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110

les collections aristophil

100

COCTEAU JEAN

L’Éternel Retour

(Paris, Nouvelles

Éditions Françaises, 1947)

; in-4, en

feuilles sous couverture, et chemise

d’éditeur (étui usagé).

400 / 500 €

Édition originale

du scénario et des dialogues

du film, tirée à 625 exemplaires.

Un des 25

exemplaires hors commerce sur vélin de Rives

à la forme

, avec un portrait photographique de

Jean Cocteau par Laure ALBIN-GUILLOT en

frontispice et 21 photographies imprimées en

héliogravure par Draeger en hors-texte sous

montage. Impression en rouge et noir, grandes

lettrines ornées.

L’Éternel Retour

avait été réalisé en 1943 par Jean

Delannoy sur un scénario de Jean Cocteau.

99

PEYREFITTE ROGER

(1907-2000)

L.A.S. « Roger Peyrefitte

», Paris 7 janvier 1947, à Jean

COCTEAU

; 2 pages in-8 remplie d’une minuscule écriture

à l’encre bleue à son adresse

15, avenue Hoche

(trace

d’onglet).

250 / 300 €

Belle et longue lettre après la lecture du poème

La Crucifixion

.

« Mon cher ami, Un jour où l’on vous a vu, où l’on vous a parlé, où l’on

a été votre hôte, est à marquer d’un caillou blanc. Et si c’est un des

premiers jours de l’année, on ne peut qu’y voir un heureux présage

[…] Vous avez raison de ne pas aimer ce terme de “magicien” que l’on

vous prodigue

: les magiciens sont de faux mages et, comme Simon,

ils finissent par se casser le nez. Vous êtes le mage, le dernier mage

de notre époque, le mage et le roi, et l’étoile qui accompagne votre

nom, et qui est votre étoile, est devenue la nôtre. Pouvais-je ne pas

vous dire tout cela, non seulement en souvenir de ces instants trop

courts passés auprès de vous, mais dans les délices présents, et qui

seront souvent renouvelés, de cette admirable

Crucifixion

que je viens

de lire ? Crucifixion ou apothéose ? Chaque mot, chaque station, est

riche de pensées, de sentiments, de sensations, de tout l’éclat de la

langue française et du génie français. C’est le premier livre que vous

publiez, depuis que j’ai le si grand bonheur de vous connaître, comme

La Belle et la Bête

a été votre premier film et

L’Aigle à deux têtes

votre première pièce. Quel plaisir pour moi d’avoir retrouvé, toujours

égal à lui-même, toujours incomparable, dans trois nouveaux chefs-

d’œuvre, l’auteur de tant de chefs-d’œuvre que j’admirais. Excusez,

cher ami, tant de compliments. J’ai voulu vous les avoir faits au moins

une fois et d’un peu loin

; car vous êtes si simple et si au-dessus de

tout cela que l’on rougirait de vous les asséner de près

»... Il ajoute

que

Les Parents terribles

ont été, «

à Milan, le plus grand succès de

théâtre que l’on ait vu depuis plusieurs années

»... Etc.