118
les collections aristophil
610
GALILEI Galileo
(1564-1642)
KEPLER Johannes
(1571-1630).
GALILEI.
Sidereus, Nuncius Magna, Longeque admirabilia
Spectacula pandens... Apprime vero in Quatuor Planetis
circa Iovis Stellam disparibus
... (Francfort, [Zacharias]
Palthenius, 1610). [Relié avec :] KEPLER.
Dissertatio cum
Nuncio Sidereo nuper ad mortales misso à Galilaeo
Galilaeo
... (Francfort, Zacharias Palthenius, 1611). 2 ouvrages
en un volume petit in-8 (16,3 x 9,5 cm).
Collation : Galilée, 31 ff (mal paginés) dont 2 ff de planches
(1 f. de titre, A
8
-D
4
) ; Kepler : 27 ff (1 f. de titre, A
8
-D
3
).
Reliure de l’époque vélin souple, pièce de titre manuscrite
en papier au dos.
10 000 / 15 000 €
Seconde édition du Galilée, et première édition hors d’Italie d’un
livre du savant
, publiée quelques mois après l’originale, du premier
ouvrage scientifique fondé sur les observations à la lunette astrono-
mique que Galilée avait conçu un an plus tôt. Il y décrit la surface de
la Lune, dont il s’aperçoit qu’elle n’est pas lisse, la nébuleuse d’Orion
et l’amas des Pléiades, plus connu sous le nom de Voie lactée, ainsi
que Jupiter et ses lunes qu’il découvre grâce à son invention.
Cette édition connaît un succès aussi franc que l’originale, la prin-
cipale différence se situant dans le format, ici plus petit, et dans les
illustrations, ici gravées sur bois et non sur cuivre. Mais la nouveauté
dans la représentation des cartes célestes fut le choix du fond noir.
Originellement, l’ouvrage possède deux grandes planches en sus des
illustrations dans le texte, mais dans notre exemplaire, bien complet,
l’une d’entre elles est coupée en deux, les deux parties ayant été reliées
à l’endroit correspondant au texte ; la légende des Pléiades et celle
à droite de la nébuleuse d’Orion ont été amputées.
Les exemplaires
comportant ces cartes sont d’une insigne rareté
.
On trouve à la suite, la troisième édition de la
Dissertatio
de KEPLER,
après celles de Prague et Florence l’année précédente, qui est une
réaction enthousiaste au travail de Galilée. Pourtant Kepler ne pos-
sède pas le fameux instrument qui lui aurait permis de corroborer
les observations de Galilée, il se contente d’analyser la méthode
employée et la plausibilité des affirmations avancées.
Bien que les deux hommes aient été des plus différents quant à leur
façon de penser et d’écrire, la juxtaposition de ces deux ouvrages
offre un des plus beaux exemples d’émulation scientifique.
Précieux exemplaire ayant appartenu à deux grands astronomes
du XVIII
e
siècle
, Louis GODIN (1704-1760), et Jean-Paul GRANDJEAN
DE FOUCHY (1707-1788).
Importantes brunissures, mouillure au coin inférieur droit des 4 der-
niers ff. de la
Dissertatio
, petit manque au dos de la reliure.