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JEAN COCTEAU
3)
H
ommages
et
poèmes
espagnols
. 31 poèmes, dont 29 figureront dans
l’édition qui en compte 30 (la
Traduction du sonnet de Gongora
sera
ajoutée ultérieurement). Les deux pièces écartées seront publiés
dans «
En marge de
Clair-obscur
»
:
Traduit d’avance
et
Chanson
de Tolède
.
Goya au Prado
sera déplacé dans la section centrale
« Divers
». Cette dernière partie, dont la forme est la plus élaborée
et que l’auteur parlant de son projet qualifie d’obscure, contient les
sujets espagnols que lui ont inspirés ses voyages, ainsi qu’une série
d’hommages à des écrivains et artistes, de Pouchkine à Jarry et Rilke,
de Van Gogh à Goya, de Kafka au torero Manolete. Ici, les recherches
formelles visent à fixer l’attention du lecteur, à l’obliger à pénétrer la
complexité syntaxique pour accéder au sens.
Les 192 poèmes contenus dans ce manuscrit ont fait l’objet d’une
sélection drastique lors de la réalisation du volume, qui n’en compte
que 148, y compris des pièces ajoutées dans une phase ultérieure.
Les poèmes écartés resteront pour la plupart inédits jusqu’à ce qu’ils
soient dans leur majorité recueillis dans « En marge de
Clair-obscur
»
de la Pléiade. Des trois séquences de l’
Hommage à Manolete
, deux
seront écartées de l’édition, et toutes trois seront insérées dans
La
Corrida du premier mai
. Les poèmes retenus dans
Clair-obscur
seront
à nouveau corrigés sur dactylographies et épreuves, ce qui rend ce
manuscrit particulièrement intéressant pour ses intéressantes variantes.
Provenance
: Carole WEISWEILLER.
espagnols au crayon rehaussé à l’encre noire et bleue
: un guitariste
avec une danseuse de flamenco
; un toréador flanqué d’un taureau.
* sur un feuillet semblable, au verso d’
Hommage au Greco
, deux
grandes esquisses au stylo bille bleu évoquent des tableaux du
peintre espagnol. * en marge du poème « Son index
»… (avec un autre
brouillon au verso), grand profil de jeune homme, l’index pointé vers
le nez (27 x 21 cm).
Le manuscrit B « mis en ordre
» adopte un plan quasi définitif en
trois parties
:
1)
S
trophes
, qui deviendra
Cryptographies
, avec l’épigraphe révélatrice
:
«
Il est difficile d’avoir l’air facile
» de Jean-Philippe Rameau. Cette
longue série de pièces en vers, sorte de kaléidoscope, sur des rimes
connues et une apparente simplicité, entend explorer des thèmes
aussi profonds et difficiles que l’âme humaine, le temps, la mort, la
beauté. Cette partie comporte 130 poèmes, parmi lesquels les 92
Cryptographies
de l’édition, auxquels s’ajoutent 3 pièces sans titre
qui seront déplacées dans la section « Divers
» sous le titre
Chambre
,
Mycènes
et
Trois fois hélas
. Sur les 35 poèmes écartés, 33 seront
publiés dans «
En marge de
Clair-obscur
» de la Pléiade, et deux
poèmes semblent être restés inédits
: « Du temps je connais
»…, et
« Que je me glisse
»… (daté 26 novembre 1953).
2)
D
ivers
. Cette section comporte 33 poèmes, dont 19 seulement
seront conservés dans l’édition qui en compte 26 (avec 7 pièces
ajoutées ultérieurement, dont 5 provenant des deux autres parties).
Les 14 pièces écartées figurent dans « En marge de
Clair-obscur
».