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45
les collections aristophil
HISTOIRE POSTALE
44
413
MERMOZ (Jean)
Projet de création d’un aérodrome
à proximité de Rio de Janeiro.
[Vers 1934].
2 p. et demie sur 2 ff. in-4 (27,8 x 21,5
cm) de papier pelure, encre brune.
2 500 / 3 000 €
Manuscrit autographe d’un texte relatif à
la création d’un aérodrome à Calabouço
au Brésil
(aujourd’hui aéroport Santos-
Dumont) :
« Quand un avion étranger arrive
pour la première fois à Rio de Janeiro, le
premier endroit pour un atterrissage que le
pilote découvre est le terrain de Calabouço.
Il imagine tout de suite les avantages que
l’on pourrait tirer de sa situation privilégiée et
construit en pensée l’aérodrome complet et
rationnel que Rio pourrait être la première ville
du monde à posséder. C’est de cette première
impression spontanée que l’on extrait peu
à peu l’argumentation technique et morale
qui plaide toute en faveur de l’installation
et de l’organisation de l’aérodrome de
Calabouço. Argumentation technique : On
commence toujours par rechercher un
terrain d’atterrissage dès que l’on quitte une
agglomération, le plus près possible des
abords de ladite agglomération. Mais il faut
aller quelquefois très loin pour trouver un
endroit naturel propice, offrant le maximum
d’avantages et de garanties de sécurité. C’est
uniquement pour cemotif que les aérodromes
se trouvent la plupart du temps à une distance
considérable du centre des villes. […] ».
La piste
fut étendue dès 1936 et un nouveau terminal
pour les hydravions inauguré en 1938.
Provenance :
Vente Paris, le 11 octobre 2008, lot M94.
Quelques déchirures, certaines avec des
manques atteignant le texte.
414
MERMOZ (Jean)
[Discours pour la fête des Ailes,
au Brésil, en hommage à A.
Santos-Dumont].
[Rio de Janeiro, 1936].
1 p. un tiers sur 2 ff. in-4 (27,5 x 21 cm) de
papier fin, encre bistre et crayon noir.
5 000 / 7 500 €
Brouillon corrigé et annoté d’un beau
discours de Mermoz à la mémoire
d’Alberto
Santos-Dumont,
pionnier
brésilien de l’aviation, qui s’était suicidé le
23 juillet 1932 :
« En ce jour de fête des Ailes
où le Brésil honore la mémoire d’un de
ses plus grands hommes, du précurseur
et du grand pionnier que fut Santos-
Dumont, les cœurs français battent à
l’unisson des cœurs brésiliens. Les pilotes
français, pionniers des premières heures
de l’aviation, grands as de la guerre et de
la paix apportent par ma voix, au peuple
brésilien, aux camarades de la jeune
et déjà si grande aviation brésilienne,
l’hommage de leur admiration, de leur
reconnaissance et de leur affection latine.
Ils ont pleuré en Santos-Dumont la mort
de celui qui a su leur donner des ailes à
une époque où le vol humain était encore
une idée géniale née de l’imagination des
hommes : ils ont pleuré aussi celui qui a
vécu en France parmi eux, qui a pris son
essor le premier d’un terrain de France,
qui a aimé la France comme une seconde
patrie. […] Sa vie fut un symbole de volonté,
de foi en une action idéale et surhumaine,
d’esprit de sacrifice, de dignité d’homme,
d’amour propre national, d’attachement
immuable à la patrie, à ses destinées, à
ses traditions, à la grandeur de son pays
auquel il a su donner la gloire inestimable
de posséder des sentiments de profonde
admiration et de gratitude qui animeront
toujours les générations nouvelles des
hommes de l’air unis dans la fraternité
du risque, du courage, de l’action pure
et de sacrifice… […], je salue au nom de
mes camarades et au nom de la France
véritable […], la mémoire de Santos-
Dumont, le grand peuple brésilien et
l’aviation brésilienne. »
Provenance :
Vente, Paris, 11 octobre 2008, lot M103.
Traces de pliure.