quelques-unes de ces chansons
en 1965.
Le menteur
(5 pages in-4, Pl. 1344), monologue où Cocteau développe
le thème qui lui est cher du paradoxe du menteur. Ce texte fut dit à
la radio par Jean Marais avec un accompagnement musical de Jean
Wiener. «
Je voudrais dire la vérité. J’aime la vérité. Mais elle ne
m’aime pas. […] Suis-je un menteur
? Je vous le demande
? Je suis
plutôt un mensonge. Un mensonge qui dit toujours la vérité
». Suit
un quatrain (après un sizain biffé) non retenu dans la version publiée.
La farce du château
(3 pages in-4 et 1 page in-fol., Pl. 1351). « J’ai la
manie des mystifications et des farces
»… Monologue d’un précepteur
qui, pour faire une farce, se déguise en fantôme, ainsi que ses élèves,
qui découvrent leur mère allant retrouver son amant. La dernière
page, au crayon, un peu fendue, utilise une page d’album portant
au dos un dessin.
[
L’assassin
] (5
pages in-4, Pl. 1354), monologue en vers, dans une
version plus longue que celle publiée (voir Pl. 1825), avec ratures et
corrections. Confession d’un assassin qu’on ne croit pas
: «
Il est des
gens nourris de songes
/ Et qui souffrent d’avoir trop lu
/ Moi j’ai
trop fait de mensonges
/ Mon drame est qu’on ne me croit plus
»…
Chanson parlée
(1 page in-4, Pl. 1355), manuscrit de travail de cette
chanson avec ratures et corrections, en 9 quatrains numérotés (8
dans la version publiée, le 9
e
inédit). «
Il y a des paroles
/ Qui valent
des chansons
/ Parole et chanson volent
/ Chacune à leur façon
»…
La gamme
(1 page in-4, Pl. 1357), 14 vers, avec ratures et corrections.
« Vous me tournez le dos madame – do-do-do-do
»… (Tapuscrit joint).
Mon pays
(1 page in-4, Pl. 1358), 7 cinquains et un quatrain final, avec
5 strophes biffées. «
Il est un pays où l’on s’aime
/ Et où personne
n’est méchant
»…
Les veuves
(1 page in-4, Pl. 1359), 7 strophes numérotées
; le manuscrit
est très raturé et corrigé. « Quand on descend le fleuve
/ Le fleuve,
le fleuve
/ On rencontre des veuves
»…
Les îles marquises
(2 pages in-4, Pl. 1365). «
Le français, né marquis
inventa les marquises.
/ Aux îles marquises
/ Même les maisons
/
Portent des marquises
»…
Chansonnette
(1 page in-4, Pl. 1368), 22 vers, avec quelques ratures
et corrections. « Un œil qui vole / C’est un oiseau
»…
On joint
le manuscrit copié par Jean Marais du monologue
Lis ton
journal
(4 pages in-4, Pl. 1350).
Provenance
: Carole WEISWEILLER.