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96

les collections aristophil

81

COCTEAU JEAN

9 MANUSCRITS autographes, [

Monologues et chansons

,

1940

?]

; 21 pages in-4.

3 000 / 4 000 €

Important ensemble de chansons et monologues écrits pour Jean

Marais

.

On pense que ces textes ont été écrits en partie dans l’été 1940, à

Perpignan où l’exode a mené Cocteau, et où Jean Marais, démobilisé,

est venu le rejoindre. Ces monologues et chansons ont été recueillis

dans le

Théâtre de poche

(Paul Morihien, 1949), et repris dans le

Théâtre complet

de la Bibliothèque de la Pléiade, auquel nous

renvoyons. Jean Marais a enregistré quelques-unes de ces chansons

en 1965.

Le menteur

(5 pages in-4, Pl. 1344), monologue où Cocteau développe

le thème qui lui est cher du paradoxe du menteur. Ce texte fut dit à

la radio par Jean Marais avec un accompagnement musical de Jean

Wiener. «

Je voudrais dire la vérité. J’aime la vérité. Mais elle ne

m’aime pas. […] Suis-je un menteur

? Je vous le demande

? Je suis

plutôt un mensonge. Un mensonge qui dit toujours la vérité

». Suit

un quatrain (après un sizain biffé) non retenu dans la version publiée.

La farce du château

(3 pages in-4 et 1 page in-fol., Pl. 1351). « J’ai la

manie des mystifications et des farces

»… Monologue d’un précepteur

qui, pour faire une farce, se déguise en fantôme, ainsi que ses élèves,

qui découvrent leur mère allant retrouver son amant. La dernière

page, au crayon, un peu fendue, utilise une page d’album portant

au dos un dessin.

[

L’assassin

] (5

pages in-4, Pl. 1354), monologue en vers, dans une

version plus longue que celle publiée (voir Pl. 1825), avec ratures et

corrections. Confession d’un assassin qu’on ne croit pas

: «

Il est des

gens nourris de songes

/ Et qui souffrent d’avoir trop lu

/ Moi j’ai

trop fait de mensonges

/ Mon drame est qu’on ne me croit plus

»…

Chanson parlée

(1 page in-4, Pl. 1355), manuscrit de travail de cette

chanson avec ratures et corrections, en 9 quatrains numérotés (8

dans la version publiée, le 9

e

inédit). «

Il y a des paroles

/ Qui valent

des chansons

/ Parole et chanson volent

/ Chacune à leur façon

»…

La gamme

(1 page in-4, Pl. 1357), 14 vers, avec ratures et corrections.

« Vous me tournez le dos madame – do-do-do-do

»… (Tapuscrit joint).

Mon pays

(1 page in-4, Pl. 1358), 7 cinquains et un quatrain final, avec

5 strophes biffées. «

Il est un pays où l’on s’aime

/ Et où personne

n’est méchant

»…

Les veuves

(1 page in-4, Pl. 1359), 7 strophes numérotées

; le manuscrit

est très raturé et corrigé. « Quand on descend le fleuve

/ Le fleuve,

le fleuve

/ On rencontre des veuves

»…

Les îles marquises

(2 pages in-4, Pl. 1365). «

Le français, né marquis

inventa les marquises.

/ Aux îles marquises

/ Même les maisons

/

Portent des marquises

»…

Chansonnette

(1 page in-4, Pl. 1368), 22 vers, avec quelques ratures

et corrections. « Un œil qui vole / C’est un oiseau

»…

On joint

le manuscrit copié par Jean Marais du monologue

Lis ton

journal

(4 pages in-4, Pl. 1350).

Provenance

: Carole WEISWEILLER.