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les collections aristophil

lui. Atteint d’une frayeur toute conformiste,

il prit la fuite et abandonna la malade à un

collègue. Elle lutta encore pendant des mois

dans un sanatorium pour sa guérison. Freud

était si sûr de sa reconstitution qu’il l’a publiée

quelque part. La plus jeune fille de Br. (née

peu après la fin de ce traitement, et cela non

plus n’est pas dénué de signification pour

des liens plus profonds !) lut l’explication de

Freud et posa la question à son père peu

avant sa mort, qui confirma ce point de vue...

20 décembre 1932

. Au sujet de la biographie

de MARIE-ANTOINETTE par Stefan Zweig

(

Marie Antoinette, Bildnis eines mittleren

Carakters

(

Marie-Antoinette, portrait d’un

caractère moyen

).

« Dank Ihrer Freigebigkeit habe ich jetzt fast

alle Ihre Bücher, Menschen- und Schick-

salsschilderungen, gelesen und bin versucht

zu sagen, keines von ihnen erschien mir so

überzeugend, menschlich ergreifend, wahr-

.../...

scheinlich so übereinstimmend mit der so

schwer greifbaren und doch unersetzlichen

historischen Wahrheit wie dieses letzte über

die unselige, wie Sie sagen, klein angelegte

und vom Schicksal groß gehämmerte Marie

Antoinette. Auch die voll ausgereifte, von

einem gewißen pathetischen Überschwang

befreite Sprache und die Beschränkung der

Darstellung auf das Nächstliegende und

Notwendigste bezeugt den Meister.

Mein engeres Interesse ist natürlich durch

die Partie des Stoffes erregt worden, wo Sie

die Arbeit des Psychoanalytikers thun. In der

Behandlung der Ehegeschichte der Frau und

der Inzestanklage gegen die Mutter. Das hat

sich gewiß so verhalten, wie Sie es darstellen.

Das Menschenleben ist doch gewiß um ein

Stück verständlicher geworden, seit man

sich um diese Menschlichkeiten bekümmern

darf. Auch die für den Historiker verwir-

rende Verkettung des anscheinend Kleinsten

mit dem unleugbar Größten, wenigstens

Geräuschvollstem, Auffälligsten, haben Sie

hier wie bei Alexander von Serbien, mit

sicherem Blick erfaßt.

Wissen Sie, daß Ihre Analyse des königlichen

Lausbuben, der seine Mutter (und Tante) der

Verführung beschuldigt, absolut zuverlässig

ist? Ganz dasselbe thun heute noch program-

mäßig alle Neurotiker, die wir untersuchen.

Sie überbauen die Tatsache ihrer infantilen

Onanie mit der Phantasie der Verführung

und wählen im richtigen Trotz just die Per-

sonen zu Verführern, die sie wegen des

verbotenen Genußes gestraft oder gescholten

haben. Dabei steckt ein Stückchen Wahrheit

hinter dem Trug, denn den ersten Anlaß

zur genitalen Erregung haben gewöhnlich

die notwendigen Manipulationen bei der

Körperpflege des Kleinkindes gegeben mid

die Person der Nurse verschmilzt später

mit der Mutter, wenn sie es nicht selbst

war. Aber unsere Pat. eröffnen uns diese

unbewußt gebliebenen Phantasien erst unter

dem Druck der Analyse. Es ist eine beden-

kliche Undichtigkeit des psychischen Aufbaus,

wenn diese Phantasien als real gemeinte

Anklagen bewußt werden. Beim Dauphin trug

das degradirende und der Mutter feindliche

Milieu gewiß dazu bei, aber der Zug zur

Phantasielüge war der Mutter schon vorher

nicht entgangen »...

Freud a maintenant lu presque tous les livres

de Zweig, portraits d’hommes et de destins,

et aucun ne lui a paru aussi convaincant, aussi

touchant sur le plan humain, probablement

aussi conforme à cette vérité historique si

difficile à saisir, et pourtant irremplaçable, que

le dernier sur la malheureuse Marie-Antoi-

nette, née petite, comme il le dit, mais que

les coups de marteau du destin ont rendue

grande. De même la langue entièrement

mûrie, libérée d’un certain enthousiasme et

d’un certain pathos, ainsi que la limitation

de l’évocation aux éléments les plus immé-

diats et les plus nécessaires, révèlent-elles

un maître.

La partie du sujet où Zweig effectue le travail

du psychanalyste a naturellement éveillé

un intérêt plus précis en Freud, concernant

l’histoire du mariage de la femme et l’accu-

sation d’inceste contre la mère. Cela s’est

sûrement passé comme il le raconte. La

vie humaine est bel et bien devenue un peu

plus compréhensible depuis qu’il est permis

de s’occuper de ces aspects de l’homme.

Comme pour Alexandre de Serbie, Zweig

a saisi d’un œil sûr les liens, déconcertants

pour l’historien, qui unissent ce qu’il y a

apparemment de plus petit avec ce qu’il y

a indéniablement de plus grand, ou tout au

moins de plus bruyant, de plus visible.

L’analyse du gamin royal qui accuse sa mère

(et sa tante) de l’avoir débauché est abso-

lument valable. Aujourd’hui encore, tous

les névrosés font de même. Ils construisent

pardessus la réalité de leur onanisme infantile

un fantasme de séduction et, avec un véri-